Les meilleures fusillades au cinéma, 2eme partie : Le Top 25 !

Les meilleures fusillades au cinéma, 2eme partie : Le Top 25 !

Après une introduction destinée à planter le décor, voici donc un classement hautement subjectif des 25 fusillades qui, selon l’humble avis de l’auteur de ces lignes, constituent le divin dessus du panier en la matière sur grand écran. Des heures, que dis-je, des nuits entières furent passées à suer sang et eau sur ce foutu classement, forcément incomplet/imparfait/subjectif/perfectible…. A l’attaque !!!

PETIT DISCOURS PREALABLE SUR LA METHODE :

Pour d’obscurs motifs dégénérés dont je laisserai le décryptage à la psychanalyse, j’ai tenu à chronométrer ces scènes et recenser le nombre de morts visibles à l’écran. Oui, c’est certainement très, très vain, mais voilà, maintenant, c’est fait ! Au petit jeu des stats, si la fusillade de A Toute épreuve remporte la palme du plus grand nombre de victimes dans ce Top 25, c’est La Horde Sauvage qui remporte celle du plus gros ratio morts/temps de séquence. Pour chaque film, en gros, le chrono a été déclenché puis arrêté respectivement au premier et au dernier coup de feu tiré dans la séquence en question. C’est donc bien la fusillade stricto sensu qui a été chronométrée, par forcément toute la scène dans son intégralité.

Quant au classement en lui même : il serait trop compliqué d’expliquer ici mes critères, je ne suis pas sûr moi-même d’être capable de les expliciter. C’est au pif, quoi ! Il y a forcément des oublis, des sacrilèges (le pire d’entre eux sans doute : aucun film ne date d’avant 1968), des choix que vous ne partagerez pas : c’est le but. Lisez, réagissez et même, si vous détestez, je vous donne la permission : just shoot me ! Bon, sinon, je pense que je vais me faire une petite comédie romantique, là…

 

Rappel : pour chaque film, chacune des durées précisées est celle de la fusillade retenue, du premier coup de feu ouvrant les hostilités jusqu’au dernier clôturant l’affrontement.

 

La Horde Sauvage

Lyle Gorch (Warren Oates) à la mitrailleuse lourde. Ou quand un vieux cowboy se frotte aux armes du nouveau siècle…

1) LA HORDE SAUVAGE, de Sam Peckinpah (The Wild Bunch – 1968)

Durée : 5 mn
Tués : 102 et sans doute + (beaucoup de morts par explosion)
Au moins 20 morts/minute
Ralenti : oui
Ext. Jour : Bishop (William Holden) et sa bande viennent délivrer leur pote Angel (Jaime Sanchez) détenu par l’abject général Mapache (Emilio Fernandez).
La plus bouleversante des scènes de gunfight de l’Histoire du cinéma, rien moins. Où l’expression à la vie, à la mort prend tout son sens dans ce geyser de sang versé par tous pour un seul d’entre eux. Au seul regard d’Ernest Borgnine et son sourire, ce sublime sourire, adressé à ses amis avant que l’enfer ne se déchaîne, on sait ce que ces cowboys usés savent déjà : il est temps pour eux de disparaitre de ce nouveau siècle (l’action se déroule en 1913) qu’ils ont débuté tels de vieillissants reliquats de l’ancien Ouest. La seule fusillade qui, à ma connaissance, serre autant la gorge que les tripes. Je ne parle même pas de l’influence formelle matricielle de ce final opératique, où l’usage systématisé du ralenti, des impacts sanglants et des plans de coupes dilatant le temps a imposé une grammaire esthétique décelable dans presque toutes les fusillades filmées au cinéma depuis.

 

 

Heat
Scène de guerre en plein downtown L.A.
2) HEAT, de Michael Mann (1995)

Durée : 1’50 mn
Tués : 10
Ralenti : oui, mais très parcimonieusement

Ext. Jour : La bande de Neil McCauley (Robert De Niro) braque une banque. Le lieutenant Hannah (Al Pacino) et ses hommes tentent de les coincer à la sortie. Clash.

Remake ciné du pilote d’une série qui ne vit jamais le jour (L.A. Takedown), Heat a gagné son ticket d’entrée dans la grande Histoire du 7e art avec ce gunfight urbain ultime. De l’inoubliable thème précédant la séquence à l’écho de l’assourdissant fracas des armes, une séquence à l’impression de réalisme scotchante, véritable scène de guerre en plein downtown L.A. Un choc visuel et sonore qui a traumatisé plus d’un spectateur, dont un certain Chris Nolan pour l’intro de The Dark Knight.

 

Assaut

Dans ce film, la tension est palpable…

3) ASSAUT, de John Carpenter (Assault on precinct 13 – 1976)

Durée : 4 minutes
Tués : 21
Ralenti : non

Int. Nuit : une véritable armée de tireurs embusqués prend pour cible le commissariat en transit d’Anderson, où s’est réfugié l’homme qu’ils poursuivent. Les derniers occupants des lieux (un flic, deux secrétaires, deux prisonniers) vont passer la nuit à contenir ce putain de siège… Le lieutenant Bishop (Austin Stoker) n’a d’autre choix que de confier des armes au condamné à mort Napoleon Wilson (Darwin Joston) et le détenu Wells (Tony Burton) pour l’aider à repousser les assaillants.

