
Jeux Vidéo ! : une histoire du 10e Art
Le sujet : Tout ce que vous avez voulu savoir sur le jeu vidéo sans jamais oser le demander. Afin de briller dans une convention ou simplement entouré de geeks, cet ouvrage vous retracera l’histoire du développement des jeux vidéo, de la technologie au marketing en passant par la sociologie, voire un peu de psychologie du joueur et du je(u).
Mon avis : Beaucoup a déjà été écrit sur le jeu vidéo, ou sur sa reconnaissance en tant qu’art. Mais ici, la question n’est pas posée : la réponse est dans le titre. Phillipe Tomblaine a donc étudié toutes les facettes et évolutions du monde vidéo-ludique, pour nous les livrer simplement, sans prétendre avoir la vérité et sans enthousiasme exacerbé. Extrêmement documenté, on apprécie les nombreuses anecdotes relatives à l’histoire du développement du jeu vidéo. On mesure l’importance économique de ce nouveau média mais aussi son impact sociologique. Tout y passe, de la dématérialisation à la réalité virtuelle, en passant par les bacs à sable, MMO, STR, le 7e Art. Rien n’a été oublié et l’ouvrage ne se veut pas passéiste mais bien ancré dans l’actualité et notre réalité.
Autre point d’intérêt, remarquable selon moi, la vision French Touch du jeu vidéo. Que ce soit dans le développement de cette technologie, les thèmes abordés (Histoire Française, bande dessinée), la place des éditeurs français dans cette compétition mondiale, ou les mesures politiques pour aider au développement de ce média ; ces différents chapitres vous présenteront la difficile ambiguïté de faire correspondre l’univers artistique avec des notions de productions de masse, de rentabilité dans un environnement compétitif international. Véritable vue d’ensemble du monde du jeu vidéo et de ces composantes, vous prendrez un réel plaisir à (re)découvrir ce nouveau média, cette culture et ses évolutions futures.
Si vous aimez : jouer aux jeux vidéo, ou lire la collection Pix’n love.
Extrait : « Le jeu vidéo transforme le monde, le fait évoluer. Et c’est tout un art… »
« Plus qu’un simple créneau de notre culture, il s’agit d’un art à part entière, avec ses propres codes, et un public de plus en plus vaste et convaincu de sa légitimité. Le début du XXIe siècle semble, de fait, avoir rendu concrète la phrase du philosophe américain George Santayana : » une civilisation est inachevée si elle n’ajoute pas à l’art de bien travailler celui de bien jouer ».
Sortie : 4 septembre 2015 , éditions Les Moutons électriques, 176 pages, 21 euros.
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