GÉRARDMER CONTRE LE DR NO JOUR 4

Mais puisque je vous dis que tout va bien…

SAMEDI. JOUR 4
Bicarbonate, mon ami pour la vie

Les nuits sont de plus en plus courtes et le triturage de méninges de plus en plus long pour un Dr No exténué par les excès de films, de vins chaud et de poudreuse. L’inspiration fout le camp les gars. Les neurones se délabrent langoureusement dans sa boîte crânienne. Bref ça sent grave le sapin pour le cerveau du Docteur.

It Follows

C’est un peu comme l’héroïne teen de IT FOLLOWS, premier film du jour en compétition et déjà remarqué à Cannes cette année. Cette ravissante blonde, clone d’Amber Heard (période ALL THE BOYS LOVE MANDY LANE, avant que son jeu d’actrice de se résume plus qu’à son cul et ses nichons) est atteinte d’une étrange MST (une Malédiction Sexuellement Transmissible) œdipienne qui prend la forme de personnes marchant lentement vers elle pour lui mettre sa race dans une atmosphère furieusement carpenterienne (coucou HALLOWEEN cité dans chaque plan).

Entrez à vos riques et périles…

Bon c’est pas tout ça. Il faut bien penser à se sustenter et direction le centre ville pour un kebab spectaculaire et la découverte d’un restaurant mystérieux qui fait plus peur que l’ensemble des jump scares de tous le festival.

JE VEUX CE PULL… TOUT DE SUITE!!!

Entre deux films, l’après-midi se voulait studieuse au bar du 5 étoiles du bled. Mais les hectolitres d’absinthe et les distractions vestimentaires ont accaparé les esprits et ruiné les (vagues) tentatives de sérieux professionnel.

Les âmes solitaires

La mythique Hammer, mis à l’honneur dans une exposition refait des film ces quelques années (coucou les réussites WAKE WOOD et LA DAME EN NOIR et dégage la purge cynique LA DAME EN NOIR 2) présente LES AMES SILENCIEUSES (la review ici), ou l ‘étude molle d’une jeune fille aux étranges pouvroirs du cerveau… Du déjà vu malgré l’atmosphère 70’s gentiment mortifère.

Réalité

Ça continue avec les multiples et irréelles réalités de RÉALITÉ de Quentin Dupieux, présenté hors compétition, labyrinthe mental saisissant et passionnant où les strates de réalité s’entrelacent dans une mise en scène de plus en plus réaliste, pour un résultat ensorcelant, grâce notamment à un Alain Chabat prodigieux! Bonjour le film dans le film dans le film dans le film dans le film dans le film dans le film dans le film dans le film dans le film dans le film dans le film dans la tête dérangée à Quentin…

Jonathan Lambert et Élodie Bouchez sont venus présenter Réalité.

These final hours

Un verre de vin chaud et ça repart pour la compétition officielle avec l’Australien THESE FINAL HOURS, film apocalyptique (le genre pas l’opinion, devoir de réserve oblige) où un bellâtre occupe les dernières 12 heures de la vie sur Terre (et donc de la sienne) à régler ses problèmes de bite. Bref il sait pas avec qui contempler l’Apocalypse, l’Aussie édenté. La gentille brune ou la connasse blonde?

Ma carrièèèèèèèèèèèèère…

L’apocalypse, tiens! Les Wachowski (brother & sister, pump up the volume!) en ont fait leur marque de fabrique (ça et les maquillages nanardissimo). Et les visionnaires du nawak sentimentalo-mongolo-pompier nous offrent leur film monde ultime, JUPITER LE DESTIN DE L’UNIVERS. C’est clair que c’est carrément l’équilibre mental de notre galaxie qui est en jeu à la vision de cette purge invraisemblable à la drôlerie permanente. Mila Kunis récure les chiottes alors qu’en fait c’est rien moins que la méga-giga-super-Cendrillon-impératrice-de-l’univers-sa-race-de-l’ADN. Elle et son veau mutant rollerboy du cosmos aux oreilles pointues vont semer le ridicule et la naïveté partout dans cette photocopie art-déco malade de 40 ans de science-fiction! Un classique nanar instantané qui pulvérise en kitsch les pires expériences ritaliennes. Divin!

C’est le coup de grâce pour le pauvre Docteur qui se traîne lamentablement dans la nuit noire et obscure vers son destin et son putain d’écran d’ordinateur portable (prêté par InTheBlix, crevure tortionnaire d’InTheBlix ouais) que c’était une putain d’idée à la con de l’emmener pour écrire des conneries entre 2 et 3 heures du matin sur le rebord d’un lit aussi mou que ses tissus cérébraux-spinaux.
JE VOUDRAIS BIEN DORMIR MAINTENANT BORDEL!

Cette poudre blanche est ton ami… Oui oui.

Bref le Dr No ne répond plus…
Et dire qu’il va falloir bientôt voter pour le prix SyFy.
Mais heureusement que mon frère de souffrance, le divin bicarbonate de soude est là…

Zombeavers

Et pendant ces lamentations d’enfant gâté, au cours d’une nuit thématique sur la bouffe, les festivaliers survivants pouvaient découvrir le rigolo ZOMBEAVER, hommage décérébré aux SFX mécaniques (vivent les castor en peluche) et aux zèderies teenage…
Du gore, des nichons et un carnage de neurones… Comme une philosophie de la vie quoi!

Et Alexandre Aja, membre du jury, n’a toujours pas lu ma review de Horns.
Jusqu’ici tout va bien…
Mais plus pour très longtemps!

Quoi??? Ils savent c’est quoi le soleil dans les Vosges???