Harry Potter and the cursed child : les sorciers sont de retour !

Harry Potter and the cursed child : les sorciers sont de retour !

Note de l'auteur

Il y a une semaine à peine, le 31 juillet, est sorti le script de la pièce de théâtre, Harry Potter and the Cursed Child. Une histoire imaginée par la maman de Harry lui-même, J. K. Rowling, mais aussi Jack Thorne et John Tiffany, et qui se passe lors de la scolarité d’Albus Severus Potter.

ATTENTION SPOILERS

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L’histoire : Les peurs d’Albus Severus étaient donc fondées. Le voilà chez les Serpentards, et pire, meilleur ami du fils de Draco, Scorpius. Harry et Albus ne se comprennent plus, alors que voilà la quatrième année à Poudlard qui s’annonce. Pendant ce temps, des signes inquiétants apparaissent de plus en plus souvent et il y a beaucoup de travail pour la ministre de la Magie, Hermione Granger.

Harry_Potter_and_the_Cursed_Child_Special_Rehearsal_Edition_Book_CoverMon avis : Il est très difficile de parler d’un Harry Potter. En effet, la nostalgie s’installe dès les premières pages, chez celle qui a eu le même âge qu’Harry à la sortie des livres (mais si, à un moment, y’en avait un par an) et qui se rêvait à Serdaigle. Oui, mais voilà. Déjà, c’est une pièce de théâtre et mine de rien, ça change beaucoup de choses. Les premières années d’Albus passent en à peine trois pages. Et nous voilà loin de la rentrée, des bruits de couloirs, des fantômes, de tout ce qui fait Poudlard. En parallèle, ça chauffe dans le monde des sorciers. Mais là, même problème. Très peu de descriptions, place à l’action. OK, on aurait dû s’y attendre. Mais cette avancée dans le temps est beaucoup, beaucoup trop rapide. Alors, que fait l’histoire ? Elle revient dans le passé.

Le but d’Albus et de Scorpius : sauver Cédric Diggory. Et pour cela, utiliser un retourneur de temps. Mais à chacune de leur intervention, le futur est de plus en plus sombre. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi retourner dans le passé, si ce n’est par nostalgie ? Retrouver, plus jeunes, Hermione, Harry, Cédric. Alors que nous leur avions dit au revoir, que nous avons évolué avec eux ? Cela ne sert peut-être qu’à l’intérêt de la pièce, connaissant déjà des pans de l’histoire, comme le tournoi des trois sorciers, nous n’avions pas besoin de plus d’explications. Ces retours dans le passé permettent sans doute de donner à voir une véritable intrigue sans trop s’attarder sur les personnages secondaires et leurs relations. Aucun besoin de l’expliquer, nous savons déjà qui ils sont ! Mais dans un univers aussi riche que celui offert par J. K. Rowling, faire du réchauffé, ça donne un peu envie de grincer fort des dents. Surtout quand on a des personnages aussi intéressants qu’Albus et Scorpius, qu’on évoque très rapidement le harcèlement scolaire et la question de ceux qui ne s’intègrent pas à Poudlard. On aurait envie de donner du temps au développement. De même, l’identité du grand méchant risque d’amener moult froncements de sourcils…

Hermione, Harry et Ron de la pièce.

Hermione, Harry et Ron de la pièce.

Mais bon, c’était sans doute beaucoup trop demander à de nouvelles aventures, alors qu’en pièce de théâtre, sans doute, les spectateurs ont dû en prendre plein les yeux (et c’est ce que disent d’ailleurs les premières critiques). Peut-être le regret vient aussi du fait que Poudlard ne devient qu’une toile d’arrière-scène, quand on eût bien plus l’habitude de se promener dans les couloirs. Mais les effets spéciaux étaient a priori tout simplement magiques. Une pièce, donc, qui a dû faire plaisir à voir. Un texte de théâtre qui tombe un peu à l’eau.

Mais n’oublions pas non plus que le personnage de Draco Malefoy devient bien plus intéressant et profond, et que mince, ça fait quand même vraiment plaisir de tous les revoir. Et high five la sorcière du chariot, du déboîte tout. Sans oublier les petits caméos assez drôles et les serrements de cœur un peu courts parfois. Harry Potter and the Cursed Child est au bout du compte l’histoire d’une relation entre un père et son fils, avec un peu de magie autour. Et beaucoup de clins d’œil au passé.

(Mais en vrai, il fallait s’en douter : nous sommes véritablement dans une pièce de théâtre, pas dans un livre. À se répéter quand on a envie de râler. Oups.)

Si vous aimez : Aller sur le Chemin de traverse. Ou vous passionner pour le film, Les Animaux fantastiques.

Autour du livre : Est-ce vraiment la dernière aventure des Potter ? A priori oui, c’est en tout cas ce qu’a déclaré J. K. Rowling.

Extrait : ROSE (spotting ALBUS’s loving look at the Chocolate frogs): Al. We need to concentrate.
ALBUS: Concentrate on what?
ROSE: On who we choose to be friends with. My mum and dad met your dad on their first Hogwarts Express you know…
ALBUS: So we need to choose who to be friends with for life? That’s quite scary.
ROSE: On the contrary, it’s exciting. I’m a Granger-Weasley, you’re a Potter – everyone will want to be friends with us, we’ve got to pick of anyone we want.

Sortie : en anglais, le 31 juillet 2016. En français… sérieusement, vous vous êtes fait grave spoiler et vous voulez quand même la date de sortie du livre ??? Le 14 octobre chez Gallimard.

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