
Leo Loden – Fugue en rave mineure de Loïc Nicoloff et Serge Carrère
Avec ses deux minots collés à ses basques, Léo Loden tente de résoudre une disparition inquiétante d’un ado de 15 ans. Pour ce faire, il peut toujours compter sur son vieux loup de mer de tonton. Un duo hétéroclite qui va faire le job avec pas mal de « private joke » dedans. Le tout en Marseillevision.
L’histoire : La paternité, y’a pas à dire, c’est épanouissant. À telle enseigne que Léo Loden, ex-flic et désormais privé, est contraint d’enquêter avec ses deux jumeaux poupons sous les bras. Cela tombe bien, il lui faut mettre la main sur un autre môme, de 15 ans cette fois, raveur patenté et qui a quitté son domicile, celui d’une famille marseillaise très bourgeoise. À ses risques et périls.
Mon avis : C’est un joli petit bonbon, bien emballé, qui nous est proposé là. Ce n’est pas avec ça qu’on va se sustenter à satiété mais cela a tout de la cerise qui vient couronner un bon gâteau. Une petite friandise vite avalée mais qui laisse un très bon souvenir dans la bouche. On a dévoré cette 26e aventure de Léo Loden et on n’est pas resté sur notre faim.
Parce qu’elle est bien fichue cette bande dessinée. L’intrigue est bien sentie et tient parfaitement la route. Parce qu’elle est également servie par un humour de bon aloi. C’est juste un jeune papa normal qui doit allier exigences professionnelles et personnelles dans une vie où tout va très vite. Le tout avec le sourire. C’est également un brin décalé mais réaliste.
Tout comme la description de la cité phocéenne, théâtre de cette nouvelle aventure. Loïc Nicoloff n’a pas oublié sa ville de naissance. Et il nous en propose une balade, comme à chaque fois ou presque dans cette série d’initié, pas de touriste en goguette. Et nous décrit une Marseille particulière, celle des beaux quartiers.
Les amoureux de la série y trouveront leur compte mais c’est aussi une bonne entrée pour ceux qui souhaitent la découvrir.
En accompagnement : Et parce qu’il y a un flic et un auteur marseillais qu’on n’est pas près d’oublier, Fabio Montale avec la cultissime trilogie (Total Khéops, Chourmo, Solea) du regretté Jean-Claude Izzo.
Si vous aimez : Le graphisme de Natacha qui en est à sa 23e sortie.
Autour de la BD : Loïc Nicoloff a pris le train Léo Loden en route, à la station 16 précisément. Cela tombe bien, il connaît parfaitement la capitale du Sud de la France. Il a débuté par les scénarios pour le cinéma et va développer ses propres envies en BD. Serge Carrère au crayon a créé les personnages de Léo Loden en 1991.
Extraits : « Au Sud, Marseille n’arrête pas de grignoter les collines : chacun veut la plus belle vue… »
« À l’arrivée, des immeubles moches et chers, toujours plus hauts, plus larges, comme la Rouvière… Et au-dessus, Super-Rouvière. »
« Il ne manque qu’un télésiège et de la neige pour qu’on se croie dans une station de ski… »
Leo Loden – Fugue en rave mineure
Écrit par Loïc Nicoloff
Dessiné par Serge Carrère
Édité par Soleil