Vrai-faux remake du Rio Bravo d’Howard Hawks, Assaut tutoie le firmament lors de cette incroyable séquence rythmée par les synthés de Carpenter. L’inoubliable plan démarrant la fusillade à proprement parler, ce fusil à pompe lancé en l’air par Bishop, rattrapé en plein vol par Wilson se retournant sur lui-même pour abattre une première brochette d’intrus, est l’un des plus extraordinaires de toute la filmo de Carpenter. Le reste (la musique, le fracas des fusils à pompe boostés à la bande son, le montage implacable signé Carpenter lui-même sous le pseudo de John T. Chance, le héros de Rio Bravo…) est entré dans l’Histoire. Magnifique.

 

Les Incorruptibles

Un sacré casting

4) LES INCORRUPTIBLES, de Brian De Palma (The Untouchables – 1986)

3 minutes
Tués : 7 (dont des passants)
Ralenti : oui

Int. Jour. Eliot Ness (Kevin Costner) et l’agent Stone (Andy Garcia) poireautent à Union Station pour intercepter Payne, un comptable d’Al Capone (Robert De Niro) escorté par des porte flingues chargés de le mettre dans le premier train pour l’éloigner de Chicago. Mieux vaut ne pas être un bébé dans une poussette en haut des escaliers à proximité…

Dans le script original (signé David Mamet), cette scène devait être tournée à bord d’un train mais, pour des raisons d’économies budgétaires réclamées par Paramount, l’action se déroule finalement dans l’authentique gare Union Station de Chicago. Profitant de l’occasion pour décocher un hommage désormais célèbre à la « scène de la poussette » du Cuirassé Potemkine d’Eisenstein, De Palma semble au sommet de sa maîtrise formelle dans cet Everest de la fusillade, ce monument chorégraphique jubilatoire conclu par un zoom avant d’anthologie sur Andy Garcia mettant en joue le dernier tireur encore debout.
– « Tu l’as ?… »
– « Je l’ai… »
BLAM !

Terminator

Le T-800 rase un commissariat entier. Mais que fait la police ?!

5) TERMINATOR, de James Cameron (1984)

Fusillade commissariat :
3’13 minutes.
Tués : 13
Ralenti : non
Int.Nuit : « I’ll be back ». Massacre.

Culte, iconique, terrifiante, impitoyable, implacable… Arnold en cuir décime silencieusement un commissariat entier, les flics tombent comme des mouches, la mort fond sur une Sarah Connor recroquevillée sous un bureau. Mais Reese, forcément, va sauver la mise. Version plus performante de son ancêtre de Mondwest, le T800 est un authentique meurtrier de masse, un Dieu mauvais tuant aveuglément quiconque se dresse, même accidentellement, entre lui et sa cible programmée. Comme une répétition en miniature de l’Apocalypse annoncée par Reese, cette scène montre une l’Humanité balayée en trois minutes par une machine invincible. Brrrr…

millers crossing

Leo (Albert Finney, dans son rôle le plus forever badass), passablement soupe au lait lorsqu’on interrompt sa lecture du journal au lit…. Gaffe au retour de mitrailleuse Thompson M1928 !

6) MILLER’S CROSSING, de Joel et Ethan Coen (1990)

1’30
Tués : 4
Ralenti : Non

Int. Nuit : deux portes flingues à la solde d’un rival s’infiltrent dans le manoir du gangster irlandais Leo (Albert Finney) pour le descendre dans son lit. Mauvaise idée.

La meilleure scène, en tout cas la plus jouissive, du meilleur film des frères Coen. Albert Finney impérial, iconique et plus badass que jamais lorsqu’il règle leur compte à ses assaillants. D’abord dans sa chambre. Puis dehors. Montage, mouvements de caméra et cadrages sont évidemment réglés au millimètre près pour une scène courte, gorgée de violence sèche et brute, comme toujours chez les Coen. Les mitrailleuses crépitent, le sang gicle, on entend l’opéra. C’est beau.

 

 

Filmw_09_HardBoiled7) A TOUTE EPREUVE, de John Woo (Hard Boiled – 1993)

17 minutes
Tués : 105 (+ 2 morts 5 mn + tard)
6,17 morts/minute
Ralenti : oui.

Int. Nuit : la police de Hong Kong donne l’assaut sur un hôpital pris en otage par les hommes du terrible trafiquant d’armes Johnny Wong. A l’intérieur, l’inspecteur « Tequila » Yuen (Chow Yun Fat) et Tony, le flic infiltré, affrontent des dizaines de truands armés jusqu’aux dents.

