
On a lu… Seraph of the End (T. 1) de Takaya Kagami & Yamato Yamamoto
L’éditeur Kana nous propose son nouveau shônen à base d’épidémie, de vampires, d’armes démoniaques et d’amitié brisée, bref des éléments pas bien nouveaux pour un titre qui du coup, peine à se démarquer. Ce premier tome, même s’il ne brille pas par son originalité, reste cependant agréable à lire mais faudrait quand-même voir à se renouveler un peu…
Les shônen se suivent et malheureusement, se ressemblent un peu trop. Les mêmes ingrédients reviennent d’un titre à l’autre et il devient compliqué de trouver quelque chose qui sorte des sentiers battus et qui parvienne à bousculer notre train-train quotidien de lecteurs. Les figures de styles imposées par ce genre ultra-codifié ont fait leur temps et il serait bien de modifier quelque peu la recette. Ce premier tome de Seraph of the End, sans être mauvais, arrive à un moment où le manga a du mal à se renouveler et pâti forcément de ce constat. D’autant que le tome ne prend pas le temps d’exposer les bases de son récit et expédie la chose un peu trop rapidement. Les auteurs tentent de caser un max d’infos mais oublient d’installer une véritable ambiance.
Pour commencer, le monde est en proie à une énième épidémie qui fait de très nombreuses victimes. Il fût une époque pas si lointaine, où le manga et la japanimation tentaient d’exorciser les traumatismes de la Seconde Guerre Mondiale et des bombardements de Nagasaki et Hiroshima. Ces dernières années, c’est une nouvelle crainte qui est exploitée, celle de l’épidémie à grande échelle. Que ce soit dans Highschool of the Dead, I am a Hero, Cagaster ou encore Le Roi des Ronces (Re-Anime ici), la peur du virus, la phobie d’une mutation irréversible n’est jamais loin. Ici, le mal s’attaque aux personnes de plus de 13 ans et coïncide avec l’apparition des vampires. Les enfants survivants sont alors parqués sous terre et transformés en snack pour les buveurs de sang.
Là encore, la figure du vampire n’apporte rien de nouveau. D’un calme olympien, surpuissantes et cruelles, ces créatures millénaires ô combien mythiques, ont perdu de leur splendide et souffrent d’une surexploitation qui les a vidé de leur substantifique moelle. Yûichirô Hyakuya, un jeune garçon insoumis, aspire à bien plus qu’être un simple garde-manger et veut anéantir ses tortionnaires à tout prix. Un jour, avec son ami Mikael, il décide de s’évader, à la tête d’un groupe de camarades prisonniers mais la tentative tourne court puisque Ferid Bathory, un puissant vampire, intervient. C’est l’hécatombe, les têtes volent, le sang gicle et Yûichirô est le seul à s’en sortir. Arrivé à la surface, loin de l’image de désolation qu’il s’en faisait, il découvre un monde qui parvient à vivre malgré tout. L’épidémie a fait des victimes mais il y a un grand nombre de survivants. Recueilli par Guren, le jeune garçon rejoint alors l’Armée Impériale du Démon qui a pour but d’exterminer tout les vampires.
Le jeune héros est l’archétype du garçon borné, qui fonce tête baissée. Écorché vif, il repousse les gens autour de lui mais au fond, c’est un chic type… Bref, vous voyez le tableau, le manga pullule de jeunes héros un peu tourmentés qui possèdent des traits de caractères similaires. Toutes ces redondances n’aident pas Seraph of the End. Pourtant, si on tente de faire abstraction de l’impression de déjà vu, le titre n’est pas mauvais. Le dessin est passe-partout mais de qualité et ce premier tome introduit rapidement mais clairement l’univers en nous offrant un cliffhanger un peu convenu mais efficace. Ce nouveau titre du catalogue Kana saura certainement séduire un grand nombre de lecteur et tant mieux pour lui, d’ailleurs. Mais j’espère quand même que le second tome saura donner à Seraph of the End une identité propre, ce petit quelque chose qui fera la différence dans cet océan de titres.
Seraph of the End (T. 1) de Takaya Kagami & Yamato Yamamoto aux éditions Kana
J’ai la sensation que le manga ces dernières années, c’est un peu mort… Y a des tonnes de trucs qui sortent mais pas un qui sort du lot.
Ils se ressemblent tous, les histoires, les personnages, les dessins… En fait ça donne l’impression que sortir un manga c’est devenu In, donc on s’engouffre là dedans, et on nous sort un énième j e u n e h é r o s q u i p a y e p a s d e m i n e
s o l i t a i r e v o i r e p e r d u M A I S q u i v a q u a n d m ê m e s a u v e r
t o u t l e m o n d e a v e c b e a u c o u p d ‘ h u m i l i t é.
Bien évidemment tout ça dans Un monde magique/Une compétition ultra dure et internationale/l’apocalypse/Un lycée cible d’une attaque venant des profondeurs/une invasion quelle qu’elle soit etc
Aucune profondeur, j’me sens pas concernée, ni même passionnée.. Pas comme je l’ai été a une époque avec des FMA,des MPD psycho ou des Alive pour ne citer qu’eux.
Et c’est bien dommage… Cependant, je l’avoue j’ai aussi grandi, et mes attentes ont changées, alors au fond peut être que ce n’est pas si mauvais.. Et que c’est juste moi qui ai changé, ou je ne suis tout simplement plus faite pour les mangas.