
Les meilleures fusillades au cinéma, 2eme partie : Le Top 25 !
Après une introduction destinée à planter le décor, voici donc un classement hautement subjectif des 25 fusillades qui, selon l’humble avis de l’auteur de ces lignes, constituent le divin dessus du panier en la matière sur grand écran. Des heures, que dis-je, des nuits entières furent passées à suer sang et eau sur ce foutu classement, forcément incomplet/imparfait/subjectif/perfectible…. A l’attaque !!!
PETIT DISCOURS PREALABLE SUR LA METHODE :
Pour d’obscurs motifs dégénérés dont je laisserai le décryptage à la psychanalyse, j’ai tenu à chronométrer ces scènes et recenser le nombre de morts visibles à l’écran. Oui, c’est certainement très, très vain, mais voilà, maintenant, c’est fait ! Au petit jeu des stats, si la fusillade de A Toute épreuve remporte la palme du plus grand nombre de victimes dans ce Top 25, c’est La Horde Sauvage qui remporte celle du plus gros ratio morts/temps de séquence. Pour chaque film, en gros, le chrono a été déclenché puis arrêté respectivement au premier et au dernier coup de feu tiré dans la séquence en question. C’est donc bien la fusillade stricto sensu qui a été chronométrée, par forcément toute la scène dans son intégralité.
Quant au classement en lui même : il serait trop compliqué d’expliquer ici mes critères, je ne suis pas sûr moi-même d’être capable de les expliciter. C’est au pif, quoi ! Il y a forcément des oublis, des sacrilèges (le pire d’entre eux sans doute : aucun film ne date d’avant 1968), des choix que vous ne partagerez pas : c’est le but. Lisez, réagissez et même, si vous détestez, je vous donne la permission : just shoot me ! Bon, sinon, je pense que je vais me faire une petite comédie romantique, là…
Rappel : pour chaque film, chacune des durées précisées est celle de la fusillade retenue, du premier coup de feu ouvrant les hostilités jusqu’au dernier clôturant l’affrontement.

Lyle Gorch (Warren Oates) à la mitrailleuse lourde. Ou quand un vieux cowboy se frotte aux armes du nouveau siècle…
1) LA HORDE SAUVAGE, de Sam Peckinpah (The Wild Bunch – 1968)
Durée : 5 mn
Tués : 102 et sans doute + (beaucoup de morts par explosion)
Au moins 20 morts/minute
Ralenti : oui
Ext. Jour : Bishop (William Holden) et sa bande viennent délivrer leur pote Angel (Jaime Sanchez) détenu par l’abject général Mapache (Emilio Fernandez).
La plus bouleversante des scènes de gunfight de l’Histoire du cinéma, rien moins. Où l’expression à la vie, à la mort prend tout son sens dans ce geyser de sang versé par tous pour un seul d’entre eux. Au seul regard d’Ernest Borgnine et son sourire, ce sublime sourire, adressé à ses amis avant que l’enfer ne se déchaîne, on sait ce que ces cowboys usés savent déjà : il est temps pour eux de disparaitre de ce nouveau siècle (l’action se déroule en 1913) qu’ils ont débuté tels de vieillissants reliquats de l’ancien Ouest. La seule fusillade qui, à ma connaissance, serre autant la gorge que les tripes. Je ne parle même pas de l’influence formelle matricielle de ce final opératique, où l’usage systématisé du ralenti, des impacts sanglants et des plans de coupes dilatant le temps a imposé une grammaire esthétique décelable dans presque toutes les fusillades filmées au cinéma depuis.
- Scène de guerre en plein downtown L.A.
2) HEAT, de Michael Mann (1995)
Durée : 1’50 mn
Tués : 10
Ralenti : oui, mais très parcimonieusement
Ext. Jour : La bande de Neil McCauley (Robert De Niro) braque une banque. Le lieutenant Hannah (Al Pacino) et ses hommes tentent de les coincer à la sortie. Clash.
Remake ciné du pilote d’une série qui ne vit jamais le jour (L.A. Takedown), Heat a gagné son ticket d’entrée dans la grande Histoire du 7e art avec ce gunfight urbain ultime. De l’inoubliable thème précédant la séquence à l’écho de l’assourdissant fracas des armes, une séquence à l’impression de réalisme scotchante, véritable scène de guerre en plein downtown L.A. Un choc visuel et sonore qui a traumatisé plus d’un spectateur, dont un certain Chris Nolan pour l’intro de The Dark Knight.

