LE FLOP 10 CINÉMA 2012 DU DR NO

LE FLOP 10 CINÉMA 2012 DU DR NO

 

 

 

 

 

C’est la fin de l’année tout ça… C’est l’heure des bilans bidules et des tops trucs…
Le Docteur No, qui s’exprime à la troisième personne du singulier parce que, a vécu une année cinéphilique de dingo… Il a vu genre 400 films, ciné ou 100% inédits de part chez nous autres (la vie sociale, connaît pas!!!). Alors il est bien embêté maintenant avec ses bilans.
Rien que pour vous polluer les cerveaux de vos têtes il va vous en balancer 3 des classements!!

Et on commence avec le FLOP 10 CINÉMA 2012

 

01. THE IMPOSSIBLE
Critique publiée dans le DAILY MARS : L’espagnol Juan Antonio Bayona (réalisateur de l’anecdotique L’ORPHELINAT) s’est attaqué avec THE IMPOSSIBLE à une tache impossible et hautement estimable. Comment faire ressentir au spectateur la furie du tsunami qui a ravagé la Thaïlande en 2004. À travers le destin invraisemblable et (plus ou moins) authentique d’une famille anglaise (en fait elle est espagnole mais leur nationalité a changé au ciné, bonjour la vérité), Bayona plonge dans l’horreur et la folie. Et il fait ça n’importe comment. THE IMPOSSIBLE se noie dans un mélo boursoufflé et horriblement manipulateur. De la pornographie émotionnelle. Chaque plan, chaque scène est conçue pour extirper la dernière larme du spectateur prostré sur son siège. Le procédé est spectaculairement dégueulasse. On n’assiste plus au destin fantastique d’une famille mais aux expérimentations cinématographiques répugnantes d’un homme prêt à tout pour faire chialer les âmes sensibles. C’est honteux bordel! Grotesque… Les personnages ne sont plus que des pantins désarticulés pris dans les doigts d’un marionnettiste cynique. À la place d’un film viscéral on a droit à un film dont chaque images est calculée, pensée, conçue pour choquer et émouvoir. Nan mais quel scandale!
Réalisé par Juan Antonio Bayona

 

 

02. SKYFALL
Critique publiée dans le DAILY MARS : La grande campagne de démythification de l’icône quinquagénaire bling bling James “je baise et je tue (parfois simultanément)” Bond continue. Après le dyptique CASINO ROYAL/QUANTUM OF SOLACE qui avait complètement (et magnifiquement) relancé cette franchise moribonde voici SKYFALL! Passé une intro ultraspectaculaire et un générique visuellement étourdissant (le plus beau depuis un long moment) SKYFALL se perd petit à petit et de plus en plus profondément dans son intrigue abracadabrante. Ok c’est une grande spécialité de la franchise mais là c’est juste über nawak et surtout totalement hors-sujet. Scandale! Bond joue les utilités. Le personnage principal c’est  sa boss, M (la géniale Judy Dench). L’intrigue, blindée d’impossibilités scénaristiques hallucinantes et très énervantes, tourne autour d’elle. Bond n’est plus qu’une ombre. Une machine à tuer bouffonne (toutes les virgules comiques tombent systématiquement à plat), vengeresse et protectrice. Le vrai problème de SKYFALL vient de son réalisateur Sam ‘JARHEAD’ Mendes. C’est le premier auteur “reconnu” à s’attaquer au mythe Bond. Le producteur historique Albert R. Broccoli avait toujours refusé de confier son héros à un metteur en scène connu (genre Spielberg qui en rêvait) de peur de le voir vampiriser le personnage. Et il avait complètement raison!! Mendes et ses scénaristes jouent aux petits malins et livrent un film pseudo post-moderne boursoufflé de sa propre grandeur et d’une audace factice. Autant certaines scènes sont époustouflants de beauté  (la baston dans un immeuble de Shangaï ou certains mouvements de caméra) autant le scénario se noie très vite dans une vacuité horriblement clichetonneuse. Bond affronte son double démoniaque ultrapédé (Javier Bardem en mode “blonde platine” cabotin et nanardeux) et doit supporter un pitoyable sidekick écossais barbu pas drôle (le pauvre Albert Finney) dans un final qui plagie n’importe comment LES CHIENS DE PAILLES de Peckinpah et aussi L’AGENCE TOUT RISQUES (pardon??). SKYFALL est une trahison absolue. Un non-sens incroyablement prétentieux. Sous prétexte d’humaniser et ne “noircir” le personnage (un peu comme Nolan et ses vaniteux BATMAN reboot) Mendes nous balance un film bavard, idiot et totalement incohérent. Le pire épisode de la saga. De très loin. Et réussir à faire pire que les navets de Roger Moore ou Pierce Brosnan fallait vraiment le faire…
Réalisé par Sam Mendes

