Grey Goo : Longue vie aux RTS !
Le genre RTS semblait avoir définitivement disparu de façon mystérieuse un peu comme les dinosaures. Starcraft II, le RTS de Blizzard, était le dernier représentant encore en vie de cette espèce disparue, du moins c’est ce que nous croyions. Des cendres d’End of Nations annulé est né Grey Goo, le dernier petit bébé des papas du RTS. En effet le jeu est développé par un certain Petroglyph Games, cela ne vous dit rien ? Et si je vous disais Westwood Studios (Dune, Command and Conquer) ? Voilà, vous aurez compris, Grey Goo n’est pas un jeu fait par des amateurs mais par des experts du genre, un gage de qualité. Petroglyph Games avait déclaré pour Grey Goo vouloir revenir aux bases du RTS dans toute sa grandeur passée, pari réussi ?
Grey Goo se déroule dans un cadre futuriste et sur une planète au doux nom de Nine. Comme un bon nombre de RTS de l’ancien temps, le jeu a trois factions bien distinctes. Chaque race présente des caractéristiques uniques, que ça soit au niveau des mécaniques de gameplay aussi bien que du design. Nous avons tout d’abord les humains, très avancés technologiquement. 
La faction humaine présente toutefois une faiblesse, elle ne peut pas facilement étendre sa base au-delà de son quartier général. Les bases humaines ont développé une sorte de réseau électrique du futur où vous pourrez construire vos bâtiments et même (c’est là que ça devient intéressant) les téléporter partout sur votre réseau.
La deuxième race, les Betas, sont des aliens humanoïdes moins avancés que les humains, mais beaucoup plus équilibrés. Les Betas se jouent comme les races classiques du RTS, c’est-à-dire s’étendre et dominer.
La troisième race, les Goo, sont de loin la faction la plus originale et atypique que j’ai pu voir dans un RTS. Les Goo sont des répliquant nanobots avec une grande intelligence (un mélange entre les répliquants de Stargate et les floods de Halo). Je parie que je viens de titiller votre curiosité ! Les Goo ne se contentent pas d’être originaux au niveau du design, c’est tout leur gameplay qui est littéralement unique. Contrairement aux deux autres races, les Goo n’ont pas de base fixe et sont extrêmement mobiles (par conséquent très imprévisibles !). Au final, chaque race a une (ou même plusieurs) tactique(s) qui lui est (sont) propre(s).
Un grand effort a été mis sur le scénario, à grand renfort de cutscenes de toutes beauté et d’un doublage de très bonne qualité (en anglais). La Campagne est excellente, nous n’avons pas l’impression de perdre notre temps en solo avant de se ruer sur le multijoueur bien au contraire. 
En parlant multijoueur, le jeu a un très bel avenir devant lui, notamment sur la scène e-sport. Malgré le faible nombre de maps (huit en tout), elles sont très bien travaillées et asymétriques. La compétition sera rude, même si les Betas semblent pour le moment avoir un léger avantage sur les deux autres. L’équilibre entre les races est un peu à revoir, mais des patchs devraient corriger tout ça dans le futur.
Pour les graphismes en général, c’est de haute volée et relativement bien optimisé, même si certains joueurs ont subi quelques crashs (encore une fois les patchs devraient y remédier). Le design de chaque race est vraiment unique, avec une mention spéciale pour les Goo. Du côté des bruitages et de la musique (qui m’a fait penser à Mass Effect) c’est du tout bon.
Les petits gars de Petroglyph Games l’avaient dit, et ils l’ont fait, Grey Goo est un bon jeu, un RTS à la fois classique, original et surtout inattendu. Si vous en avez un peu marre de Starcraft et que vous voulez retrouvez le feeling de « Command Conquer », Grey Goo est fait pour vous. J’ai particulièrement hâte de voir les joueurs pro à l’œuvre avec les Goo ! Cela s’annonce déjà épique. Bref Grey Goo est un véritable vent frais dans le monde du RTS, mieux même, une véritable résurrection du genre. Bravo Petrogplyph Games et longue vie aux RTS !
