Le Moindre Mal : le Sorceleur illustré, en huile et rouge sang

Le Moindre Mal : le Sorceleur illustré, en huile et rouge sang

Note de l'auteur

Le Sorceleur continue sa mise en images en grand format chez Bragelonne : Ugo Pinson illustre “Le Moindre Mal” en peintures à l’huile aux traits fins et riches en détails. De la bien belle ouvrage.

L’histoire : Geralt de Riv pénètre dans la cité de Blaviken en quête de rétribution, une kikimorrhe fraîchement abattue sur sa monture, et se voit proposer de livrer la carcasse au mage Irion. Mais ce dernier n’est autre que Stregobor, un magicien dont le Sorceleur a déjà croisé le chemin, et qui a trouvé refuge incognito à Blaviken pour échapper à la croisade vengeresse de la princesse Renfri, surnommée “la Pie-grièche”. Pris dans l’étau d’un conflit auquel il ne voulait pas prendre part, le Sorceleur devra opter pour le moindre mal.

Mon avis : Après un premier tome qui avait vu Thimothée Montaigne illustrer la première nouvelle du recueil Le Dernier Vœu, c’est à présent Ugo Pinson qui s’attache à transposer – ou plutôt accompagner – en peinture le texte d’Andrzej Sapkowski. Cette fois, c’est la nouvelle éponyme “Le Moindre Mal” qui prend vie et image en grand format.

Côté histoire, on reste dans un récit assez classique, centré en réalité sur un combat unique du Sorceleur contre de multiples opposants, avec un “boss final” en la personne de la Pie-grièche elle-même. Le magicien reste bien planqué dans son espace parallèle. Le Sorceleur, agent du statu quo pour l’occasion, est finalement banni, tel un Dr Banner qui aurait toujours tort… Rideau.

Côté visuel, c’est beaucoup plus riche. Les peintures à l’huile d’Ugo Pinson font merveille. Elles révèlent leur travail en fin d’album, entre recherche et crayonné, « phase préalable au véritable chantier que constitue la peinture à l’huile » proprement dite, souligne l’illustrateur.

Le plan de la place du marché est conçu comme une sorte de « 2D isométrique » qui rappelleront des souvenirs aux plus vieux gamers, « afin d’avoir un point de vue général, de repérer les mouvements des personnages et la chorégraphie du combat », note encore Ugo Pinson. « Cela me permettait ainsi de savoir précisément quel bâtiment dessiner à l’arrière-plan. »

Les traits de Pinson se font plus fins que ceux de Montaigne, offrant ainsi plus de détails et de richesse encore que dans le tome 1. Petit clin d’œil révélé par l’éditeur, Bragelonne, sur son site internet : le peintre s’est offert un autoportrait en offrant son visage à Caldemeyn, le maire de Blaviken. Celui-là même qui bannit le Sorceleur à la fin du livre…

The Witcher illustré, t. 2 : Le Moindre Mal
Écrit par
Andrzej Sapkowski
Illustré par Ugo Pinson
Traduit par Laurence Dyèvre
Édité par Bragelonne

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