
Les 9 épisodes de Futurama les plus émouvants
Pour offrir un regard un peu différent sur Futurama de celui qu’on peut avoir habituellement (série comique, délires scientifiques), nous allons aujourd’hui, pour fêter la seconde mort de la série, nous pencher sur les épisodes les plus émouvants de la série. Une sélection totalement subjective et pas du tout exhaustive. Avec spoilers.
The Luck of the Fryrish (Saison 3, épisode 4) – Ecrit par Ron Weiner
Premier gros choc lacrymal dans Futurama. Tout part de la jalousie du grand frère de Fry, Yancy. Dès sa naissance, Philip (c’est son prénom) fait de l’ombre à son grand frère. Il trouve un trèfle à 7 feuilles qui lui offre, en plus, une chance insolente, attisant un gros supplément de jalousie. Yancy devient un second rôle dans la vie de son frère.
En l’an 3000, Fry découvre que le trèfle, qu’il avait planqué dans sa BO de Breakfast Club a disparu. Puis qu’un dénommé Philip J. Fry a été le premier homme à aller sur Mars. Fry pense que son frère a volé son trèfle, usurpé son identité pour réaliser son rêve.
La découverte finale est tout autre. Si ce Philip J. Fry est bien allé sur Mars, il est en fait le fils de Yancy, qui avait bien trouvé le trèfle alors qu’il cherchait une musique à jouer pour l’enterrement de Fry au 21è siècle. Un trèfle qui finit en possession de son fils. Sur la tombe du neveu de Fry on peut lire « Here Lies Philip J. Fry, named for his uncle, to carry on his spirit. »
La force de l’épisode réside dans sa faculté à lancer des fausses-pistes. Acquis à la cause de Fry, on est persuadés que Yancy est un frustré jaloux. On partage l’énervement de Fry, on comprend la haine fraternelle. La révélation finale est un tel contre-pied qu’elle surprend autant qu’elle émeut. Une réussite absolue.
Time Keeps On Slippin’ (Saison 3, épisode 14) – écrit par Ken Keeler
Les Harlem Globe-Trotters arrivent sur terre et défient les humains sur un terrain de basketball. Farnsworth relève le défi et pour se faire, crée une équipe de super-mutants. Pour qu’ils arrivent à maturité plus vite, il demande à l’équipe du Planet Express d’aller chercher des Chonitons pour accélérer leur croissance. Un acte qui fait délirer le temps, sautant certaines périodes sans que personne ne se souvienne de ce qui s’est passé.
Durant l’épisode, Fry est décidé à conquérir le coeur de Leela. Et après un saut dans le temps, les deux se retrouvent dans un église, prêts à se marier. Mais Fry n’arrive pas à se souvenir de ce qu’il a fait pour faire craquer Leela.
Là encore, si c’est la scène finale qui fait un pincement au coeur, l’épisode est, en tant que tel, proche de la perfection. Drôle, délirant, magnifiquement construit. Les sauts dans le temps sont gérés intelligemment, et l’imbrication de cette anomalie scientifique avec l’aspect émotionnel de l’épisode en font un modèle du genre.
La dernière séquence est cruelle pour Fry, qui doit observer cet acte d’amour fou exploser devant ses yeux, sans que Leela n’ait pu le contempler. On le laisse seul, le coeur meurtri, alors que la musique des Harlems Globe-Trotters retentit dans un sifflement désemparé.
Leela’s Homeworld (Saison 4, épisode 2) – écrit par Kristin Gore
Pendant 4 saisons on s’est demandés d’où venait Leela. N’ayant jamais rencontré d’autres aliens de son espèces, la jeune femme s’était fait une raison. Cette année, elle est sacrée par son ancien orphelinat « orpheline de l’année ». Un prix qui lui fait repenser à ses origines. Au même moment, le professeur Farnsworth crée une machine à fabriquer des nez qui brillent dans le noir… mais qui génère des tonnes de déchets toxiques.
Bender décide, contre de grosses sommes d’argent, de se débarrasser de tout dans les égouts, lieu de vie des mutants. Ces derniers se rebiffent et enlèvent Bender et Fry. Leela vient à leur secours et comprend qu’elle est elle aussi un mutant… juste avant de renouer avec ses parents.