Dans ce film, la tension est palpable…
3) ASSAUT, de John Carpenter (Assault on precinct 13 – 1976)
Durée : 4 minutes
Tués : 21
Ralenti : non
Int. Nuit : une véritable armée de tireurs embusqués prend pour cible le commissariat en transit d’Anderson, où s’est réfugié l’homme qu’ils poursuivent. Les derniers occupants des lieux (un flic, deux secrétaires, deux prisonniers) vont passer la nuit à contenir ce putain de siège… Le lieutenant Bishop (Austin Stoker) n’a d’autre choix que de confier des armes au condamné à mort Napoleon Wilson (Darwin Joston) et le détenu Wells (Tony Burton) pour l’aider à repousser les assaillants.
Vrai-faux remake du Rio Bravo d’Howard Hawks, Assaut tutoie le firmament lors de cette incroyable séquence rythmée par les synthés de Carpenter. L’inoubliable plan démarrant la fusillade à proprement parler, ce fusil à pompe lancé en l’air par Bishop, rattrapé en plein vol par Wilson se retournant sur lui-même pour abattre une première brochette d’intrus, est l’un des plus extraordinaires de toute la filmo de Carpenter. Le reste (la musique, le fracas des fusils à pompe boostés à la bande son, le montage implacable signé Carpenter lui-même sous le pseudo de John T. Chance, le héros de Rio Bravo…) est entré dans l’Histoire. Magnifique.

Un sacré casting
4) LES INCORRUPTIBLES, de Brian De Palma (The Untouchables – 1986)
3 minutes
Tués : 7 (dont des passants)
Ralenti : oui
Int. Jour. Eliot Ness (Kevin Costner) et l’agent Stone (Andy Garcia) poireautent à Union Station pour intercepter Payne, un comptable d’Al Capone (Robert De Niro) escorté par des porte flingues chargés de le mettre dans le premier train pour l’éloigner de Chicago. Mieux vaut ne pas être un bébé dans une poussette en haut des escaliers à proximité…
Dans le script original (signé David Mamet), cette scène devait être tournée à bord d’un train mais, pour des raisons d’économies budgétaires réclamées par Paramount, l’action se déroule finalement dans l’authentique gare Union Station de Chicago. Profitant de l’occasion pour décocher un hommage désormais célèbre à la « scène de la poussette » du Cuirassé Potemkine d’Eisenstein, De Palma semble au sommet de sa maîtrise formelle dans cet Everest de la fusillade, ce monument chorégraphique jubilatoire conclu par un zoom avant d’anthologie sur Andy Garcia mettant en joue le dernier tireur encore debout.
– « Tu l’as ?… »
– « Je l’ai… »
BLAM !

Le T-800 rase un commissariat entier. Mais que fait la police ?!
5) TERMINATOR, de James Cameron (1984)
Fusillade commissariat :
3’13 minutes.
Tués : 13
Ralenti : non
Int.Nuit : « I’ll be back ». Massacre.
Culte, iconique, terrifiante, impitoyable, implacable… Arnold en cuir décime silencieusement un commissariat entier, les flics tombent comme des mouches, la mort fond sur une Sarah Connor recroquevillée sous un bureau. Mais Reese, forcément, va sauver la mise. Version plus performante de son ancêtre de Mondwest, le T800 est un authentique meurtrier de masse, un Dieu mauvais tuant aveuglément quiconque se dresse, même accidentellement, entre lui et sa cible programmée. Comme une répétition en miniature de l’Apocalypse annoncée par Reese, cette scène montre une l’Humanité balayée en trois minutes par une machine invincible. Brrrr…

