
Exposition Dessins du Studio Ghibli : Les Secrets du Layout pour comprendre l’animation de Takahata et Miyazaki.
L’équipe du Daily Mars était à l’exposition Ghibli, en voilà quelques impressions…
Nous sommes au Musée Art Ludique de Paris. Nous avions déjà pu y voir : Pixar, 25 ans d’animation ainsi que l’Art des Super-héros Marvel.
C’est le premier lieu dont la volonté est de croiser : animation, jeu vidéo, manga et bande dessinée. Le but est donc d’exposer des oeuvres de créateurs d’univers qui marquent notre imaginaire et influencent la culture populaire de notre siècle.
Jusqu’ici tout va bien. Le postulat de départ est plus qu’honnête et, pour notre génération d’enfants perdus de la culture pop, la demande d’un nouveau lieu se faisait sentir.
Il y a une sorte d’excitation d’enfant en veille de Noël à l’idée de voir cette exposition. L’attente est énorme et espérons que la magie soit à la hauteur des films du studios japonais.
« Dessins du studios Ghibli : les secrets du Layout pour comprendre l’animation de Takahata et Miyazaki. » Faites très attention au long titre de cette exposition si vous ne voulez pas être déçus. Car entendons-nous bien, dans cette exposition, vous ne verrez que du Layout. Comprendrez-vous l’animation ? (vaste programme soulignons-le) Pas spécialement, non.
Petite explication le layout c’est l’étape qui suit le storyboard et qui consiste à dissocier en éléments indépendants. C’est un dessin qui met en place : les décors, tous les éléments fixes de la scène, la position de personnages, les actions, les dialogues, le cadrage et les mouvements de caméra…
Dès l’entrée dans le musée, nous sommes abreuvés d’informations, la première salle en est remplie. C’est le moment de mettre votre cerveau sur ON, ne vous inquiétez pas, vous n’en aurez pas vraiment besoin dans la suite de l’exposition. Profitez donc bien de ces précieuses informations (plutôt précises pour des novices) et tentez de les enregistrer. C’est l’unique salle qui vous en donne en bons gros paragraphes bien compacts. La suite de l’exposition n’est qu’une accumulation de dessins (1300 pièces c’est un beau trésor, personne n’en doute), sans légende ou information. L’audio-guide est donc IN-DIS-PEN-SABLE (heureusement, il est compris dans le prix du billet).
La suite est plutôt simple, c’est un enchainement de salles thématisées par films. Nous vaquons entre les oeuvres de Miyazaki (Le voyage de Chihiro, Princesse Mononoké, Mon Voisin Totoro, …) qui nous emportent dans un rêve certain, tandis que celles de Takahata (Le Tombeau des Lucioles, Mes Voisins les Yamadas) nous ramènent doucement à un travail plus terre à terre. S’y ajouteront quelques dessins des films de Hiromasa Yonebayash, réalisateur d’Arrietty, le petit monde des chapardeurs et Souvenirs de Marnie (sortie française le 14 janvier prochain).
On regrettera le peu de documents vidéos projetés durant l’exposition (à peine deux pauvres interviews des deux réalisateurs) ainsi que l’agencement chaotique des oeuvres. Donnons une mention spéciale à la salle Chihiro pour laquelle il faut prévoir de bonnes chaussures plateformes/échasses pour des dessins petits formats exposés à plus de 2m du sol. On se laisse presque surprendre par un zeste d’efforts pour une reconstitution « cheap » de l’Arche de la Gare de Chihiro ainsi que du couloir de Yubaba et de ses miroirs infinis.
C’est un bon paradoxe de bonheur que l’exposition nous offre là. Nous aurions voulu en voir plus, en savoir plus. On se sent un peu laissé de coté par moments. Autant le dire clairement, pour apprécier l’exposition, mieux vaut avoir vu la totalité des films des studios ou presque et s’y connaitre un petit peu. Novices et enfants risquent donc d’être déçus, c’est l’effet du « presque-cadeau » que l’on avait demandé pour Noël, il est bien là, mais il manque les piles. Heureusement le voyage se termine par une chouette boutique qui ravira les amateurs de goodies. Le catalogue de l’exposition est plutôt « abordable » (35 euros) comparé aux autres produits.
Cette nouvelle exposition est donc un mélange d’excitation joyeuse et d’amertume frustrée. Elle se tiendra jusqu’au 1er mars 2015 et l’entrée est fixée à 15,50 €. Tarif réduit à 12,50 € pour les demandeurs d’emploi, les étudiants et les personnes en situation de handicap.
le charme vraimnet et impecable 😉