Un épisode brillamment construit, qui nous offre un final très émouvant. Car si les parents de Leela l’ont laissée à la porte de l’orphelinat pour qu’elle ait une belle vie à la surface, ils ne l’ont jamais abandonnée. C’est ce que le passage musical final nous montre, enchaînant les scènes avec les parents de Leela œuvrant dans l’ombre pour la calmer la nuit lorsqu’elle pleure, ou lui laisser un cadeau sur le trottoir le jour de son anniversaire.
Jurassic Bark (Saison 4, épisode 7) – écrit par Eric Kaplan
Sortez les mouchoirs. Peut-être le plus émouvant épisode de Futurama. Fry retrouve le corps fossilisé d’un chien qu’il avait adopté au 21ème siècle. Seymour, un petit chien qui ne paye pas de mine profondément attaché à Fry. Le professeur propose à Fry de ramener son chien à la vie en le clonant.
Bender, jaloux, s’interpose et balance le chien dans la lave. Voyant Fry dévasté par la perte de Seymour, et entendant le professeur dire que le fossile ne s’était peut-être pas désintégré, Bender se jette dans la lave et sauve Seymour. Alors que le professeur s’apprête à cloner le chien, il annonce que Seymour est mort à 15 ans. Fry interrompt tout. 15 ans, c’est 12 ans après le départ de Fry dans le futur. Ce dernier se dit que Seymour a du trouver d’autres maîtres, avoir une autre vie. Il décide de le laisser où il est, certain d’avoir fait une bonne chose.
Et c’est là que ça devient cruel. Flashback. Seymour attend devant la pizza Pinucci que Fry revienne. Il le fera jusqu’à sa mort.
Un épisode à la fois habile et qui noue le cœur. Ah oui, et la musique qu’on entend sur le flashback, c’est « I will wait for you » de Connie Francis. Qu’on aime ou pas les animaux, il y a quelque chose de désarmant à voir une bête attendre fidèlement quelqu’un qui ne reviendra jamais. L’image de Seymour, baissant sa tête une dernière fois sur le pavé reste une moment d’une émotion d’une intensité rare. Et cruel.
The Sting (Saison 4, épisode 12) – écrit par Patric M. Verrone
Alors qu’ils partent sur une planète-ruche pour y collecter du miel, Fry se fait tuer par le dard d’une abeille géante. Leela est touchée, mais très peu. Fry est décédé, Leela doit en faire le deuil. Elle tombe en dépression et se réfugie dans la consommation de miel spatial pour l’aider à dormir. Dans son sommeil, elle parle à Fry. Alors qu’elle s’aperçoit que ses rêves sont plus réels qu’il n’y paraissent, elle essaie de convaincre les autres que Fry est vivant.
Un épisode qui révèle les émotions de Leela envers Fry, et le lien qui les unit. Une structure funambule, qui joue sur les dialogues, qui doivent avoir à chaque fois une double signification : celle que comprend Leela et qui s’adapte à l’état dans lequel elle est (elle est en réalité dans le coma), et à ce que vit Fry (il reste à ses côtés en attendant qu’elle se réveille).
Remarquable.
The Devil’s Hands Are Idle Playthings (Saison 4, épisode 18) – écrit par Ken Keeler
Afin de séduire Leela (non, ça n’est pas une obsession), Fry décide de faire un pacte avec le Robot-Diable afin qu’il lui donne la possibilité de jouer à la perfection de l’Holophone. Le Robot-Diable lui offre les mains d’un robot sélectionné au hasard : lui-même !
Devenu un joueur d’Holophone brillant, Fry écrit un opéra pour conquérir le cœur de Leela.
Mais le Robot-Diable veut récupérer ses mains et interrompt l’opéra. Laissé avec ses mains peu habiles, Fry termine l’opéra devant Leela, seule du public à être restée jusqu’au bout.
Peut-être pas le plus émouvant de tous, mais un bel épisode qui continue de construire cette relation d’amour entre Fry et Leela. Un Fry qui veut s’améliorer pour elle, comme le montre la dernière scène, avec Fry continuant à apprendre l’usage de l’Holophone, maladroitement. Mais avec le cœur.