 

 

03. KILLER JOE
Le duo infernal Friedkin/Letts qui nous avait balancé à la tronche l’épouvantable et prétentieux BUG en 2006 se reforme!! Planquez vos cerveaux les gars!! Toujours tiré d’une pièce de Tracy Letts (que le gars à lui-même adapté) voici KILLER JOE! Variation verbeuse autour du film noir, portrait au vitriol d’une pathétique famille de bouseux rednecks texans décérébrés, ce truc est épuisant de connerie, de maniérisme et de vulgarité… Letts se prend pour Tenesse Williams mais version triso… Ses personnages sont des pantins désincarnés qui déblatèrent et balancent des tirades ploucs totalement artificielles… Et Friedkin surenchérit en cherchant désespérément à choquer le bourgeois avec ses plans nichons et culs en full frontal complètement gratuits… Gina Gershon se ridiculise en radasse humiliée par un pilon de poulet (cette scènes est dégueulasse, on est pas loin de Rosanna Arquette dans l’immonde THE DIVIDE), Juno Temple (vue dans KABOOM et THE DARK KNIGHT RISES) est grotesque en Babydoll/Lolita de quinzième zone et Matthew McConaughey cabotine comme un surdinguo en tueur psychopathe du cerveau… Le pire c’est que ce KILLER JOE veut dire des trucs profonds tu voix, genre sur l’enfer de la cellule familiale ou la pauvreté intellectuelle du quart monde US. Tout ça dégouline de mépris méprisant… Cette théâtralité minable fait penser au final invraisemblable de connerie de COSMOPOLIS (démonté ci-dessous)… Quelle épreuve…
Réalisé par William Friedkin

 

 

04. COSMOPOLIS
Un jeune trader névrosé traverse New York dans sa super limo qu’on dirait un vaisseau spatial et pérore sur le sens de la vie avec ses amis (il en baise quelques uns aussi, on peut faire tellement de truc dans une limo…) alors que le monde autour de lui semble s’écrouler… Avec ce pitch hyper alléchant, tiré d’un roman culte de Don DeLillo, Cronenberg réussit quand même une espèce d’exploit. Son COSMOPOLIS est une putain de torture interminable… Un truc d’une prétention subcosmique où des acteurs plus épouvantables les uns que les autres (mention spéciale à Matthieu Amalric, insoutenable en entartreur roumain) soliloquent pendant des plombes sans jamais se regarder… C’est horriblement verbeux (Cronenberg à garder TOUS les dialogues du livre, quelle idée débile) et indigeste… Les acteurs, comme possédés par leur propres grandeurs, déclament des clichés minables sur le capitalisme (houlala c’est pas bien) et la solitude (c’est pas bien non plus) en fixant l’horizon loin loin loin. On dirait qu’il contemplent les spectateurs en train de s’enfuir de la salle en s’arrachant les yeux et les tympans ou en train de dormir devant ce spectacle soporifique… Ce sont tous des pantins désincarnés… Cronenberg devrait finir au TPI pour crime de guerre cinématographique avec ce truc! Quelle prétention… Quelle vacuité bordel…
Réalisé par David Cronenberg

 

 

05. BATTLESHIP
Ça y est les gars… Les producteurs US ont grillé leur dernier neurone, et ils ont eu du mal à le trouver çui-là. Leur dernier bébé difforme et décérébré, c’est Touché-Coulé, le film… Gné? En anglais ça se dit BATTLESHIP et là, ça fait un peu moins golmon… Cette mission suicide, ils l’ont confié à la plus clinquante et surcôtée des photocopieuses d’Hollywood, Peter Berg. Si le gars a pu faire illusion avec le fantastique combo film+série FIRDAY NIGHT LIGHT, il a depuis plongé dans la nullité avec THE KINGDOM (merci Michael Mann) et l’horrible Will Simth movie HANCOCK.Peter Berg a décidé qu’il serait Michael Bay (pardon?) et qu’il ferait tout exploser tout partout avec des ralentis idiots et du hard rock mongolo (genreles ringardissimo AC/DC). BATTLESHIP, c’est un rip-off taré d’ARMAGGEDDON, PEARL HARBOR et TRANSFORMERS… La fin du monde, des militaires beaux comme des dieux, et des robots aliens destructeurs de trucs… Le problème, totalement inattendu, c’est que Michael Bay, ça se copie pas aussi facilement. Alors Berg nous balance du sous Roland Emerich (si, c’est possible, je vous jure). Son truc est un délire propagandiste S-F mongolo (Join The Navy, ok!), filmé avec les pieds et avec un scénario qui ferait passé ID4 pour CITIZEN KANE bordel… Parmi les héros y a un trio composé d’un geek débile, d’une blondasse aux gros nichons (qu’on voit jamais, arnaque!!) et d’un militaire cul-de-jatte qui va retrouver gout à la vie en faisant du catch avec un alien très con et très laid. Et je vous parle pas du combat final…C’est même pas drôle, juste insoutenable de connerie…
Réalisé par Peter Berg

