Le Bal des remakes (episode 2/15) : L’Armée des morts, Vendredi 13, Mondwest

Chaque jour du 28 août au 18 septembre (sauf les week-ends), un rédacteur du Daily Mars revient rapido sur un remake qu’il a particulièrement apprécié et un autre remake de sinistre mémoire. En bonus : le remake qu’on aimerait voir produit, parce que l’original était fort sympathique mais pas forcément irréprochable. Précision : en gros escrocs que nous sommes, nous avons toléré une petite dose de flou artistique par rapport à la notion même de remake, tout en tâchant de garder une cohérence générale.

LE REMAKE DU BIEN : L’Armée des morts, de Zack Snyder (2004)

Mis en scène par un total inconnu au bataillon (Zack… qui ?), ce remake sacrilège du Zombie de George Romero s’apprêtait à se faire dévorer sans autre forme de procès par une horde de fans enragés, furieux qu’on puisse toucher au classique de 1978. Bernique ! Malgré l’agaçante approche privilégiant des zombies sprinteurs, L’Armée des morts fut une très agréable surprise, y compris aux yeux de Romero, dont la carrière bénéficia d’ailleurs d’un bref retour de flamme suite au succès du film. Mené avec charisme, douceur et force par l’étonnante Sarah Polley, L’Armée des morts s’ouvre sur une intro mémorable et n’a (presque) rien à envier à son illustre modèle en terme de tripoux. La noirceur sans concession du film se poursuit jusqu’au fil de son générique final, qui tourne résolument le dos à toute idée de happy end. On se gardera bien de crier au chef-d’oeuvre mais assurément Zack Snyder n’a pas tâché l’héritage de son illustre modèle.

LE REMAKE DU MAL : Vendredi 13, de Marfus Nispel (2009)

En 2003, Marcus Nispel nous avait carrément épaté avec son étonnant remake bien dégueu de Massacre à la tronçonneuse, produit sous les bons auspices de Platinum Dunes, la boîte de Michael Bay. C’est dire si on voulait y croire, à cette nouvelle mouture de Vendredi 13 même si franchement, je n’ai jamais bien compris le culte voué à cette laborieuse saga. Le miracle n’aura pas eu lieu et Nispel n’a fait que transformer le plomb en balsa : poussif, vulgaire, éculé, filmé avec des pieds palmés, ce Vendredi 13 rejoint la triste cohorte des horribles remakes horrifiques produits ces dernières années par Platinum (Amityville, The Hitcher, Freddy – Les Griffes de la nuit).

LE REMAKE DU POURQUOI PAS : Mondwest, de Michael Crichton (1973)

Faut que je vous dise : j’avais vu Mondwest à la télé dans les années 70, dans la mythique émission L’Avenir du futur sur TF1 si je ne m’abuse, et ce film m’avait collé une sacrée putain de frousse de tous les diables. La vision de Yul Brynner en cyborg détraqué traquant froidement Richard Benjamin à travers les sous-sols de Delos m’a hanté de longues années, de même que ces plans de pauvres touristes du parc d’attraction se faisant trucider par d’autres robots devenus fous.

A la revoyure, le film a évidemment vieilli et, malgré l’inaltérable habileté du récit, on reste un poil frustré par l’évident manque de moyens et l’aspect rudimentaire de la mise en scène (Michael Crichton signait là son tout premier film). Mondwest est donc assurément perfectible. Des rumeurs de remake flottent dans l’air depuis des années : Warner avait même proposé à feu Michael Crichton de refaire son propre film, offre à laquelle Crichton répondit qu’un remake existait déjà et qu’il se nommait… Jurassic Park. Voici deux ans, on prêtait même à Russel Crowe l’intention de produire une nouvelle version de Mondwest. Mais à ce jour : nada !