KIlling Floor 2 : accès anticipé au carnage de masse.

Note de l'auteur

Exterminateur, Exterminatrice, Fragers et survivants en tout genre, Killing floor 2 nous arrive en early access sur Steam pour notre plus grand bonheur. Tripwire interactive nous a concocté une suite au précédent opus bien sanguinolente et rythmée aux râlements des Zeds (créatures génétiquement modifiées) fondant sur vous en horde pour vous croquer. Invité sur la bêta et l’early acess, voici un petit compte rendu du jeu et des ses évolutions, toujours en développement, mais pour lequel de grands espoirs sont fondés par la communauté des joueurs du premier opus.

Zeds  are not dead.

La malencontreuse expérience de clonage humain de masse par la société Horzine Biotech ayant lamentablement foiré, résultant dans la transformation de gentils patients en horde de Zombies hostiles et dangereux, vous voilà de nouveau à gérer une apocalypse en Europe et les vagues successives de Zeds jusqu’au boss final. Killing floor 2 reprend donc le concept de base de FPS coopératif à la Left 4 Dead, dans un style gore revisité grâce au moteur Unreal engine 3, préféré à l’Unreal engine 4 du fait de l’avancement du développement. Autant le dire tout de suite ça va gicler dans tous les sens et les murs vont être repeints de sang bien rouge qui persistera tout au long des différentes vagues de Zeds que vous aurez à affronter. Au final, vous vous retrouverez dans des locaux ressemblant davantage à un abattoir en période d’intense barbecue estival.

 Ah.. ça va couper chérie!!

Techniquement, le jeu a su tirer profit du nouveau moteur graphique pour ajouter un réalisme impressionnant, notamment dans le découpage en morceau des Zeds. Ainsi, une balle dans la tête la fera exploser laissant le corps se dandiner vers vous pour vous attraper. Idem pour une grenade bien placée qui éparpillera les corps en multiples morceaux de chair jonchant le sol dans une mare de sang. C’est jubilatoire, même si dans le feu de l’action on a vraiment d’autres préoccupations que de s’extasier sur le Zed que l’on vient de descendre, tant le sentiment d’oppression vous submerge de toute part. Les décors des 3 maps (Outpost, Burning Paris, labs) actuellement disponibles sont très dynamiques, notamment celle du laboratoire où, pendant vos phases de repos, vous pourrez apprécier les chaînes de fabrication de Zeds en parfait état de marche, ou des cellules d’isolement où les Zeds viendront se coller contre la paroi en verre à votre passage.

 Zed Horror picture show

La galerie des horreurs est à la hauteur de nos espérances : pas moins de 11 archétypes de Zeds différents, chacun ayant ses propres caractéristiques (poison, furtivité, rapidité…) et résistances. Et tous sont affublés d’un petit nom tel que le grumeau,  le rampant, le bouffi, la sirène, barbak… Jusqu’au terrible Hans Volter qui viendra vous défier dans la dernière et ultime vague. Si on peut facilement se débarrasser des 4 premiers présentés ci dessous,  les suivants vous demanderont nettement plus d’application et surtout le support de vos coéquipiers, d’autant plus qu’ils n’arrivent jamais seuls et de tous les cotés. A vous donc de garder un œil autour de vous notamment pour surveiller leur arrivée mais surtout pour ne pas être séparé de vos alliés car l’Intelligence Artificielle des Zeds a été améliorée notamment dans leur capacité à concentrer ses attaques sur un membre en difficulté de votre équipe ou à sprinter en mode suicide sur vous (patch 1002).

Parlons-en de vos alliés ! Jouable à 6 en ligne ou en solo, vous pouvez choisir actuellement entre 4 classes différentes, spécialisées dans l’abattage de Zeds ou votre survie. Entre le Berserker spécialiste du combat corps à corps, le commando et ses armes d’assaut, le médic plus rapide et doté d’un heal de groupe, ou le support usant d’armement lourd, vous êtes armés pour survivre. 25 niveaux à développer avec un bonus de classe tous les 5 niveaux, et vous pourrez affronter les modes les plus difficiles du jeu (Hell on earth). 7 personnages sont disponibles (ainsi qu’un nouveau personnage féminin) dont deux étaient déjà présents dans la précédente version.

Quand à l’armement, il est aussi exotique que monstrueux et donne envie de l’acquérir à chaque fin de vague pendant la période de réapprovisionnement, au niveau de l’imprimante 3D qui dispose d’une synthèse vocale anglaise avec un magnifique accent français. Si par malheur vous êtes à sec pour vous armer, vos coéquipiers pourront vous lancer des liasses de billets afin de compléter votre armement et surtout votre armure, car après tout à quoi sert l’argent dans un monde en ruine, hein ? Le système de combat au corps à corps a été aussi amélioré, donnant à chaque classe plusieurs possibilités d’attaques, ou plutôt de défenses brutales en cas d’encerclement ou d’isolement.