 

 

06. THE DARK KNIGHT RISES
C’est peu dire qu’il était attendu ce troisième et dernier opus des aventures de Batman signées Christopher Nolan (avant l’inévitable reboot dans 2 ans bien sûr). Le milliardaire hightech/bastonneur masqué à la voix éraillée (faut arrêter la clope mec!) affronte le mercenaire anarchiste anglais ultraviolent et ultramusclé Bane (pauvre Tom Hardy), une espèce de Lenine (ou de Robespierre) en mode bodybuilder californien sous stéroïdes affublé d’une muselière. Comme d’habitude le gars Nolan pompe un peu partout ses meilleures idées. La scène de l’avion vient de CLIFFHANGER (spécial dédicace au finlandais violent Renny Harlin) et les plans (très impressionnants) d’une ville de Gotham (aka New York pour les trisos) livrée à l’anarchie viennent directement des planches du manga AKIRA du génial Katsuhiro Otomo. Nolan se pique de politique et de révolution. Le truc qui plante tout c’est la naïveté (pour pas dire le crétinisme immature) du propos. Il se perd entre grands discours golios sur le devoir, le mensonge ou la corruption et l’exaltation révolutionnaire neuneu. C’est dommage parce qu’il possède un talent de dingo, ses images sont d’une puissance folles par moments. Mais en fait tout est débile dans le scénario. Rien ne fonctionne. Les personnages sont des pantins désincarnés (merci à Anne Hathaway et Marion Cotillard, les deux plus beau spécimens de potiches insipides du moment), l’intrigue n’a ni queue ni tête (tout va trop vite et TOUTES les scènes d’action sont dans les trailers, merci les gars) et le destin des personnages plonge allègrement soit dans le nanar carabiné soit dans le foutage de gueule manifeste. En fait on dirait que Nolan a saboté son film volontairement… Ou que le génie d’Heath Ledger dans THE DARK KNIGHT masquait la grosse baudruche Nolan…
Réalisé par Christopher Nolan

 

 

07. LOOPER
Critique publiée dans le DAILY MARS : Avec l’étourdissant BRICK en 2005, Rian Johnson signait un teen movie/film noir ultra original, fascinant de mélancolie et visuellement étourdissant (genre l’improbable rencontre entre Jim Thompson et John Hugues). Avec LOOPER (on oublie le poussif et anecdotique FRÈRES BLOOM de 2008) Rian Johnson tente une nouvelle association, pas du tout originale celle-là. Un cocktail science-fiction/série noire. Comme BLADE RUNNER quoi. Mais version nanarde… Incroyablement nanarde. LOOPER est une espèce de bouillie pour bébé totalement indigeste. Un grand machin prétentieux mais prétentieux qui plagie sans aucun scrupule ni aucune idée nouvelle les (plus ou moins) grands films de genre de ces dernières décennies. On voit défiler tristement des pans entier de BLADE RUNNER, AKIRA, la franchise X-MEN, LES FILS DE L’HOMME, SOLEIL VERT, TERMINATOR, UNIVERSAL SOLDIER (oui, oui, la purgeasse cosmique avec Van Damme!), TIME OUT, LA JETÉE (et son super remake L’ARMÉE DES 12 SINGES), MINORITY REPORT et probablement d’autres trucs que j’ai oublié… On est en 2044 et Joe (Joseph Gordon Levitt, défiguré pour ressembler à Bruce Willis sauf que c’est complètement foiré, super!!) est un tueur un peu spécial. Un mec qui butte des gars venus du futur avec un gros flingue grotesque (les gunfights du film sont d’ailleurs plus ridicules les uns que les autres). Un jour il doit se tuer lui-même. Il y arrive pas (c’est impossible vu le mode opératoire des exécutions mais sinon y aurait pas de film quoi!). Son lui-même du futur de demain de dans 30 ans s’échappe et la traque mongolo commence. Les impossibilités temporelles et scénaristiques dégueulasses aussi. LOOPER est un carnaval indigestes d’invraisemblances qui frisent le foutage de gueule. C’est du grand n’importe quoi ce truc. Le jeune Joe pourchasse le vieux Joe qui pourchasse des enfants (coucou TERMINATOR) dont l’un d’entre eux est le futur commanditaire de son assassinat. LOOPER, c’est rien qu’un grotesque océan d’esbrouffe… Une putain d’arnaque… Encore une bordel!
Réalisé par Rian Johnson

