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[In]oubliable : lové, lové moi
Comme annoncé ce lundi, place à la critique du tome 2 de la trilogie de la mémoire de Jessica Brody, où une adolescente super forte et capable de voyager dans le temps doit combattre l’entreprise qui l’a créée et lui échapper. La critique du tome 1, c’était là !
L’histoire : Séra et son compagnon, Zen, ont réussi à échapper dans un premier temps à Diotech, en se cachant en 1609. Mais pas facile de passer inaperçue quand on est une splendide jeune femme, à la force et la vitesse surhumaine, surtout à une époque aussi religieuse. Alors qu’en, en plus, on est poursuivi par le biais d’un jeune homme à la beauté irréelle, et que Zen tombe brutalement malade, ça devient encore plus compliqué.
Mon avis : L’amour est-il chimique ? L’amour est-il absolu ? Comment vivre libre ? Comment vivre quand on ne connaît rien ? Séraphina doit tout apprendre d’un coup pour survivre. Elle n’est que de passage dans différents mondes qui lui servent de cachette. Mais elle ne connaît rien du monde et des choses de l’amour. Zen, son amoureux, est prêt à les lui apprendre, en souriant, et en attendant qu’elle soit prête. Mais prête à quoi ? Ça, Séra ne le sait pas, mais le sent tout au fond d’elle… Principal défaut de cette série, la relation un peu niaise entre les deux personnages principaux, où notre héroïne, superwoman dans la vie de tous les jours, est plus que cruche lorsqu’elle se retrouve dans les bras de Zen.
Alors, certes, c’est une adolescente. Et dieu sait si on n’est pas malin quand on a 16 ans. Mais parfois, on a quand même envie de se pincer les ailes du nez… Et c’est dommage, car le postulat de départ est très intéressant : jeune fille créée en machine par une méchante corporation, elle fuit à travers le temps pour pouvoir être libre. Il y a un petit (gros) côté Caméléon dans la série de Jessica Brody, où une femme aux capacités extraordinaires, a été enfermée toute son existence, avant de découvrir la vie, aidée par certains anciens membres du Centre, pardon de Diotech.
On suit donc ses aventures avec attention et certaines inventions scénaristiques sont même très ingénieuses… Malgré un certain déjà-vu dans l’écriture des relations hommes-femmes, un peu fatigant.
Si vous aimez : Twilight avec plus de guimauve. C’est possible, j’ai aimé Twilight.
Autour du livre : Le Daily Mars a pu interviewer Jessica Brody : par ici.
Extrait : « – Il faut que tu penses à autre chose, me dit Zen, doucement mais avec insistance. Oublie tout ce qui s’est passé avant. Je ne les laisserai jamais te remmener là-bas.
Avant. Eux. Là-bas.
Ce sont devenus des mots de code pour les choses dont nous n’osons pas parler.
Cette autre vie que Zen veut à tout prix oublier.
Cet autre endroit où j’étais prisonnière dans un labo.
Cet autre temps quand la science était capable de créer l’être humain parfait à partir de zéro.
Avant que nous ne venions ici.
Je crois que nous avons tous les deux une peur bleue qu’ils nous entendent si nous prononçons le mot Diotech à voix haute. Peur que nos voix résonnent à travers l’étoffe même du temps, voyagent cinq cents ans dans le futur, rebondissent contre les hauts murs sous haute surveillance du complexe et révèlent notre emplacement.
– Plus tu y penses, pire c’est, continue Zen. C’est dans le passé.
Je lui fais un petit sourire.
– Bon, techniquement c’est dans le futur. »
Sortie : le 14 janvier 2016, éditions Au Diable Vauvert, 512 pages, 18 euros.