Le Dr No critique… Skyfall, une « trahison absolue »

Le Dr No critique… Skyfall, une « trahison absolue »

Ahoy, les aminches, Plissken speaking  ! Une fois de plus, l’infâme toubib à la plume trempée dans le fiel récidive et cette fois, il s’attaque au dernier Bond sans prendre de gants. Je dois bien reconnaître qu’il n’est pas le seul à ne pas goûter le traitement appliqué à 007 par Sam Mendes. Et bien que je réfute en bloc tous ses arguments, il faut avouer que son point de vue, comme toujours, se défend. Bref, à vous de juger et libre à vous d’en débattre avec le fauve  ! Attendez, juste… le temps que…. j’enlève la muselièèère du Dr…. voilà, OUCH ! Ha le con il m’a mordu ! C’est à vous docteur…

 

 

 

 

 

« La grande campagne de démythification de l’icône quinquagénaire bling bling James « je baise et je tue (parfois simultanément) » Bond continue. Après le dyptique CASINO ROYALE/QUANTUM OF SOLACE qui avait complètement (et magnifiquement) relancé cette franchise moribonde voici SKYFALL ! Passé une intro ultraspectaculaire et un générique visuellement étourdissant (le plus beau depuis un long moment) SKYFALL se perd petit à petit et de plus en plus profondément dans son intrigue abracadabrante. Ok c’est une grande spécialité de la franchise mais là c’est juste über nawak et surtout totalement hors-sujet.

Scandale! Bond joue les utilités. Le personnage principal c’est  sa boss, M (la géniale Judy Dench). L’intrigue, blindée d’impossibilités scénaristiques hallucinantes et très énervantes, tourne autour d’elle. Bond n’est plus qu’une ombre. Une machine à tuer bouffonne (toutes les virgules comiques tombent systématiquement à plat), vengeresse et protectrice. Le vrai problème de SKYFALL vient de son réalisateur Sam ‘JARHEAD‘ Mendes. C’est le premier auteur « reconnu » à s’attaquer au mythe Bond. Le producteur historique Albert R. Broccoli avait toujours refusé de confier son héros à un metteur en scène connu (genre Spielberg qui en rêvait) de peur de le voir vampiriser le personnage.

Et il avait complètement raison ! Mendes et ses scénaristes jouent aux petits malins et livrent un film pseudo post-moderne boursoufflé de sa propre grandeur et d’une audace factice. Autant quelques scènes dépotent (la baston dans un immeuble de Shanghai où certains mouvements de caméra sont époustouflants de beauté) autant le scénario se noie très vite dans une vacuité horriblement clichetonneuse. Bond affronte son double démoniaque ultrapédé (Javier Bardem en mode « blonde platine » cabotin et nanardeux) et doit supporter un pitoyable sidekick écossais barbu pas drôle (le pauvre Albert Finney) dans un final qui plagie n’importe comment LES CHIENS DE PAILLES de Peckinpah et aussi L’AGENCE TOUT RISQUES (pardon??).

SKYFALL est une trahison absolue. Un non-sens incroyablement prétentieux. Sous prétexte d’humaniser et de « noircir » le personnage (un peu comme Nolan et ses vaniteux BATMAN back to the roots), Mendes nous balance un film bavard, idiot et totalement incohérent. Le pire épisode de la saga. De très loin. Et réussir à faire pire que les navets de Roger Moore ou Pierce Brosnan, fallait vraiment le faire… (Dr No, tu es fou !!! Tu cours au lynchage et je te préviens je serai dans la foule ! – NDDM) »  

DOCTEUR NO

 

RAPPEL : LA CRITIQUE POSITIVE DE SKYFALL PAR JOHN PLISSKEN

 

2012. USA/Grande Bretagne. Réalisé par Sam Mendes. Avec Daniel Craig, Judy Dench, Javier Bardem. En salles.

 

 

 

 

 

 

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