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#INTERVIEW Liliane Rovère : « C’est bien que Dix pour cent ait du succès »

#INTERVIEW Liliane Rovère : « C’est bien que Dix pour cent ait du succès »

La série Dix pour cent reprend la semaine prochaine sur France 2, mercredi 19 avril à 20h55. L’occasion de retrouver le quatuor d’agents qui sont toujours aux prises avec des acteurs qui perdent la tête, et doivent faire face à leurs problèmes personnels. L’équipe est venue au MIPTV présenter le premier épisode, l’occasion pour le Daily Mars de rencontrer Liliane Rovère, qui incarne l’agent Arlette Azémar. (La critique de la première saison, c’est ici).

Crédit : Yann Coatsaliou

Crédit : Yann Coatsaliou

DAILY MARS : Vous vous attendiez au succès critique et public de la saison 1 ?

LILIANE ROVÈRE : On ne sait jamais ce qu’il va en être. Mais… disons que la série, elle est bien écrite, elle est de bonne qualité, elle n’est pas ringarde. Les dialogues sont bien, les personnages sont bons, les situations sont bien, donc que ça ait du succès, c’est bien.

Vous travaillez depuis longtemps dans le monde du cinéma, des séries. Est-ce que vous vous êtes reconnue dans certaines situations ?

L. R. : Je vois où vous voulez en venir (rires). Oui et non. Vous savez, quand on joue un personnage, on n’a pas le choix mais on doit choisir ce qui est le plus adéquat, ce qui est le mieux pour le personnage : est-ce qu’il faut faire du chemin vers lui ? Sortir de soi, aller faire du chemin vers le personnage. Ou est-ce qu’il faut tirer le personnage à soi, parce que c’est plus juste, c’est plus indiqué, plus approprié ? Donc c’est vrai que ce personnage au départ, il avait été écrit pour quelqu’un d’un peu plus rangé que moi. Si on utilise ce mot de mon producteur, j’adore ce mot. « Rangé ».

Reconnaissez-vous certaines situations du milieu des artistes ?

L. R. : Oui, on peut reconnaître certaines situations. On peut aussi dire que certaines situations ne sont pas traitées parce qu’elles sont plus… je ne sais pas, « chaude » peut-être, polémique. Je ne porte d’appréciation, je trouve que c’est bien écrit. Alors je suis reconnaissante, parce qu’être dans quelque chose qui est bien écrit, que ce soit au cinéma, au théâtre ou ailleurs, c’est déjà formidable. Et je ne trouve pas les dialogues plats. Je suis très contente.

Crédit : Yann Coatsaliou

Crédit : Yann Coatsaliou

Votre personnage a l’air d’être à l’écart de beaucoup de situation, la seule à aller au cinéma d’ailleurs à la fin de la saison 1. Elle a l’air de survoler…

L. R. : On ne peut pas dire qu’elle survole. Déjà, elle aime le cinéma. Elle est cinéphile. Déjà, rien qu’avec ça, ça va, je suis cinéphile. Elle appelle son chien Jean Gabin, ce qui est une trouvaille géniale de l’écriture. Ça raconte beaucoup de choses, d’ailleurs à la fin de l’épisode 1, elle dit « Quand ça va plus, il reste encore le cinéma. » Mais, ça lui donne quelque chose d’attachant, parce qu’elle n’est pas motivée que par les affaires, les discussions, l’argent, le pouvoir. Elle est dans un milieu où quand même elle doit parler d’argent, elle se prête parfois à des conditions peu légitimes… Mais je l’aime bien parce qu’elle est cash. Elle ne raconte pas d’histoire. Et si elle a quelque chose à dire, elle l’envoie, elle ne l’envoie pas dire par quelqu’un d’autre.
Elle a fait toute sa carrière là-dedans, elle n’a pas le même âge que les autres. Elle est un peu décalée de ce côté-là, tous les autres sont plus jeunes. Sauf elle. Ce n’est pas non plus la vieille garde du cinéma, parce que vieille garde veut dire qu’on s’est arrêté quelque part. Disons que c’est une ancienne, mais je ne pense pas qu’elle ait un caractère vieux. Elle a peut-être de l’expérience, elle a peut-être de la bouteille. Sûrement même, son âge le dit. Je ne crois pas qu’elle soit fixée dans une génération. Ce n’est pas un personnage qui est arrêté dans une époque, dans un moment de sa vie. Elle n’a pas d’assistant, et dans la première saison, elle n’avait même pas de bureau. Enfin, on ne le voyait pas. Mon petit-fils de cinq ans et demi, quand il a vu la série, il m’a dit « Mamou, tu n’as pas de bureau, toi ? » Donc on m’a mis un bureau, j’ai un très, très beau bureau dans la deuxième saison. J’ai des clients et j’ai des bureaux ! Peut-être qu’elle a moins d’assistant, peut-être qu’elle a moins de clients. C’est possible, ou alors c’est qu’elle en veut moins, c’est possible aussi.

À quoi le public peut s’attendre pour la saison 2 ?

Gregory MONTEL (Gabriel Sarda), Camille COTTIN (Andrea Martel), Thibault DE MONTALEMBERT (Mathias Barneville), Liliane ROVERE (Arlette Azemar) Validée : Liliane ROVERE, Thibault DE MONTALEMBERT, Grégory MONTEL, Camille COTTIN Validée : Michel FELLER, Harold VALENTIN, Cedric KLAPISCH 10 pour cent 10%L. R. : Il peut s’attendre à la saison 1 en mieux. C’est-à-dire, moi, les six épisodes que j’ai vus il n’y a pas très longtemps, j’ai trouvé ça vraiment bien. Et ça fait plaisir. Ça fait plaisir de voir, même si ce n’est pas un sujet profond, même si ce n’est pas un sujet avec une épaisseur humaine énorme, on n’est pas dans Bergman ou dans Tarkovsky mais ça ne fait rien. Les personnages sont intelligents, ils sont vivants, ils sont vrais. Le travail est bien fait, c’est bien filmé. Mes camarades, ils jouent vraiment bien. Mais vraiment bien. Je ne le fais pas gratuitement, je ne fais rien… Ou alors je ne dis pas, mais je n’affirme pas quelque chose dont je pense le contraire ou la moitié.

Propos recueillis au MIPTV, le 3 avril 2017.
Dix pour cent, série de 6 x 52 minutes.
Réalisée par
 Jeanne Herry, Antoine Garceau et Laurent Tirard
Direction de collection :
 Fanny Herrero
Écrit par Fanny Herrero, Benjamin Dupas, Sabrina B. Karine, Anaïs Carpita (ép. 1) ; Fanny Herrero, Sabrina B. Karine, Anaïs Carpita (ép. 2) ; Fanny Herrero, Cécile Ducrocq (ép. 3) ;
 Fanny Herrero, Éliane Montane (ép. 4) ;
 Fanny Herrero, Benjamin Dupas (ép. 5) ; Fanny Herrero, Éliane Montane, Jeanne Herry, Camille Pouzol (ép. 6)
Produit par
 Dominique Besnehard,
 Michel Feller, 
Harold Valentin,
 Aurélien Larger

 

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