  Manuel de survie en milieu hostile

1.  Jamais seul tu ne resteras !!! En effet, le coté coopération du jeu prend tout son sens quand vous êtes assailli de toute part par une vingtaine et plus de Zeds différents, que votre stock de munitions diminue et que vous mettez quelques secondes (de trop) à recharger vos armes. Si un Zed, même mineur, s’approche trop près de vous, d’autres viendront tout de suite profiter de l’open bar.
2. Jamais tu ne te reposeras !!! Surtout pendant la phase de réapprovisionnement, car de multiples caisses de munitions ou armes sont disposées dans le niveau et le chemin qui vous indique l’emplacement de l’imprimante 3D vous fera passez certainement pas loin de l’une d’elles. Alors plutôt que de dépenser des dollars, autant récupérer ce qui est disponible au sol et acheter des armes plus puissantes avec votre argent. De même, vous avez toujours la possibilité de sceller les portes afin de contenir, pendant quelques précieuses secondes, une horde pour vous concentrer sur les Zeds qui sortent par le plafond ou les bouches d’aération au sol, vous donnant ainsi un semblant de plan stratégique pour votre défense.
3. Le Zed time tu optimiseras !!! Particularité du jeu, le Zed time correspond à un bullet time pendant lequel vous pourrez vous concentrer à loisir sur votre survie ou l’abattage d’une horde. Se déclenchant aléatoirement ou suite à des kills de toute beauté (headshot..), il est important de ne pas se retrouver à recharger pendant ce court moment, mais plutôt de déverser vos munitions et d’admirer les explosions de tête en slow motion. Pour accentuer le réalisme  en mode normal, les développeurs annoncent 200Fps (??), ce qui permet en Zed time d’avoir une finesse d’animation rarement atteinte, et clairement l’effet et les animations sont assez bluffants.
4. Jamais tu ne mourras !!! Ah ça non, mourir, c’est ne pas ressusciter pendant l’intégralité de la vague en cours,  ne pas avoir d’argent pour se réarmer, c’est laisser les copains en mauvaise posture surtout si on est le médic du groupe. Pour cela, vous pourrez vous soigner un petit peu (20-25%) en vous injectant un p’tit booster, mais uniquement quand la jauge de soin est up. Sinon dès que le médic envoie une zone de soin, on fonce dedans et on respire enfin en continuant de tirer.
5. Contre Hans Volter, au mieux tu feras !!! Si survivre aux 6 vagues de Zeds en mode normal, est un challenge acceptable, Hans volter vous montrera à quel point il est rapide de mourir. Rapide, attaquant au cac ou à distance, ce boss vous laisse apercevoir le challenge que représente à faible niveau le jeu. Disons même que seul en courant dans toute la map, en se soignant, et en récupérant tout ce qui est disponible, vous avez plus de chances qu’en groupe, et c’est d’ailleurs comme cela que cela fini en général, en tout cas dans les parties ou j’ai joué. Et encore le Patriarche (Boss de fin de vague de Killing Floor) n’a pas été encore dévoilé mais il est d’ores et déjà sûr, compte tenu de Hans Volter, que cela ne risque pas d’être une partie de plaisir.

 This is the Zed, my friend…

L’énorme communauté de joueurs qui a plébiscité le premier opus peut donc se réjouir de ce second volet, et apparemment le jeu tourne déjà assez bien sur Twitch, se payant même  le luxe de venir côtoyer le top 5 en soirée. Cependant, on peut quand même avoir un regard un peu critique sur Killing Floor 2 sur de nombreux points. Certes,  tous les éléments bien sanglants qui forment l’ADN de la licence sont présents mais à bien y regarder, les nouveautés ne sont pas légions. Même retravaillés avec un nouveau moteur graphiques, les 9 Zeds originaux sont repris, en grande partie pour les fans selon les développeurs. Idem pour les perks (archétypes) qui viendront compléter (espérons le) ceux déjà existant pour passer de 4 à 7.  De même le gameplay a été repris dans son intégralité et pour l’instant on tourne un peu en rond sur les 3 maps existantes. Donc si on fait le compte, les nouveautés se résument donc à 2 types de Zeds et  un boss, quelques armes supplémentaires et 3 maps, ce qui pourrait laisser penser plus à un reboot d’une licence avec quelques améliorations cosmétiques, qu’a un réel nouvel opus. Mais bon, nous sommes encore sur un early access, et on nous promet que la version gold apportera quelques nouveautés supplémentaires (Boss, maps, campagne solo ??). Mais il est tout a fait possible que la communauté de moders s’empare du SDK actuellement disponible pour faire évoluer le jeu. Et c’est ce point qui me gène un peu. On peut certes saluer les initiatives des moders pour apporter du contenu enrichi sur une licence mais il serait dommage que Tripwire interactive fasse le minimum syndical sur le dos d’une licence appréciée des joueurs. Les premiers patchs appliqués sur la version actuelle ont certes revu l’équilibre du jeu en rajoutant du Zeds par vague, et sur les dommages infligés ou pris, mais depuis les derniers patchs aucune évolution sur le gameplay. En tout cas sil y a bien une chose de sûre, c’est que la version actuelle est extrêmement agréable à l’œil,  et fun à souhait mais un peu limitée et redondante (early access oblige) et peut être conviendrait-il  d’attendre un peu pour investir que le jeu s’étoffe un peu en terme de maps.

Killing floor 2

Tripwire interactive

PEGI 18 +

Killing Floor 2, Bande annonce par DailyMars