
La sélection de La Semaine de La Critique 2015 annoncée
Hier, via une vidéo sur Youtube, Charles Tesson a dévoilé la sélection de la 54e Semaine de La Critique . Une édition dont le jury sera présidé par l’actrice et réalisatrice israëlienne Ronit Elkabetz, réalisatrice du Procès de Viviane Amsalem.
Le film de genre, présent l’an dernier avec It Follows, est présent cette année dans la sélection de courts-métrages avec Command Action de Joao Paulo Miranda Maria, et Too Cool For School, « cauchemar éveillé » d’un ado signé Kevin Philips. Le reste de la sélection de court-métrages comporte des enfants face à une mère en fin de vie (La Fin Du Dragon), une escapade nocturne pour deux amants maladroits (Jeunesse des Loups-Garous de Yann Delattre), ou une crise de varicelle provoquée pour le bien d’un môme du côté de l’Italie (Varicella de Fulvio Risuleo).
Le film d’ouverture réunit deux têtes d’affiche très connues (Adèle Exarchopoulos et Reda Kateb) sous la houlette de Elie Wajeman. Les Anarchistes suit les prémisses du mouvement anarchiste, alors une société secrète, dans le Paris de 1899. Un brigadier infiltré parmi eux, Jean Albertini, doit composer entre ses promesses de montée en grade liée au coffrage du groupe et son attachement de plus en plus grand au leader du groupe et sa compagne (Adèle Exarchopoulos). Un acteur qui passe derrière la caméra au format long (après une poignée de courts et moyens métrages à son actif) se retrouve en séance spéciale : Louis Garrel avec Les Deux Amis, ou un triangle entre un figurant de cinéma (Garrel), une vendeuse de sandwich trouble (Golshifteh Farahani vue dans Eden et Exodus : Gods and kings) et un « wingman » serviable (le dorénavant indispensable Vincent Macaigne). Egalement en séance spéciale : un regard sud-coréen sur l’exploitation des enfants à Chinatown, The Coin Girl de Han Jun-Hee. Avant une clôture sur une histoire d’amitié en pleine ville de Stains, La Vie En Grand.
Dans la foulée de Hope, primée l’année dernière, beaucoup d’histoires ayant pour lien les trajets, la route et la migration font partie de la sélection officielle. La plus évidente étant Mediterranea, premier long-métrage étendant un court de l’Italien Jonas Carpigano relatant l’émigration d’un burkinabais jusqu’en Italie, profitant d’une opération de contrebande, et les tensions intracommunautaires existant une fois arrivé. Chris Columbus compte parmi les producteurs du film.
Autre migration et changement de vie, Paulina, ou une avocate déménageant au fin fond de l’Argentine pour enseigner dans une région défavorisée. Une trajectoire rendue délicate par une agression très tôt par une bande parmi laquelle figurent certains de ses élèves. C’est le deuxième long-métrage de Santiago Mitre, dont El Estudiante avait bénéficié d’une discrète distribution dans nos contrées.
Une autre extension d’un court-métrage présenté à Toronto, le Canadien The Sleeping Giant suivra trois adolescents en quête de sensations extrêmes en sautant de falaises lors d’un été fatidique. Et on retrouvera Kevin Azaïs de Les Combattants parmi les acteurs de Ni Le Ciel Ni La Terre . Une sélection dont on rendra compte ici même quotidiennement en direct de Cannes, du 14 au 22 mai.
L’intégralité de la sélection ci-dessous :
Film d’ouverture
LES ANARCHISTES d’Elie Wajeman
Séances spéciales
LES DEUX AMIS de Louis Garrel
COIN LOCKER GIRL de Han Jun-hee
Longs-métrages en compétition
DEGRADE d’Arab et Tarzan Abunasser
KRISHA de Trey Edward Shults
MEDITERRANEA de Jonas Carpignano
NI LE CIEL, NI LA TERRE de Clement Cogitore
PAULINA de Santiago Mitre
SLEEPING GIANT d’Andrew Cividino
LA TIERRA y LA SOMBRA de Augusto Cesar Acevedo
Film de clôture
LA VIE EN GRAND Mathieu Vadepied
Courts-métrages en compétition
EVERYTHING WILL BE OKAY de Patrick Vollrath
BOYS de Isabella Carbonell
COMMAND ACTION de Joao Paulo Miranda Maria
LA FIN DU DRAGON de Marina Diaby
THE FOX EPLOITS THE TIGER’S MIGHT de Lucky Kuswandi
MONSTERS TURN INTO LOVERS de Yann Delattre
LOVE COMES LATER de Sonejuhi Sinha
RAMONA d’Andrei Crețulescu
TOO COOL FOR SCHOOL de Kevin Philipps
CHICKENPOX de Fulvio Risuleo