Après Le syndicat du crime 1&2, The Killer et Une balle dans la tête, la démesure et l’art cinétique de John Woo pulvérisent toutes les limites de la surenchère visuelle dans ce final ahurissant. Clôturant un film enchaînant les fusillades pratiquement non-stop, cette scène de frappadingue, filmée caméra à l’épaule en deux plans séquence, aligne les cadavres jusqu’au vertige. Woo et ses cascadeurs inconscients pulvérisent leurs décors, ensanglantent un nourrisson, défient les lois de la pesanteur pour cette séquence vue par ses détracteurs comme un vulgaire jeu vidéo macabre. Peut être, mais quel jeu vidéo ! Le cas plus que parfait d’un scénario-prétexte, transcendé par une mise en scène surnaturelle et ludique vous menottant les yeux jusqu’au dernier plan. A elle seule, cette séquence cumule presque la moitié des cadavres recensés officiellement dans le film. Un baroud d’honneur digne de ce nom pour le réalisateur avant son départ pour les Etats-Unis, où son étoile pâlira au fil des ratages.

 

William Muny (Clint Eastwood), la Faucheuse en personne... Et ça ne traine pas quand il s'agit de faire le sale boulot.

William Muny (Clint Eastwood), la Faucheuse en personne… Et ça ne traine pas quand il s’agit de faire le sale boulot.

8 ) IMPITOYABLE, de Clint Eastwood (Unforgiven – 1993)

3 minutes
Tués : 6
Ralenti : non.
Int. Nuit : A Big Whisky, l’heure du jugement a sonné pour les salopards qui ont assassiné Ned Logan (Morgan Freeman), le pote de William Muny (Clint, quoi, merde !). Un saloon où le shérif tyrannique Bill Dagget (Gene Hackman) et sa cours sont réunis sera le théâtre de la plus radicale des vengeances.

Quintessence du « western crépusculaire » avec La Horde sauvageImpitoyable est un chef-d’œuvre, purement et simplement. Dédicacé à Leone et Siegel, les maîtres absolus qui présidèrent à la glorieuse destinée d’Eastwood, il se clôt sur ce gunfight d’autant plus sidérant qu’il prend le total contre-pied formel du traditionnel « showdown » : très court, en pleine nuit et sans la moindre trace de ralenti. Après une vie passée à fuir la violence, Munny renoue en un clin d’œil avec ses pires instincts et abat sans ciller, y compris dans le dos, les hommes de Dagget. Et nous, forcément, on jubile devant l’absolue badassitude de cette fascinante et dérangeante exécution. Quatre Oscar (dont meilleur film et réalisateur), ainsi qu’un immense succès public ont couronné cette réussite qui, mine de rien, a redonné un second souffle salvateur à la carrière d’Eastwood réalisateur.

 

Le lieutenant Ed Exley (Guy Pearce), dans de beaux draps après avoir fouiné là où il ne fallait pas. Géniale adaptation du roman d'Ellroy, superbe fusillade. J'ai dit.

Le lieutenant Ed Exley (Guy Pearce), dans de beaux draps après avoir fouiné là où il ne fallait pas. Géniale adaptation du roman d’Ellroy, superbe fusillade. J’ai dit.

9) L.A CONFIDENTIAL, de Curtis Hanson (1997)

4 minutes
Tués : 9
Ralenti : non

Int. Nuit : alors qu’ils commencent à éclaircir les ramifications d’une enquête sur la tuerie suspecte d’un diner, les flics ennemis Ed Exley (Guy Pearce) et Bud White (Russel Crowe) sont convoqués séparément par un informateur mystérieux leur donnant rendez-vous dans un motel désaffecté. Il s’agit en fait d’un piège tendu pour éliminer les deux gêneurs.

Miracle : faiseur plus ou moins plaisant jusqu’alors, le réalisateur Curtis Hanson se transcende littéralement avec ce jubilatoire polar parvenant l’exploit de rendre justice au roman ultra touffu de James Ellroy. Cette fusillade, dans sa mise en scène et son esprit, m’a totalement rappelé celle d’Assaut : dans un espace confiné, deux individus que tout oppose sont contraints d’allier leurs forces pour repousser une menace mortelle. Sèche, brutale, tendue par la rage de vivre des deux héros et forcément ultra-violente. Guy Pearce et Russel Crowe (révélé à Cannes par ce film) vous donnent envie de les embrasser tellement ils défouraillent du ripou avec la classe de grands seigneurs. Ha putain, que ça charcle !

 

L'un de ces quatre convives va bientôt devoir dire adieu à ses nazi balls...

L’un de ces quatre convives va bientôt devoir dire adieu à ses nazi balls…

10) INGLOURIOUS BASTERDS, de Quentin Tarantino (2009)

18 secondes (!!!)
Tués : 10
Ralenti : non
Int.Nuit : les « basterds » ont un rendez-vous secret dans une auberge française avec l’espionne allemande Lilly Von Hammersmack (Diane Kruger) qui doit les aider à préparer leur attentat contre Hitler. Pas de chance : l’endroit est truffé de soldats allemands.

