Les archives de l’Okrane – Andraëlle de Godderidge et Ceyles

Les archives de l’Okrane – Andraëlle de Godderidge et Ceyles

Note de l'auteur

Traque et trail dans les bois, fusillades à tout bout de champ avec une héroïne qui n’est pas aussi méchante qu’elle ne s’en donne l’air, l’Okrane nous livre ses archives. En élève consciencieux, on s’y file et on n’est pas spécialement déçu de cette course haletante ponctuée par une improbable fin. Chuuuut, on ne vous en dit pas plus.

L’histoire : ça barde dans la résidence du Princip des baronnies de Khym. Un double commando fait un massacre dans la petite sauterie organisée dans ses luxueux appartements. Sa petite fille, Andraëlle, est enlevée alors qu’elle aurait dû être tuée dans l’attaque. Mais Svendaï Urvicham, une des assaillants, a préféré jouer sa carte personnelle et fausser compagnie à ses coreligionnaires avec l’otage. S’en suit une gigantesque chasse aux femmes par le l’inspecteur-inquisiteur, représentant de l’État, et par les exécuteurs. Mais il faut absolument sauver l’enfant…

Mon avis : spin-off de la série à succès Slhoka, Les archives de l’Okrane, vise à mieux connaître Svendaï Urvicham, espionne du camp de l’Okrane, aka fesses de feu, un petit bout de femme à qui rien ne résiste. Plongée aux archives pour revenir aux sources de notre héroïne aux mille talents. Direction sa première mission où elle infiltre un commando terroriste dont on ne connaît pas au début le commanditaire. Alors que tout le monde doit périr, ou à tout le moins le plus de personnes possibles, elle déjoue tous les plans pour se lancer dans une longue cavale.

Une cavale bien sentie où la fille du Princip s’avère avoir aussi moins bon caractère que sa geôlière. Rien de révolutionnaire mais une relation hostile qui évolue naturellement vers une forme d’union eu égard aux difficultés rencontrées. Syndrome de Stockholm quand tu nous tiens.

Le scénario tient bien la route, si l’on excepte certaines facilités pour accélérer le rythme, mais la fin vous laissera quelque peu pantois. Nulle envie de vous troller, mais vous en aurez pour vos 14,95 € avec une conclusion pas franchement attendue…

Pour le reste, le fantastique promis par l’éditeur n’est pas au rendez-vous. C’est même diablement réaliste quoi qu’à une période et un lieu difficiles à définir. Tant pis ou tant mieux ? On passe quand même  un bon petit moment à la lecture de cet ouvrage accessible à tous.

Si vous aimez : Natacha, la bande dessinée aérienne de François Walthéry. Le trait de Ceyles nous en rapproche.

En accompagnement : Histoire de l’Okhrana, la police secrète des Tsars, 1880-1917 de Maurice Laporte un précis pour mieux connaître la police politique russe qui rassemble un peu l’organisation dont est issue Svendaï Urvicham.

Autour de la BD : Ulrig Godderidge est un auteur qui mature sa création. On ne lui connaît précédemment « que » Slhoka, une série de onze rendez-vous qui baigne dans le fantastique. Son compère au crayon, Ceyles, était également présent pour Slhoka. On lui doit notamment la série Totem.

Extraits : « Pourquoi ne m’as-tu pas tuée ? C’était ça ? Hein ? Nous assassiner pour faire du mal à mon père ? Alors pourquoi tu m’as sauvé la vie ? Mais tu peux répondre quand je te parle ! »

« Je n’ai pas d’ordre à recevoir d’une pisseuse comme toi ! En plus, je n’ai aucun respect pour les gens en général et les gosses de riches en particulier ! Maintenant, ferme-là et avance sans te vautrer par terre. »

 

Écrit par Ulrig Godderidge
Dessiné par Ceyles
Édité par Soleil

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