Japan Expo – 14ème Impact: Masterclass de Masahiro Ikeno

Japan Expo – 14ème Impact: Masterclass de Masahiro Ikeno

Alors que la Japan Expo bat son plein et que les journées sont chargées en couleurs criardes et en cosplayers hystériques, votre serviteur a eu l’occasion d’assister à une Masterclass d’un jeune mangaka qui monte. Je vous raconte!

 

Son nom ne vous dit certainement rien et pour cause, Masahiro Ikeno est assez nouveau dans le métier. Il a débarqué en 2011 au Japon et vient juste d’atteindre nos contrées, cette année. Son premier titre s’appelle Malicious Code et il est proposé par l’éditeur Komikku. C’est une série en 4 tomes, dont le second vient de sortir. Entre SF et fantastique, on y croise des étudiants qui se retrouvent rongés par un virus informatique, dans un Tokyo mis sous quarantaine. Le manga semble prometteur, même si jusqu’ici, je n’en ai lu que la moitié. Mais là, n’est pas la question…

Le dessinateur nous a donné un petit cours de dessin et de découpage, en toute simplicité et malgré sa petite expérience, le monsieur maîtrise assez bien son sujet. Il faut dire que son trait est de grande qualité, il est vif, précis et joue même avec des effets de flou comme le ferait une longue focale au cinéma. D’ailleurs, son dessin n’est pas sans rappeler celui de Takeshi Obata qui s’est illustré sur Death Note et Bakuman.

Durant la petite heure qu’a duré la Masterclass, Ikeno a donc expliqué qu’il ne dessinait désormais plus qu’à la palette graphique, ce qui lui laisse plus de possibilité, en terme d’effets notamment. Mais la partie la plus intéressante concerne le travail des textures et des ombres. L’auteur à l’instar d’autres mangaka (Hagiwara pour ne citer que lui) et graphistes, utilise la technique du «screentone». Plutôt que d’effectuer le tramage (noircir à l’aide de traits ou de points) à la plume, de manière old-school dirons-nous, il utilise des feuilles transparentes sur lesquelles sont imprimés des textures pré-existantes. Il les pose sur ses planches et comme on le ferait pour un décalcomanie, il appuie afin que la partie texturée ce colle sur le dessin. Et qu’est-ce qui motive la technique du «screentone»? Le gain de temps, of course!

Le rythme d’un mangaka est ultra-intensif, surtout lorsqu’il doit sortir un chapitre par semaine. Le tramage et les effets de textures peuvent être très méticuleux et demandent, selon les planches, des heures de travail. Avec cette technique, les auteurs, dont Ikeno gagnent un temps fou et on le sait tous, le temps c’est de l’argent.

Maintenant ce qu’il nous reste à faire, c’est attendre la suite et fin de Malicious Code et je viendrai vous en reparler ici, très vite.

En cadeau, je vous laisse un petit extrait de cette Masterclass:

Partager