Vue par Tarantino lui-même comme « un remake miniature de Reservoir Dogs », la séquence de la taverne est un monument de crescendo où l’auteur met patiemment en place les pions qui vont mener au fabuleux carnage. Du « Say auf wiedersehn to your nazi balls » déclencheur des hostilités jusqu’au dernier cadavre, 18 secondes d’orgasme total à base de zooms brutaux, montage ultra cut mais toujours clair et de généreux impacts sanglants. On en aurait volontiers repris un peu plus.

Guet_Apens_by_Saih11) GUET-APENS, de Sam Peckinpah (The Getaway, 1972)

3’40 mn
Tués : 7
Ralenti : oui

Int.Jour. : poursuivi par des tueurs suite à un casse foiré, le braqueur « Doc » Mc Coy (Steve McQueen) est repéré dans le motel où lui et sa femme Carol (Ali McGraw) sont descendu. Le couple va se frayer un chemin à coup de fusil à pompe.

Scénarisé par Walter Hill d’après un roman de Jim Thompson, The Getaway marque les retrouvailles de Sam Peckinpah et Steve McQueen juste après Junior Bonner, comédie dramatique nostalgeo dans le milieu du rodéo. Lorsque sort Guet-Apens, McQueen et Peckinpah sont tous les deux au sommet de leur carrière. Après La Horde Sauvage et Les Chiens de Paille, malgré les polémiques, Peckinpah est reconnu comme un authentique maître d’un cinéma d’action qui pense et c’est hélas à l’aune de ces deux écrasants chef-d’œuvre que sera jugé The Getaway. Les mauvaises critiques pointeront un script jugé trop basique et l’interprétation niaiseuse d’Ali McGraw, qui tomba raide dingue du beau Steve sur le tournage (et plaqua pour lui le puissant patron de la Paramount, Robert Evans). Perso j’adore ce film, ne serait ce que pour la classe glaçante de Steve McQueen et (comme toujours) la mise en scène jouissive de Peckinpah. La preuve avec cette incroyable fusillade, admirablement découpée, où tel un Terminator, McQueen dessoude, un par un, ses agresseurs avec un froid détachement pragmatique. M’étonnerait pas que Walter Hill ait revisionné cette scène avant de filmer la fusillade du motel de 48 heures. Un remake grotesque de ce film culte fut produit dans les années 90, avec me semble-t-il Alec Baldwin et Cindy Crawford dans les rôles tenus en 72 par McQueen et McGraw. Misère….

 

king_of_new_york_ver2112) THE KING OF NEW YORK, de Abel Ferrara (King of New York – 1990)

2 minutes
Tués : 11
Ralenti : oui

Int. Nuit : le night-club clandestin où le baron de la drogue Frank White (Christopher Walken) et sa garde rapprochée festoient est soudainement attaqué par un groupe d’hommes cagoulés. Le guet-apens tourne au carnage.

Enveloppée dans de sublimes halos bleutés composés par le chef op’ Bojan Bazelli, cette foudroyante fusillade reste un sommet d’adrénaline et de beauté plastique : au son des pistolets mitrailleurs et du célébrissime « Am I black enought for you » du rappeur Schooly-D tournant sur une platine, les corps chutent au ralenti ou s’écrasent contre les murs. Tout va très vite et pourtant, à l’instar des meilleurs, Ferrara sait rendre la furie meurtrière parfaitement lisible. L’action se poursuit dans la rue avant de muer en hallucinante poursuite en voiture sur le Woodsboro Bridge puis, enfin, se clore sur un duel tétanisant flic/voyou entre Wesley Snipes et un Larry Fishburne encore dans sa période « bad boy ».
Un Ovni, ce King of New York. Sexuel, glaçant et ultra-violent (Ferrara a dû considérablement tailler dans le fim pour échapper au classement « X »), ouvertement plus copain des truands que des flics dépeints comme une bande de ripoux ou d’impuissants, il ne délivre pas la moindre espèce de condamnation morale contre le trafic de drogue. Juste un regard froid sur l’importance de la coke dans l’économie d’une mégalopole comme New-York et la corruption des élites. Financé par des capitaux italiens (et indirectement par… Silvio Berlusconi via Reteitalia S.P.A, filiale aujourd’hui défunte de son groupe Fininvest), King of New York fut hélas un brin éclipsé par Les Affranchis, « l’autre » grand film de gangsters de 1990, sorti une semaine plus tôt. Ironie du sort : King of New York fut co-produit par Jay Julien, l’avocat de Robert De Niro et Joe Pesci !
C’est en tout cas un authentique chef-d’œuvre, sans doute le meilleur film d’Abel Ferrara, polar triste et fulgurant habité par un Chris Walken fantômatique. Un brûlot témoin d’une époque où New York vivait ses dernières années de soufre avant l’élection de Rudolph « Tolerance zero » Giuliani comme maire de la ville en 1993. Dans les bonus du DVD sorti en 2003 chez D’Vision, un Abel Ferrara passablement bourré évoque l’excitant projet King of New York 2 : the last crew, qui devait revenir sur le passé de Frank White. Dans un autre entretien sur le même DVD (conduit par l’ami Marc Toullec), le producteur italien Augusto Caminito confirme : il y a même dans l’air, à l’époque, l’envie de produire deux préquelles à King of New York, format ainsi une trilogie autour de Frank White. Une belle idée qui manifestement reste lettre morte depuis…

 

Terry Noonan (Sean Penn) sous une pluie de balles, face aux siens...