Lethal inspection (Saison 6, épisode 6) – écrit par Eric Horsted
Une fois n’est pas coutume, l’émotion ne naît pas de la relation Fry-Leela, ou de ces deux derniers avec leurs parents ou proche. Plus étonnant, c’est ici le duo Bender-Hermes Conrad qui est à l’honneur. Bender vient de se rendre compte qu’il n’avait pas de système de backup fonctionnel. Le jour où son corps lâchera, il mourra. Comme un humain. Cette nouvelle le dévaste, il décide donc d’aller à la source de son problème : retrouver l’inspecteur des travaux finis qui l’a déclaré apte à fonctionner.
Hermes lui vient en aide et les deux entamment un road trip pour retrouver l’inspecteur 5, et le confronter. Mais Bender ne le trouvera jamais, et pour cause, puisqu’il s’agit d’Hermes Conrad.
L’émotion se situe dans le final (une habitude chez Futurama, transformant ses épilogues en petits moments bouleversants). On y voit, en flashback, un Hermes Conrad plus jeune qui croise un Bender à l’état de bébé. Attendri par le nourisson-robot, et bien qu’ayant constaté sa malfonction, décide de le laisser passer, de lui donner une chance.
The late Phillip J Fry (Saison 6, épisode 7) – écrit par Lewis Morton
Retour aux fondamentaux, Fry et Leela. Fry est toujours en retard. Pour lui faire payer cela, le professeur Farnsworth le fait rester plus tard le soir où il avait promit à Leela de l’emmener au restaurant… pour se faire pardonner d’être toujours en retard.
Mais voilà, le professeur lui demande de l’aider à travailler sur sa nouvelle invention : une machine à voyager dans le futur. Et évidemment, pas de chance, dès le premier test, le professeur pousse trop loin le manche et ils se retrouvent projetés en 10 000 après JC. S’ensuit plusieurs aventures entre Bender, Fry et le professeur, à mesure qu’ils avancent dans le temps pour trouver une civilisation qui a inventé la machine à remonter le temps.
Heureusement, pendant la première bourde du professeur, Fry enregistrait un message d’anniversaire sur une carte destinée à Leela. Explusée de la machine au début du saut, la Leela du passé met la main dessus… 40 ans après la disparition de Fry.
Au delà d’une structure habile et bien fichue (même si un peu grossière sur la résolution finale), elle nous montre à quel point la relation de Fry et Leela est forte.
Game of Tones (Saison 7, épisode 23) – écrit par Michael Rowe
Il faut attendre deux demi-saisons de plus pour avoir à nouveau un pincement au coeur en regardant Futurama. Un vaisseau étrange émet une mélodie qui, en se rapprochant, commence à générer des tremblements de terres. Afin de sauver le monde, Farnsworth envoie Fry fouiller dans sa mémoire, vu qu’il est persuadé avoir déjà entendu cette musique quelque part.
Mais voilà, plongé dans ses souvenirs, Fry préfère passer du temps avec sa famille que chercher l’origine du son. Poussé par l’imminence de la destruction, Fry va fouiller dans son dernier jour dans le 21ème siècle, et trouver la solution.
En récompense pour avoir sauvé la planète, Neebler offre à Fry une visite, non pas de sa mère dans son rêve, mais de lui dans le rêve de sa mère. Une belle interaction, qui leur permet à tous les deux de dire ce qu’ils ont sur le cœur.
Aujourd’hui, Futurama a quitté les antennes, peut-être pour la dernière fois. On reviendra sur cette ultime saison un peu plus tard dans la journée.
J’avoue, à part celui sur l’enfance de Leela, j’ai versé ma petite larme devant chacun de ces épisodes.
L’épisode avec Seymour, rien que de revoir la tête de ce petit chien, j’ai le coeur fendu… et pourtant, je suis pas très chiens. Mais là… <3
Plus que les épisodes ce sont des scènes qui sont émouvantes.
Mais The late Phillip J Fry a cette particularité de m’avoir ému a cause de la scène où ils assistent à l’évolution et la destruction du monde, c’est… beau. Simplement.
Ils sont tous là, les épisodes de cette série si génialement géniale qui m’ont fait pleurer. L’épisode de The Late Phillip J Fry combine selon moi tout ce qui fait que cette série est si bien, le drôle, le bender, l’amour à sens unique, et la SF
Ces épisodes sont des petites pépites , c’est incontestable . Futurama va me manquer …
Magnifique… tout simplement. Très bel article !
Le tout dernier épisode de la saison 7 de FUTURAMA est à mon avis, le plus Beau de Tous ! Émouvant et Beau !
Saison 7 – Épisode 26 : Meanwhile