Leo (Albert Finney, dans son rôle le plus forever badass), passablement soupe au lait lorsqu’on interrompt sa lecture du journal au lit…. Gaffe au retour de mitrailleuse Thompson M1928 !
6) MILLER’S CROSSING, de Joel et Ethan Coen (1990)
1’30
Tués : 4
Ralenti : Non
Int. Nuit : deux portes flingues à la solde d’un rival s’infiltrent dans le manoir du gangster irlandais Leo (Albert Finney) pour le descendre dans son lit. Mauvaise idée.
La meilleure scène, en tout cas la plus jouissive, du meilleur film des frères Coen. Albert Finney impérial, iconique et plus badass que jamais lorsqu’il règle leur compte à ses assaillants. D’abord dans sa chambre. Puis dehors. Montage, mouvements de caméra et cadrages sont évidemment réglés au millimètre près pour une scène courte, gorgée de violence sèche et brute, comme toujours chez les Coen. Les mitrailleuses crépitent, le sang gicle, on entend l’opéra. C’est beau.
7) A TOUTE EPREUVE, de John Woo (Hard Boiled – 1993)
17 minutes
Tués : 105 (+ 2 morts 5 mn + tard)
6,17 morts/minute
Ralenti : oui.
Int. Nuit : la police de Hong Kong donne l’assaut sur un hôpital pris en otage par les hommes du terrible trafiquant d’armes Johnny Wong. A l’intérieur, l’inspecteur « Tequila » Yuen (Chow Yun Fat) et Tony, le flic infiltré, affrontent des dizaines de truands armés jusqu’aux dents.
Après Le syndicat du crime 1&2, The Killer et Une balle dans la tête, la démesure et l’art cinétique de John Woo pulvérisent toutes les limites de la surenchère visuelle dans ce final ahurissant. Clôturant un film enchaînant les fusillades pratiquement non-stop, cette scène de frappadingue, filmée caméra à l’épaule en deux plans séquence, aligne les cadavres jusqu’au vertige. Woo et ses cascadeurs inconscients pulvérisent leurs décors, ensanglantent un nourrisson, défient les lois de la pesanteur pour cette séquence vue par ses détracteurs comme un vulgaire jeu vidéo macabre. Peut être, mais quel jeu vidéo ! Le cas plus que parfait d’un scénario-prétexte, transcendé par une mise en scène surnaturelle et ludique vous menottant les yeux jusqu’au dernier plan. A elle seule, cette séquence cumule presque la moitié des cadavres recensés officiellement dans le film. Un baroud d’honneur digne de ce nom pour le réalisateur avant son départ pour les Etats-Unis, où son étoile pâlira au fil des ratages.

William Muny (Clint Eastwood), la Faucheuse en personne… Et ça ne traine pas quand il s’agit de faire le sale boulot.
8 ) IMPITOYABLE, de Clint Eastwood (Unforgiven – 1993)
3 minutes
Tués : 6
Ralenti : non.
Int. Nuit : A Big Whisky, l’heure du jugement a sonné pour les salopards qui ont assassiné Ned Logan (Morgan Freeman), le pote de William Muny (Clint, quoi, merde !). Un saloon où le shérif tyrannique Bill Dagget (Gene Hackman) et sa cours sont réunis sera le théâtre de la plus radicale des vengeances.
Quintessence du « western crépusculaire » avec La Horde sauvage, Impitoyable est un chef-d’œuvre, purement et simplement. Dédicacé à Leone et Siegel, les maîtres absolus qui présidèrent à la glorieuse destinée d’Eastwood, il se clôt sur ce gunfight d’autant plus sidérant qu’il prend le total contre-pied formel du traditionnel « showdown » : très court, en pleine nuit et sans la moindre trace de ralenti. Après une vie passée à fuir la violence, Munny renoue en un clin d’œil avec ses pires instincts et abat sans ciller, y compris dans le dos, les hommes de Dagget. Et nous, forcément, on jubile devant l’absolue badassitude de cette fascinante et dérangeante exécution. Quatre Oscar (dont meilleur film et réalisateur), ainsi qu’un immense succès public ont couronné cette réussite qui, mine de rien, a redonné un second souffle salvateur à la carrière d’Eastwood réalisateur.

Le lieutenant Ed Exley (Guy Pearce), dans de beaux draps après avoir fouiné là où il ne fallait pas. Géniale adaptation du roman d’Ellroy, superbe fusillade. J’ai dit.
9) L.A CONFIDENTIAL, de Curtis Hanson (1997)
4 minutes
Tués : 9
Ralenti : non
Int. Nuit : alors qu’ils commencent à éclaircir les ramifications d’une enquête sur la tuerie suspecte d’un diner, les flics ennemis Ed Exley (Guy Pearce) et Bud White (Russel Crowe) sont convoqués séparément par un informateur mystérieux leur donnant rendez-vous dans un motel désaffecté. Il s’agit en fait d’un piège tendu pour éliminer les deux gêneurs.
Miracle : faiseur plus ou moins plaisant jusqu’alors, le réalisateur Curtis Hanson se transcende littéralement avec ce jubilatoire polar parvenant l’exploit de rendre justice au roman ultra touffu de James Ellroy. Cette fusillade, dans sa mise en scène et son esprit, m’a totalement rappelé celle d’Assaut : dans un espace confiné, deux individus que tout oppose sont contraints d’allier leurs forces pour repousser une menace mortelle. Sèche, brutale, tendue par la rage de vivre des deux héros et forcément ultra-violente. Guy Pearce et Russel Crowe (révélé à Cannes par ce film) vous donnent envie de les embrasser tellement ils défouraillent du ripou avec la classe de grands seigneurs. Ha putain, que ça charcle !

