Le Top 10 cinéma de Ray Fernandez

Le Top 10 cinéma de Ray Fernandez

2013 était annoncée comme l’année de la science-fiction. De ce côté là, beaucoup d’attentes et pas mal de déceptions. Heureusement le cinéma ne se limite pas à un genre ou un pays, et ces douze derniers mois furent aussi riches de surprises, de découvertes et même de bonheur. Voici, en commençant par la fin, les 10 meilleurs films sortis en salle en 2013 !

 

10. Michael Kohlhaas de Arnaud des Pallières.

Meilleur film français de l’année, Michael Kohlhaas est une tragédie médiévale poignante et épique dont, étrangement, le réalisme formel aboutit à une stylisation d’une grande rigueur. Dans le rôle de l’homme intègre et éclairé pris au piège de l’obscurantisme, Mads Mikkelsen est comme à son habitude formidable.

 

9. Paradis : Amour / Paradis : Foi / Paradis : Espoir de Ulrich Seidl

L’Autrichien Seidl (Animal Love, Dogdays…) continue d’explorer la misère affective et sexuelle des sociétés occidentales en touchant pile poil là où ça fait mal. Une trilogie mordante, drôle, impitoyable.

 

8. The Bay de Barry Levinson

Barry Levinson, tiens en voilà un qu’on n’attendait vraiment pas ! Marre des found footages à toutes les sauces ? Le vieux briscard donne un bon coup de pied dans ce sous-genre surexploité. Avec en prime des petites bestioles bien dégueu.

 

 

 

7. La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino

Revenu d’une expérience américaine décevante (There Must be the Place), l’homme qui porte aujourd’hui tout le cinéma italien sur ses épaules retrouve la grande forme d’Il Divo pour une fable métaphysique pleine de bruits, de couleurs, d’odeurs, d’ironie et de flamants roses. Baroque comme du Fellini, le scénario en plus.

 

6. Gravity de Alfonso Cuarón

Survival virtuose dans l’espace, par le réalisateur du brillant Les Fils de l’homme. Techniquement très impressionnant, des plans-séquence de malade, cramponné à mon fauteuil grâce à une 3D qui, pour une fois, sert vraiment à quelque chose.

 

5. A Touch of Sin de Jia Zhangke / People Mountain, People Sea de Cai Shangjun (ex-aequo)

Paraît que c’est dans les pays où ça va mal qu’on fait les meilleurs films… Il ne doit pas faire bon vivre en Chine alors, car voilà deux films d’une noirceur, d’une violence et d’une radicalité sans équivalents cette année, du moins à ma connaissance. Et si l’avenir du film noir se trouvait dans l’empire du milieu ?

 

4. Le Mur invisible de Julian Pölsler

Under the Dome autour d’un chalet dans les Alpes autrichiennes avec un seul personnage… dit comme ça, ça vous parle ? Etrange, beau, passionnant, ce journal de bord d’un voyage immobile au bout de soi-même est hélas passé inaperçu en salles.

 

3. Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese

Je dois bien admettre que je n’y croyais plus : Scorsese remonte enfin la pente gentiment déclinante des quinze dernières années. Manque un je-ne-sais-quoi pour atteindre les sommets de Casino. Une Sharon Stone peut-être ?

 

 

 

2. All is Lost de J.C. Chandor

Survival virtuose sur l’océan, par le réalisateur du brillant Margin Call. Techniquement impressionnant, sensation de pleine mer pour un film pourtant entièrement tourné en studio, le tout doublé d’un portrait du grand Bob accroché à la barre comme s’il ne voulait pas lâcher le cinéma. All is Lost c’est un peu Gravity sans la psychologie appuyée pour justifier les actes d’un personnage dont par ailleurs on ne sait rien, même pas le nom. Il tient à la vie, que faut-il de plus pour un survival ?

 

1. Cloud Atlas de Tom Tykwer, Andy Wachowski et Lana Wachowski

Tous les genres, les codes, les personnages, les acteurs et les films en un. Zapping permanent du sublime au nanar. Une expérience inédite et le sentiment qu’une porte s’est ouverte quelque part, derrière laquelle se cache une myriade de chefs-d’œuvre possibles.

 

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