Terry Noonan (Sean Penn) sous une pluie de balles, face aux siens…

13) LES ANGES DE LA NUIT, de Phil Joanou (State of Grace, 1990)

4’20
Tués : 5
Ralenti : oui
Int.Jour : Alors que les célébrations de la St Patrick battent leur plein dans les rues de New York, une fusillade éclate dans un bar fermé entre le flic infiltré Terry (Sean Penn), ex-enfant de la communauté irlandaise de Hell’s Kitchen, et ses anciens camarades devenus mafieux. Bientôt , il ne restera plus dans la pièce que Terry et le boss mafieux Frank (Ed Harris)
Mais putain, quelle année 1990 pour le film de gangsters ! Et je dirais même plus : quel mois de septembre ! Le 14 septembre 1990 aux USA sortait Les Anges de la nuit ; le 19 septembre, Les Affranchis ; et le 28 septembre, King of New York. La brochette de baffes pour tout amoureux du néo-polar qui se respecte ! Phil Joanou, qui ne s’était pas forcément distingué auprès des fans de film de genre jusque là, déboule sans prévenir avec ce pur joyau mélancolique constellé de putain d’acteurs (Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John Turturro… un truc de fou !!!). Sur un canevas classique mais poignant signé du scénariste Dennis McIntyre (décédé huit mois avant la sortie du film, à 47 ans !), Joanou suit l’inexorable destinée d’un flic irlandais coincé entre son devoir et sa loyauté aux potes qui ont mal tourné. Cette fusillade, parmi les plus belles visuellement de ce top (magnfiques éclats sanglants mêlés aux volutes de poudre), doit certes tout à Peckinpah : ralentis prolongés, montage alterné d’actions parallèles (ici : la parade de la Saint Patrick et le massacre dans le bar), thématique de l’amitié et de l’honneur… Pas grave : la parenté, ainsi que le non réalisme total de la chorégraphie sont transcendés par l’efficacité du montage et la beauté esthétique. A noter l’émouvante partition (forcément) d’Ennio Morricone et les magnifiques contre jour signés du chef op’ Jordan « Blade Runner » Cronenweth, dont le fiston Jeff a par ailleurs brillamment repris le flambeau (Fight Club, The Social Network…)

Charley Waite (Kevin Costner) et Boss Spearman (Robert Duvall).

Charley Waite (Kevin Costner) et Boss Spearman (Robert Duvall).

14) OPEN RANGE, de Kevin Costner (2003)

Durée : 8 minutes
Tués : 13
Ralenti : Oui

Ext.jour : Confrontation finale entre 2 convoyeurs de bétail (Kevin Costner et Robert Duvall) et l’odieux propriétaire terrien (Michael Gambon) et ses hommes de main, qui ont lâchement assassiné le pauvre Mose (Abraham Benrubi).
Divisé en trois séquences, un gunfight final qui fait très mal et où, après avoir tenté de l’éviter au maximum, les héros sont plongés dans une spirale de violence. Après son magnifique Danse avec les loups, Costner nous offre à nouveau un somptueux western au croisement de Ford et Peckinpah pour un final sans quartier où l’on n’hésite pas à shooter l’adversaire dans le dos.

 

robocop_1987_61115) ROBOCOP, de Paul Verhoeven (1987)

88 secondes
Tués : 16
Ralenti : non

Int jour. Robocop/Murphy (Peter Weller) débarque en plein labo de fabrication de coke pour arrêter Clarence Boddicker (Kurtwood Smith). Sur place, il affronte des trafiquants armés jusqu’aux dents.
Pour son premier film américain tourné aux Etats-Unis (La Chair et le sang le fut en Europe), Verhoeven embrasse pleinement la pop culture et livre un film-comic book ultra-cynique et sauvage, fusillades à l’avenant. Alors jouons le jeu et, dans ce cadre, suivre un Robocop dégommant « Terminator style » des dealers un par un avec son gros pétard mitrailleur, c’est du bonheur. Un acte de résurrection par le sang après le massacre impitoyable de Murphy par les mêmes qu’il affronte dans cette séquence épique, cette fois « d’égal à égal », cadrée/découpée avec la maestria spatiale habituelle de Verhoeven.

 

Freddy Hefflin (Sylvester Stallone) en pleine renaissance...

