
Jennie-Anne Walker (Hero Corp): « Je n’avais jamais travaillé sur une série avec de tels fans. »
Pour fêter le retour de Hero Corp avec sa troisième saison, le Daily Mars vous propose de retrouver chaque semaine un entretien avec un membre de l’équipe. Cette semaine, place à Jennie-Anne Walker, dont on sait désormais qu’elle joue la sœur jumelle de John dans la série, mais n’avait pas le droit de le dire au moment de l’interview.
Pouvez-vous nous présenter votre personnage ?
Je suis une nonne qui va aider John à se guérir. Je peux juste vous dire ça.
Comment vous vous êtes retrouvez à travailler sur Hero Corp ?
Je connaissais Simon Astier. C’est un ami et je suis dans l’équipe d’improvisation Hero Corp. Il m’a vu jouer dans une série pour le web pour le magazine Elle, Lolicats et ça l’a apparemment convaincu.
Vous avez un personnage mystérieux…
Elle se dévoile de plus en plus à partir du milieu de la série. C’était compliqué parfois à jouer, surtout sur la première partie de la série, mais jouissif sur la deuxième partie. C’est la première fois que je joue un personnage de ce type là. Elle prend vraiment de l’ampleur et s’affirme beaucoup sur la fin de la saison.
« Tout le monde m’a dit : « t’es habituée au froid, t’es canadienne ». Mais je n’ai pas une peau de phoque ! »
Pourquoi c’était difficile à jouer ?
Avant le tournage, je voulais savoir qui elle était, d’où elle venait. Et dans la première partie, on n’en parle pas du tout et ça a été beaucoup plus compliqué à jouer pour moi. En plus, pour la série, on a tourné dans le désordre, donc il fallait tout le temps me rappeler où on en était dans la série.Le tournage était très dense, donc il fallait vraiment faire attention à l’état d’esprit dans lequel je devais être pour cette scène, même s’il était très différent de l’état d’esprit de la scène précédente.
Le tournage a été particulièrement froid pour la France…
Tout le monde m’a dit ça : « t’es habituée, t’es canadienne ». Mais je n’ai pas une peau de phoque ! (rires) Le froid français, il est très humide, au Québec c’est beaucoup plus sec et surtout on s’habille mieux.
Au niveau du tournage, est-ce que vous étiez habitué à un rythme aussi intense de tournage ?
J’ai déjà travaillé dans ces conditions, j’avoue quand même que c’était très rapide et très dense. Ça demande d’être concentré en permanence. en plus avec le froid, il fallait être encore plus rigoureux. Ça tombait en plein action, le corps le matin est en forme, mais dans l’après midi, le froid te prend et il faut garder le rythme. C’est super intense sur le moment, mais en bout de ligne, on en garde que des bons souvenirs, c’est drôle.
Est ce que vous connaissiez le public qui était derrière Hero Corp ?
Oui je le connaissais bien, grâce aux matchs d’improvisation de la team Hero Corp, j’avais vu beaucoup de fans venir voir les matchs. Je les trouve très fidèles, très impressionnants. Je n’avais jamais travaillé sur une série avec de tels fans. Au Québec, c’est très différent dans la manière d’être fan. Je ne sais pas si c’est parce que tout se passe principalement à Montréal ou si c’est parce que c’est petit, mais comme il y a moins de gens, on est peut être plus habitué à côtoyer des gens qui font de la télévision ou du cinéma. C’est pas du tout le même rapport en tout cas.
« Les femmes sont beaucoup moins mises en avant dans tout ! »
Pourtant il y a des séries au Québec, qui ont beaucoup de fans…
Au Québec, les fans sont beaucoup plus réservés dans la manière de le démontrer dans le contact personne à personne.
Vous êtes un des nouveaux personnages féminins de la série.
Les femmes sont généralement moins traités dans toutes les histoires de super-héros. Mais en fait, les femmes sont beaucoup moins mises en avant dans tout! Mais on est tellement concentré sur son personnage, je l’ai tellement aimé ce personnage, que je n’ai pas pensé au fait que ce soit une femme et tant mieux !
Vous êtes aussi un des nouveaux personnages, est-ce que ça demande de jouer des coudes pour se faire une place dans une équipe bien rodée ?
C’est en jouant le mieux possible qu’on se fait une place surtout. Je connaissais beaucoup de monde de la série, donc je ne m’en suis pas sentie « nouvelle », ce sont presque tous des amis. Au niveau personnel, c’était très facile, j’étais très contente de rejoindre ce club.
Est ce que l’écriture de votre personnage s’est adapté dans le langage à vos origines québécoises ?
Un petit peu. Dans l’histoire, la maison mère d’Hero Corp est à Montréal mais on en parle jamais. On ne va jamais dire « elle est québécoise, elle a un accent ». C’est une part d’inné, ce n’est jamais dit. Les origines se comprennent dans la suite de la saison. Mais je ne voulais pas être sous-titrée par la chaîne, donc il y a peu d’expressions québécoises. Et puis, ça s’explique aussi par l’évolution de mon personnage.
« Il y a beaucoup de commentaires. Ça peut être violent parfois. »
Avez vous des projets prochainement ?
A part Hero Corp, je tourne avec une compagnie qui s’appelle Les Femmes à Barbe et je travaillais sur Jusqu’ici tout va bien jusqu’en octobre. Je joue aussi dans la série québécoise, Les Bobos.
Est-ce qu’on a une pression particulière quand on travaille sur un série si importante pour son public ?
Je ne dirai pas que c’est une pression. Tout le monde veut bien faire, tout le monde veut bien travailler. C’est plutôt maintenant qu’il y a une pression, il y a beaucoup de critiques sur le format, il y a beaucoup de commentaires. Ça peut être violent parfois, mais nous sur le tournage, on a fait au mieux et on est fiers du travail d’équipe.
Interview réalisée le 23 octobre 2013 par téléphone.