Le Top 7 des consoles les plus pourries (par Mickybad)

Le Top 7 des consoles les plus pourries (par Mickybad)

Aujourd’hui, savoir si un jeu est mauvais ou pas n’est guère difficile. Un petit tour sur Internet et nous avons tout ce dont nous avons besoin de savoir et ce avec moult détails, au point de se faire carrément spoiler dans le test par moments.

Mais à une époque pas si lointaine que ça, ce type de renseignements ne pouvait se savoir que de deux façons : le bouche-à-oreille et les tests dans les magazines spécialisés (encore fallait-il les acheter, donc avoir de l’argent de poche). Et je pense que tout le monde a vécu ce moment où, fébrile, l’excitation faisant briller nos yeux d’une impatience limite malsaine, nous enclenchions cartouche ou CD-ROM dans notre machine. Prenant d’une main moite et tremblante la manette, pressé que nous étions de découvrir l’univers qui s’ouvrait à nos yeux, nous réalisions avec tristesse que toutes les promesses de joie et de plaisir s’envolaient dès la première minute d’un jeu nul au possible, nous laissant, pleurant de désespoir, nos désirs brisés accompagnés d’une tirelire vidée de ses 70 € durement gagnés en pelouses tondues et voitures lavées.

Si cela se fait pour un jeu, imaginez ce qui se passe lorsque vous constatez la même chose, non pas sur un jeu, mais sur la console que vous avez reçue pour Noël, vos parents ayant économisé toute une année pour vous offrir le cadeau de vos rêves.

Car oui, il existe des consoles aussi nulles que certains jeux, et pas qu’un peu ! Voici donc mon Top 7 des consoles les plus pourries ayant existé (liste non exhaustive) :

 

7e place – La CDI de Philips (1992-1993)

CD-iDébut des années 90, Nintendo désire produire un module pour sa Super Nintendo basé sur la technologie du CD-ROM. En association au départ avec Sony, Nintendo s’associera avec Philips par la suite (pour laisser tomber aussi peu de temps après), snobant la technologie développée par Sony (projet qui deviendra par la suite la PlayStation). Philips sortit donc la CDI en 1992, mais les rares jeux extrêmement médiocres et un prix de vente très élevé (900 euros environ) mirent fin très rapidement à la vente. Cette console est surtout connue pour avoir sortie 2 jeux Zelda dont les scènes cinématiques sont encore moquées par les internautes (le Joueur du grenier fait un test d’un de ces Zelda dans une vidéo). Aujourd’hui, on ne retrouve la console que dans certaines auto-écoles pour passer les diaporamas du code, et chez les collectionneurs.

 

 

 

6e place – La Pippin (ou Pipp !n) d’Apple (1995-1997)

PippinEn 1995 sort la Pippin conçue par Apple et distribuée par Bandaï. Cette nouvelle machine est présentée comme révolutionnaire par ses concepteurs, embarquant une possibilité de connexion Internet, des composants issus de la technologie Mac, et bon nombre d’éditeurs de jeu ayant répondu présents. Mais Apple, toute fière de son produit, est vite redescendue sur Terre. Les jeux médiocres et en faible nombre (les éditeurs s’étant très vite enfuis après avoir posé les mains sur le produit), le prix élevé (380 €), une connexion Internet limitée et bridée, et surtout un poids excessif (5 kilos) font que la console sera boudée avec seulement 45 000 unités vendues dans le monde.

 

5e place – La Jaguar d’Atari (1993-1996)

JaguarEn 1990, Atari affirme pouvoir enterrer technologiquement la Megadrive et la Super Nintendo, alors leaders sur le marché. En 1993 sort la Jaguar dont la communication se base uniquement sur la supériorité technologique de la machine (64 bit). Mais dès le départ, c’est la claque, 120 000 consoles vendues aux USA la première année. Les bons jeux sont très rares, le concept de la manette est l’un des plus ratés de l’histoire des jeux vidéo… La programmation étant très difficile, les éditeurs fuient la machine. De plus la console contenait des bugs qui faisaient carrément planter la console. Atari tentera maintes fois de relancer les ventes de la machine (sans les enterrer au Nouveau-Mexique cette fois) mais les sorties de la PlayStation et de la Saturn en 1995 finiront de l’achever, ce qui mettra également un terme à la division console d’Atari.

