On a vu… les débuts de The Goodwin Games

On a vu… les débuts de The Goodwin Games

Note de l'auteur

TJ Miller, Becki Newton et Scott Foley : les héros de la série.

Telle une Fiat Panda lancée à pleine vitesse sur la route des retours de vacances au début du mois de juillet, la nouvelle comédie produite par Carter Bays et Craig Thomas (How I Met Your Mother) vient d’arriver sur la Fox. Le projet repose sur une bonne idée : combiner série familiale et compétition inattendue. Mais son exploitation est bien faiblarde.

Alors que la loooooongue quête à Môman de Ted Mosby approche de la fin sur CBS (How I Met Your Mother, leur gros hit, s’arrêtera au printemps prochain), Carter Bays et Craig Thomas pensent à l’après. Associé à Chris Harris, le duo est désormais au générique d’une nouvelle série, pour la Fox cette fois-ci. Son titre : The Goodwin Games.

L’histoire, c’est celle des trois enfants de Benjamin Goodwin (Beau Bridges), qui décède au tout début du pilote. Henry (Scott Foley, franchement à l’aise), un chirurgien imbu de sa personne, Chloe (Becki Newton, inoubliable Amanda d’Ugly Betty), une actrice dont la carrière est au point mort, et Jimmy, un monte-en-l’air qui sort de prison (T.J. Miller, qui vient du monde de l’impro et du stand up), se retrouvent ensemble pour la première fois après de longues années chacun de leur côté.

April Cho, ex-amie d’enfance de Chloe en charge de la succession du père Goodwin, apprend aux deux frères et à la sœur que leur père est mort riche. Très riche. Benjamin laisse effectivement un pactole de 23 millions de dollars derrière lui. Et une dernière volonté : seul un de ses trois enfants empochera cette somme s’il remporte toute une série d’épreuves inattendues, les Goodwin Games.

Pour ce faire, les enfants Goodwin vont devoir suivre les ultimes recommandations de leur père enregistrées sur des… cassettes vidéo. En 2013.

Ça fait un petit moment qu’on attendait de voir les pères de Barney Stinson se lancer dans la création d’une nouvelle série. Après plusieurs années d’attente (1), voici donc The Goodwin Games. Avec son héritage, ses frères et soeur et ses cassettes vidéo.

Que celui qui veut des gags plus originaux dans la série lève la main !

C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. (2)

Pas parce qu’on aurait pu imaginer que le père Goodwin, godzillionnaire de son état, pouvait enregistrer ses épreuves vidéo sur des DVD. Mais parce que cela montre bien que, derrière des prémices amusants, The Goodwin Games est une série au propos très, très convenu.

Les enfants Goodwin ne se sont pas vus depuis des années et ont pris des chemins opposés ? D’accord. Mais globalement, hormis la paternité de Jimmy, rien ne donne vraiment de corps à leur personnalité. Les retrouvailles d’Henry et de son ex, Lucinda, manquent de tonus. Chloe est assez fade.

Benjamin Goodwin est un homme fantasque ? Très bien. La première épreuve est un Trivial Pursuit. Ce n’est pas très sexy mais surtout, niveau contenu, il n’y a aucune surprise, aucune question délirante sur l’histoire ou le parcours de tel ou tel personnage. Quand on pose une idée originale au départ, ce serait bien de l’exploiter. (3)

Non, ce n’est pas la photo prise après la publication des premiers résultats d’audiences. Photo Ray Mickshaw/FOX

En vérité, il y a tout ce qu’il faut pour faire de cette série une très bonne série sauf… des idées à la hauteur du pitch initial. Des gags qui donnent du rythme au projet. Pour une comédie, c’est tout de même très fâcheux. Peut-être n’est-ce cependant qu’une question de temps, et que les choses vont vite s’accélérer.

Le souci, c’est que les audiences sont déjà très mauvaises. La faute à une période de diffusion pas franchement judicieuse (globalement, la saison est terminée sur les networks) et à un vrai problème d’inspiration dans la narration.

C’est gentil. La distribution est chouette (Ah, Becki…). Mais ce n’est pas vraiment drôle. Un poil limité. Et en la matière, merci, mais cette cette année, on a déjà donné.

Non et puis sans rire : des cassettes vidéo…

(1) : Et peut-être des projets injustement retoqués. Comme une comédie romantique avec un couple qui s’envoie des sextos transportés par pigeons voyageurs. Ou une comédie de bureau dans laquelle les salariés échangent des vacheries pleines d’esprit sur un tatoo. Des trucs originaux et modernes, en somme.
 
(2) : Big up, Michel B. et France G.
 
(3) : Qui a dit « Ça me rappelle l’histoire d’un père qui explique à ses enfants comment il a rencontré leur mère  » ? C’est méchant. Mais assez juste.
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