GÉRARDMER CONTRE LE DR NO JOUR 3

ENTER THE VIN-CHAUD NINJA WARRIOR

C’est vendredi. C’est jour de marché à Gérardmer!

VENDREDI. JOUR 3
Schizos et vin chaud ont la tête dans un frigo

Après la journée de l’enfance place à la journée du schizophrène qui parle à des trucs qu’existent même pas genre des machabées clones d’Harry Potter, des putes jumelles à franges des pays baltes, des sirènes d’eau douce et des animaux de compagnie. Mais tout ça ne vaut pas un bon vin chaud.

Après une nuit agitée marquée par les intempéries spectaculaires (sa mère le blizzard à la neige pleine de flocons psychopathes des Vosges!!!) et le manque d’inspiration (manifestement dû au manque cruel d’alcool de mirabelle dans le sang du bon Docteur) la journée débute sur les chapeaux de roue avec le balte THE MAN IN THE ORANGE JACKET, film en compétition officiel, où un docker bolchévique venge sa classe sociale sacrifiée sur l’hôtel du dieu dollar en massacrant des oligarques et en prenant leur place, au détriment de sa santé mentale (et de celle des spectateurs selon certaines sources, autres que celle du Dr No bien sûr, drapé qu’il est dans son intégrité et son devoir de réserve de membre du jury Syfy, la plus grand chaîne géniale de l’Universal). Mais tout ça ne vaut pas un bon vin chaud.

Impression, lac *8

La tempête de neige continue sa frime bling bling de nouveau riche en faisant disparaitre le lac dans le brouillard pendant que la foule se presse mollement à la projection de THE POOL, film hors compétition venu des Pays-Bas, où un troupeau de campeurs lubriques (adultes et teen-agers réunis) affrontent un lac maudit paumé en pleine forêt (la forêt, grande thématique de l’année). Le labyrinthe mental et de sortie dans ce survival cérébral gentiment pervers. Mais tout ça ne vaut pas un bon vin chaud.

La machine à vin chaud de jour

La compétition reprend avec le ricain JAMIE MARKS IS DEAD, teenage movie indé branchouille, adapté d’un roman culte US, sur fond de spectres boutonneux sujets aux mêmes montées d’hormones que les vivants (à quoi ça sert d’être mort alors bordel???). Adam le vivant enquête sur le décès de Jamie Marks, souffre douleur n°1 de son collège, tout en découvrant les nichons crémeux de sa voisine et en fuyant sa famille déliquescente. Mais tout ça ne vaut pas un bon vin chaud.

Il est temps de retourner à la buvette pour un (ou plein de) vin chaud parfumé à la cannelle qui inonde les synapses telle une coulée de lave en furie. L’attente et l’alcoolémie sont à leur paroxysme à la présentation de THE VOICES, le nouveau film de Marjane Satrapi en complétion officielle, comédie horrifique conceptuelle qui fait se rencontrer HENRY PORTRAIT OF A SERIAL KILLER et les films de Jacques Demi dans une Amérique de carte postale toute en pastel made in 60’s et made in Bollywood. Son héros, le zillionnème et dernier shyzo de la journée parle à ses animaux domestiques à fort accent briton pendant que les têtes étêtées féminines s’accumulent dans le frigidaire. Mais tout ça ne vaut pas un bon vin chaud.

La machine à vin chaud de nuit

AT THE DEVIL’S DOOR

Sinon, on pouvait voir aussi le magnifique AT THE DEVIL’S DOOR (la review ici) et sa maison à louer hantée par une teenager/chaperon rouge. De même que les deux plus grandes purgeasses du moment et probablement du festival, l’invraisemblable TUSK (la review là) de la chêvrasse tridimensionnelle Kevin Smith (sur un taré passionné de morse, l’animal pas le système de communication, qui métamorphose ses victimes en mammifère marin à moustache et à très fort potentiel nanar) et le néant absolu OUIJA (la review ici) où le stock habituel de teenagers insipides joue au Ouija (une marque Hasbro, qui produit ce truc) et réveille un spectre paresseux. Mais tout ça ne vaut pas un bon vin chaud.

Le nuit s’achève sur un méga combo vin chaud/absinthe/whisky japonais/hotel 4 étoiles propice à l’inspiration la plus aléatoire. On en oublierait presque cette putain de neige… Mais tout ça ne vaut pas un bon vin chaud.

Et Alexandre Aja, membre du jury, n’a toujours pas lu ma review de Horns.
Jusqu’ici tout va bien…

Mais tout ça ne vaut pas un bon vin chaud.