 

 

08. SUR LA PISTE DU MARSUPILAMI
C’est avec émotion que l’Esprit Canal (qui n’a jamais vraiment existé mais bon) et les photcopilleuses Plagiax 2000 (partenaires officielles de la carrière des Nuls et de Lenny Kravitz) vous annoncent le décès artistique d’Alain Chabat…
Entre ici Alain Chabat (au Panthéon des humoristes sans humour, juste à côté des corps des mecs du Splendid) avec ton terrible cortège d’humour pas drôle pour enfants de 2 ans attardés mentaux, de facilité de chaque instant (un scénar, quelqu’un?), d’horreur visuelle qui rend aveugle (on se croirait dans une pub Oasis avec Carlos), d’acteurs fatigués et de chaton géant nanardeux en CGI moisi… Bon en même temps, à quoi d’autre pouvait-on s’attendre? Hein? Ce MARSUPILAMI est un produit (pas un film, un produit, vraiment…) ultracalibré pour la diffusion télé (devinez quelle chaine) du dimanche soir… Chabat fais le job et prend la thune comme un dégueulasse… Il garde deux scènes pour les “vieux” (le viol d’oreille et le playback de Lambert Wilson entièrement pompé sur celui de Jacques Villeret dans PAPY FAIT DE LA RÉSISTANCE). Voilà… Le seul truc étonnant, c’est l’indulgence invraisemblable des critiques…
Réalisé par Alain Chabat

 

 

09. THE SECRET
Quand un réal français part faire son premier film US, c’est comme une putain de malédiction qui se déclenche, le mec se croit obligé de faire plus américain que les Américains! Après Kassovitz (l’horrible GOTHIKA) et Tavernier (l’inégal DANS LA BRUME ÉLECTRIQUE) c’est Pascal Laugier (l’auteur du grotesque et prétentieux MARTYRS) de nous livrer sa pitite americana pour les nuls… Avec des gros, mais alors très gros, mais alors gigantesques morceaux de Lynch (la série TWIN PEAKS), Cronenberg (version DEAD ZONE) et Demme (LE SILENCE DES AGNEAUX) dedans… Et aussi MAIS QUI A TUÉ PAMELA ROSE ? mais ça c’est pas fait exprès… Dans un bled paumé (ils le sont pas tous là-bas??), les enlèvements d’enfants se multiplient. Quand le gamin à Jessica Biel est kidnappé, elle se laisse pas faire (c’est Jessica Biel bordel quoi, la fille qui arborait un magnifique jeans taille [très] basse dans le remake de MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE quand même). Elle poursuit son mystérieux agresseur… Et le grand nawak mongolo et sentencieux peut commencer… Parce que le gars Laugier, il a pas oublié son épouvantable arrogance en traversant l’océan. Ce truc n’est qu’un DTV deluxe, au scénar trop malin, effroyablement surfilmé et quand même bien tendancieux…
Réalisé par Pascal Laugier

 

 

10. MOONRISE KINGDOM
Le jour où il a eu l’épouvantable idée de demander à Roman Coppola de co-écrire son nouveau film, Wes Anderson aurais du, je sais pas moi, boire de l’eau de Javel pour voire ce que ça fait, écouter l’intégral de Lorie à s’en faire exploser les tympans ou bien (ce qui aurait été vraiment plus intelligent) revoir le minable CQ dudit Roman pour bien se rendre compte de l’absence totale de talent du gars et de l’énorme erreur qu’il s’apprêtait à faire. Il aurait vraiment du… Parce qu’avec MOORISE KINGDOM, Wes Anderson nous balance son plus mauvais film… Pire que l’inintéressante et fadasse FAMILLE TENENBAUM…  L’univers d’Anderson, fait de doux-dingues branchés insipides et exaspérants tient sur le fil du rasoir… C’est en confrontant ses personnages avec la mort dans LA VIE AQUATIQUE, MR FOX et DARJEEELING UNLIMITED (pourtant co-écrit par le Roman en question!) qu’il a réalisé ses films les plus bouleversants… Là, on est dans un conte pour enfants horriblement vain, totalement factice et surfilmé, aux références francophiles idiotes (Françoise Hardy, la nouvelle vague, le gars Roman l’avait déjà fait dans CQ et s’était déjà aussi stupide)… Bref c’est insupportable de vacuité ce truc… On s’en fout royalement des ses deux pré-ados amoureux et fugueur en pleines 60’s en carton. MOONRISE KINGDOM nage dans un univers pseudo-cool, über-neuneu, hyper-hermétique et finalement super-prétentieux… Quelle putain de déception!!!!!!
Réalisé par Wes Anderson

 

 

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