Freddy Hefflin (Sylvester Stallone) en pleine renaissance…

16) COPLAND, de James Mangold (1997)

3 mn
Tués : 4
Ralenti : oui
Ext jour : Les ripoux de Garrison ont repris des mains du pauvre shérif Freddy Heflin (Sylvester Stallone) un témoin gênant, le fugitif Murray Babitch (Michael Rappaport). Non sans avoir au passage réduit en bouillie la seule oreille avec laquelle Freddy entendait. C’en est trop pour le shérif humilié depuis trop longtemps. Malgré sa blessure, il retourne fissa récupérer Murray.
Copland est sans doute la meilleure prestation de Stallone jamais vue à l’écran (avec Rocky et First Blood) pour un final tétanisant où son personnage laisse exploser sa colère après s’être copieusement fait chier dessus par ses collègues tout au long du film. Excellente idée, le coup de la fusillade en sourdine, nous faisant vivre les événements dans la peau du malentendant Heflin ! Un parfum de western plane sur cette issue tragique mais, il faut bien le dire, sacrément réjouissante.

 

Algren (Jonathan Banks), collègue de Jack Cates pas très en forme après un échange de balles avec Albert Ganz (James Remar).

Algren (Jonathan Banks), collègue de Jack Cates pas très en forme après un échange de balles avec Albert Ganz (James Remar).

17) 48 HEURES, de Walter Hill (48 Hours, 1983)

Durée : 4 mn
Tués : 2 

Ralenti : un tout petit peu sur le premier plan

Int. Jour : le detective Jack Cates (Nick Nolte) vient aider en renfort son vieux pote Algren (Jonathan « chéri de ces geeks » Banks) et son binôme Van pour une interpellation de routine dans un hôtel de passe. Pas de chance : le psychopathe Albert Ganz (James Remar) et son complice Billy (Sonny Landham) sont dans la place…

Elle n’est ni la plus spectaculaire, meurtrière ou inoubliable de ce Top et pourtant je la kiffe, cette fusillade. Le ralenti qui accompagne le premier coup de feu, la soudaine brutalité avec laquelle une interpellation anodine bascule dans le drame, le trépidant trio cuivres/synthé/percus de James Horner, le face à face Nick Nolte/James Remar… Cinq ans avant L’Arme fatale (l’humour gol en moins), 48 heures inaugurait la formule moderne du « buddy movie » et reliftait le polar US contemporain en le teintant d’action brute dans un cadre urbain.

 

Le T-800 (Arnold Schwarzenegger) cherche Sarah Connor. Et il insiste.

Le T-800 (Arnold Schwarzenegger) cherche Sarah Connor. Et il insiste.

18) TERMINATOR, de James Cameron (1984)

Fusillade TechNoir

65 secondes.
Tués : 2

Ralenti : non.
Int. Nuit. Persuadée d’être suivie par le malade mental qui dégomme ses homonymes à L.A, Sarah Connor (Linda Hamilton) se réfugie dans une boîte de Pico Boulevard, le TechNoir. Le Terminator (Arnold Schwarzenegger), qui l’a suivie, s’apprête à l’abattre. Mais Kyle Reese (Michael Biehn) intervient in extremis…
Intéressant : alors que l’Histoire a retenu (à juste titre) le massacre perpétré par le Terminator au commissariat, la toute première fusillade du film n’est pas pour autant dénuée d’intérêt, loin de là ! Dans cette scène, Cameron utilise le ralenti à contre-pied, à savoir avant que les armes ne parlent, afin de bâtir un crescendo jusqu’à l’intervention de Reese. Le premier coup de fusil à pompe interrompt brutalement le ralenti et le ton quasi-onirique des secondes qui ont précédé. Shotgun rageur de Reese contre Uzi .9 mm destructeur du T800 : cette première confrontation choc, peu sanglante mais implacable, impose immédiatement la signature de Cameron, qui efface instantanément le souvenir pénible de l’irregardable Piranha 2. Au passage, autre réplique inoubliable du film : le « Come with me if you want to live » de Reese, comme en écho divin au « I’ll be back » du démon de métal. Ha ben oui moi aussi je peux faire dans l’analyse fouillée ! Film enfanté d’un rêve et rédigé avec l’énergie du désespoir par un Cameron à l’époque totalement fauché (il dormait chez un pote scénariste à L.A), Terminator suinte la colère et la hargne dans tous ses pics d’adrénaline, montés au millimètre près. C’était le bon temps, hein, bien avant le Cameron version guimauve bessonienne post Titanic

John McClane (Bruce Willis), son tricot de peau, sa bouche entr'ouverte...