 

 

4e place – La Virtual Boy de Nintendo (1995-1996)

Virtual-Boy (2)C’est l’unique échec commercial de Nintendo. Le papa des Game and Watch (petits jeux électronique de Nintendo qui valent une fortune maintenant), de Metroid et de la Game Boy, décide de sortir en 1995 un tout nouveau concept (qui n’est pas sans rappeler l’Oculus Rift) censé révolutionner la manière de jouer.

Un casque posé sur un trépied avec une manette permettait d’avoir une impression de relief grâce au léger décalage des images que deux écrans renvoyaient indépendamment dans chaque œil. Les graphismes étaient générés par des diodes rouges, donc aucun pixel et des jeux en noir et rouge. A sa sortie, le produit est boudé avec seulement 800 000 pièces vendues au Japon, USA et Canada, les joueurs préférant se tourner vers la Nintendo 64, graphiquement plus impressionnante. Cependant, l’effet de relief était très bien perçu, tellement que chez certains utilisateurs, la consoles provoquait maux de tête, nausées, et une très grosse fatigue visuelle.

  3e place – La Lynx d’Atari (encore elle)

Atari-LynxEn 1989, Atari lance sa console portable : la Lynx.

Très avancée technologiquement, en couleur avec de la 3D, elle était largement supérieure à la Game Boy. Cette dernière s’imposera tout de même sur le marché, plus compact, moins gourmande en piles, une ludothèque beaucoup plus fournie avec des jeux phares plus porteurs.

La Lynx souffre surtout d’une taille très imposante. Atari tente en 1991 de relancer les ventes (sans les enterrer au Nouveau-Mexique) en relookant la console et augmentant l’autonomie de la console en introduisant un mode veille. Mais c’est de nouveau la douche froide due à de grosses erreurs de marketing, la faible quantité de jeux à la qualité discutable.

Dernière tentative en 1995 avec le lancement de la Jaguar, mais c’est l’échec et la console portable est abandonnée définitivement.

2e place – La N-Gage de Nokia

N-GageEn 2003, Nokia lance sa N-Gage, sa console portable qui fait en même temps téléphone portable, lecteur MP3, radio, GPS, navigateur Web, avec une plate-forme dédiée pour y télécharger jeux et applications gratuites ou payantes, USB, Bluetooth, et un catalogue de jeux aux petits oignons avec des titres comme Sonic, Tomb Raider ou Splinter Cell, font de la N-Gage, sur le papier, une machine surpuissante aux possibilités quasi infinies. Cependant la conception de la console est vite pointée du doigt, son écran rectangulaire à la vertical qui ruinait la visibilité d’un jeu, l’obligation d’éteindre la console et de retirer la batterie pour changer de jeu (idée plutôt débile, quand on voit la Game Boy 15 ans avant), et surtout le « side-talking ».

Pour appeler sur cette console, il fallait coller la tranche de l’appareil à son oreille, ce qui était peu ergonomique et surtout ridicule (véritable source de moqueries sur Internet). Ajoutez à cela les emplacements des différentes touches assez mal pensés. Nokia arrête la commercialisation de son produit après une tentative de relooking en 2006. Avec 3 millions de consoles vendues entre 2003 et 2006, c’est l’échec commercial pour Nokia !

 1re place – La Gx-4000 d’Amstrad

gx_4000Qualifiée de pire console de l’histoire, dépassée technologiquement dès sa sortie.

Amstrad voit ses ventes de CPC chuter dangereusement en 1989 avec l’arrivée sur le marché des consoles de salon 16-bits. En réaction, Amstrad, en 1990, sort la GX-4000 avec le soutien des plus grands éditeurs européens et 30 millions d’euros sont dépensés en campagnes de pub.

Mais graphiquement, la console est carrément à la ramasse, les premiers jeux ont la qualité des vieux ordinateurs Amstrad et sont donc complétement dépassés par les consoles concurrentes. 6 mois plus tard, 13 000 unités seulement ont été vendues, et 1 an après Amstrad jette l’éponge après juste 150 000 consoles écoulées.

Amstrad ne remettra plus jamais les pieds dans le monde des consoles.

 

Voilà pour mon petit Top, il existe encore bien d’autres consoles pourries comme la Telescore de Seb, mais j’ai sélectionné les plus connues dont les attentes à l’époque sont proportionnelles à l’échec et la déception.

N’hésitez à communiquer sur vos expériences de consoles pourries ou si vous voulez en rajouter dans le Top.

Allez à bientôt et jouez bien !!

Mickybad

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