John McClane (Bruce Willis), son tricot de peau, sa bouche entr’ouverte…

19) PIEGE DE CRISTAL, de John McTiernan (Die Hard, 1988)

75 secondes
Tués : 2 morts
Ralenti : oui
Int. Nuit. Dans les entrailles da la tour Nakatomi Plazza, à Los Angeles, John McClane (Bruce Willis) passe sa nuit de Noel à croiser le fer (enfin surtout les balles) avec une armée de braqueurs teutons qui ont pris les employés (dont son épouse) en otage, les fourbes.
Après Predator, John McTiernan bouleverse à tout jamais le cinéma d’action et fait la nique aux gros bras décérébrés en vogue de l’époque avec un héros, certes gros bras lui aussi, mais ostensiblement plus vulnérable. Passant le film à geindre et se demander ce qu’il fout là, le flic loser John McClane a de surcroit l’infortune d’affronter ses ennemis pieds nus et le paiera cher. Enchaînement quasi non stop de morceaux de bravoure à pleurer de bonheur, perfection de mise en scène en osmose avec la topographie verticale du lieu de l’action, Die Hard affole notre gaulomètre avec ce flingage en règle par McClane des genoux d’un de ses assaillants, les rotules réduites en bouillie par un tir groupé bien placé. Le malheureux fini sa course tête la première à travers une paroi de verre. Wahou !!!

 

no-country20) NO COUNTRY FOR OLD MEN, de Joel et Ethan Coen (2008)

4 minutes
Tués : 1
Ralenti : non
Int.Nuit Au Texas, après avoir piqué le butin d’un deal de drogue qui a mal tourné, le plouc Llewelyn Moss (James Brolin) est poursuivi par le tueur psychopathe Anton Chiguhr (Javier Bardem). Dans la chambre d’hôtel où il est descendu, Moss entend un bruit derrière la porte. C’est Chigurh…

Aussi noir et minutieusement mis en scène que Sang pour Sang, Fargo ou Miller’s crossing, ses cousins dans la filmo des Coen, No Country… est un film de peu de mots ou d’action. Mais quand elle s’emballe, ils n’ont pas leur pareil pour nous immerger totalement dans l’ambiance. Ici, un long jeu de silences entre le chasseur et sa proie, des deux côtés de la porte d’une chambre d’hôtel, avant que les deux hommes ne se retrouvent face à face dans une artère déserte. Du sang innocent coule, la virtuosité de la caméra nous étourdit, on jubile qu’enfin ce taré de Chigurh rate sa cible et se prenne un taquet dans la foulée… Dommage que la dernière demi heure du film prenne autant de plaisir à piétiner le notre en réglant le sort de certains personnages de façon totalement expéditive…

 

La petite frappe Bobby Green (Joaquin Phoenix), en mission pour le NYPD et en passe d'être démasqué par le très, très méchant dealer russe Vadim (Alex Veadov).

La petite frappe Bobby Green (Joaquin Phoenix), en mission pour le NYPD et en passe d’être démasqué par le très, très méchant dealer russe Vadim (Alex Veadov).

21) LA NUIT NOUS APPARTIENT, de James Gray (We own the night – 2007)

1 minute
Tués : 5
Ralenti : non

Int. Nuit : Brooklyn, 1988. Tiraillé entre sa famille de flics et ses connexions avec le milieu mafieux, le gérant de night club Bobby Green choisit finalement de se ranger du côté de la Loi. Pour aider la brigade des Stups à démanteler un réseau de narco-trafiquants russes dirigé par le propriétaire de son night club, Bobby accepte de se rendre à un deal équipé d’un micro. L’un des truands repère son micro… mais la cavalerie investit alors les lieux.  Au milieu des tirs, Bobby doit lui même défendre âprement sa vie.

Honteusement sifflé à Cannes, ce très beau polar évolue certe en territoire thématique hyper familier mais le fait avec tant de classe et de sensibilité qu’on ne peut que s’incliner. C’est dans cette scène traumatisante, où la fusillade éclate dans l’espace confiné d’un petit appartement, que Green se voit contraint pour de bon de choisir son camp et d’avoir littéralement du sang sur les mains pour cela. Un plan choc fait carrément, le temps d’une seconde, basculer la scène dans le gore naturaliste… Comme un rite initiatique sanglant pour ce magnifique héros écartelé.

 

 

Tony Montana fait parler son "little friend". Le jour du tournage de cette scène, un certain Spielberg, ami proche de De Palma, trainait ses guêtres là, tout près, à deux pas hors champs.

Tony Montana fait parler son « little friend ». Le jour du tournage de cette scène, un certain Spielberg, ami proche de De Palma, trainait ses guêtres là, tout près, à deux pas hors champs.

22) SCARFACE, de Brian De Palma (1983)

3 minutes
Tués : 22
Ralenti : oui
Int.Nuit : Assiégé par une armée de tueurs à la solde du narco-trafiquant Alejandro Sosa (Paul Shenar), Tony Montana (Al Pacino), retranché dans son bureau, livre un ultime baroud d’honneur… « Say Hello to my little friend ! »

L’apothéose opératique d’un film tout entier consacré à la démesure, à l’outrance et dont le héros fini comme il a vécu : dans le bruit, la fureur et beaucoup, beaucoup de sang. Dans un décor rouge vif, les neurones flinguées par la coke, Montana crible de balles jusqu’à l’ivresse des dizaines d’agresseurs avant de plonger pour l’éternité. Le genre de scène dont Scarface aurait été assurément privé si le film avait été mis en scène par Sydney Lumet, initialement pressenti et volontairement retiré du projet, qu’il jugeait trop violent.

 

Travis Bickle (Robert De Niro) tue des proxénètes. Mais il aurait tout aussi bien pu se lâcher dans un centre commercial.

Travis Bickle (Robert De Niro) tue des proxénètes. Mais il aurait tout aussi bien pu se lâcher dans un centre commercial.

23) TAXI DRIVER, de Martin Scorsese (1976)

2’30
Tués : 3
Ralenti : oui
Int.Nuit : Totalement possédé par ses pulsions de mort, Travis Bickle (Robert De Niro) retourne à l’hôtel de passe pour abattre un par un les maquereaux de la jeune Iris (Jodie Foster).

Même édulcorée par une sorte de filtre ocre qui permit à Taxi Driver d’éviter un classement X (le sang ressort presque noir à l’écran, couleur passant mieux chez les censeurs de la MPAA, allez comprendre), une violence aveugle traumatisante éclabousse le spectateur. Malgré une certaine (et très inconfortable) satisfaction à voir dégommés par De Niro les marchands du corps d’Iris, on reste effrayé par la folie à l’œuvre dans ses actes. Sans musique, tout en cris et en explosion de chairs sanguinolentes (maquillages signés Dick « L’Exorciste » Smith), ce massacre impitoyable perpétré dans un bouge sordide vous laisse, encore aujourd’hui, bouche bée par son impudeur et sa radicalité.

 

a-better-tomorrow_1986-224) LE SYNDICAT DU CRIME, de John Woo (A better tomorrow, 1986)

1’40
Tués : 8
Ralenti : oui
Int jour. Pour venger son pote Ho, envoyé en taule à la suite d’un piège tendu par un gang taiwanais, le truand Mark (Chow Yun Fat) déboule dans le restaurant servant de QG aux traitres. Non sans avoir au préalable discrètement planqué des flingues dans des pots de fleurs jalonnant le corridor de l’entrée, Mark interrompt brutalement le déjeuner de ses cibles. Il est temps de payer l’addition…

Produit par Tsui Hark, ce premier volet de la trilogie A Better Tomorrow sauva littéralement la carrière de John Woo, porté aux nues par son triomphe en Chine et intronisé maître local du film de gangsters contemporain. Jugé fréquemment meilleur opus des trois par les fans, A Better Tomorrow a scotché une génération entière de cinémaniaques occidentaux avec cette décoiffante fusillade portée par la cool attitude de Chow Yun Fat et un gimmick ludique inoubliable (les-flingue-dans-les-pots-de-fleurs), dont l’efficacité fonctionne à plein encore aujourd’hui.

 

impasse-1993-03-g25) L’IMPASSE, de Brian De Palma (Carlito’s Way, 1993)

27 secondes.
Tués : 4
Ralenti : non

Int. Jour : malgré sa décision radicale de se ranger des voitures après sa sortie de prison, Carlito Brigante se laisse persuader d’accompagner son jeune cousin Guajiro (John Ortiz) à un deal de routine dans un bar à billards. L’échange tourne mal, Carlito est contraint de tirer pour survivre.
En matière de fusillades ciné, comme on l’a vu avec Inglourious Basterds, la taille ne compte pas forcément, seule l’intensité prime. La preuve avec cette confrontation fulgurante où, une fois encore, De Palma démontre son talent pour électriser son audience en moins de 30 secondes. Dix ans après Scarface, de belles retrouvailles avec Al Pacino pour un long métrage beaucoup plus émouvant et un personnage plus attachant que le beauf déglingué Tony Montana. Le dernier vrai grand film de son auteur.

 

 

saving-private-ryanMENTION SPECIALE : IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, de Steven Spielberg. Pas eu envie, bizarrement, de faire un décompte morbide sur LA « scène de Débarquement » définitive de l’Histoire du cinéma. Pas classée dans le Top parce qu’il s’agit d’une séquence à part, une réinterprétation fictionnelle d’un véritable moment de l’Histoire et ne répondant pas du tout aux mêmes intentions et codes que les films recensés plus haut. C’est pourtant aussi, techniquement, une fusillade et, il faut bien le dire : elle dépote au centuple.

 

 

 

ILS AURAIENT PU Y FIGURER. Parce qu’ils comportent tous au moins une fusillade d’anthologie : Terminator 2, de James Cameron ; True Lies, de James Cameron ; Le Gang des frères James, de Walter Hill ; The Killer, de John Woo ; Démineurs de Kathryn Bigelow ; Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone ; The Way of the gun de Christopher McQuarrie ; Black Hawk Down, de Ridley Scott ; Point Break, de Kathryn Bigelow ; Le Royaume, de Peter Berg ; Nid de guêpes, de Florent Emilio Siri ; Danger Immédiat, de Phillip Noyce ; Au revoir à jamais, de Renny Harlin ; Une nuit en enfer, de Robert Rodriguez ; Collateral, de Michael Mann ; Menace 2 Society, de Albert et Allen Hughes… et sûrement d’autres encore ! Allez, rideau !

 

 

 

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