L’un de ces quatre convives va bientôt devoir dire adieu à ses nazi balls…
10) INGLOURIOUS BASTERDS, de Quentin Tarantino (2009)
18 secondes (!!!)
Tués : 10
Ralenti : non
Int.Nuit : les « basterds » ont un rendez-vous secret dans une auberge française avec l’espionne allemande Lilly Von Hammersmack (Diane Kruger) qui doit les aider à préparer leur attentat contre Hitler. Pas de chance : l’endroit est truffé de soldats allemands.
Vue par Tarantino lui-même comme « un remake miniature de Reservoir Dogs », la séquence de la taverne est un monument de crescendo où l’auteur met patiemment en place les pions qui vont mener au fabuleux carnage. Du « Say auf wiedersehn to your nazi balls » déclencheur des hostilités jusqu’au dernier cadavre, 18 secondes d’orgasme total à base de zooms brutaux, montage ultra cut mais toujours clair et de généreux impacts sanglants. On en aurait volontiers repris un peu plus.
11) GUET-APENS, de Sam Peckinpah (The Getaway, 1972)
3’40 mn
Tués : 7
Ralenti : oui
Int.Jour. : poursuivi par des tueurs suite à un casse foiré, le braqueur « Doc » Mc Coy (Steve McQueen) est repéré dans le motel où lui et sa femme Carol (Ali McGraw) sont descendu. Le couple va se frayer un chemin à coup de fusil à pompe.
Scénarisé par Walter Hill d’après un roman de Jim Thompson, The Getaway marque les retrouvailles de Sam Peckinpah et Steve McQueen juste après Junior Bonner, comédie dramatique nostalgeo dans le milieu du rodéo. Lorsque sort Guet-Apens, McQueen et Peckinpah sont tous les deux au sommet de leur carrière. Après La Horde Sauvage et Les Chiens de Paille, malgré les polémiques, Peckinpah est reconnu comme un authentique maître d’un cinéma d’action qui pense et c’est hélas à l’aune de ces deux écrasants chef-d’œuvre que sera jugé The Getaway. Les mauvaises critiques pointeront un script jugé trop basique et l’interprétation niaiseuse d’Ali McGraw, qui tomba raide dingue du beau Steve sur le tournage (et plaqua pour lui le puissant patron de la Paramount, Robert Evans). Perso j’adore ce film, ne serait ce que pour la classe glaçante de Steve McQueen et (comme toujours) la mise en scène jouissive de Peckinpah. La preuve avec cette incroyable fusillade, admirablement découpée, où tel un Terminator, McQueen dessoude, un par un, ses agresseurs avec un froid détachement pragmatique. M’étonnerait pas que Walter Hill ait revisionné cette scène avant de filmer la fusillade du motel de 48 heures. Un remake grotesque de ce film culte fut produit dans les années 90, avec me semble-t-il Alec Baldwin et Cindy Crawford dans les rôles tenus en 72 par McQueen et McGraw. Misère….
12) THE KING OF NEW YORK, de Abel Ferrara (King of New York – 1990)
2 minutes
Tués : 11
Ralenti : oui
Int. Nuit : le night-club clandestin où le baron de la drogue Frank White (Christopher Walken) et sa garde rapprochée festoient est soudainement attaqué par un groupe d’hommes cagoulés. Le guet-apens tourne au carnage.
Enveloppée dans de sublimes halos bleutés composés par le chef op’ Bojan Bazelli, cette foudroyante fusillade reste un sommet d’adrénaline et de beauté plastique : au son des pistolets mitrailleurs et du célébrissime « Am I black enought for you » du rappeur Schooly-D tournant sur une platine, les corps chutent au ralenti ou s’écrasent contre les murs. Tout va très vite et pourtant, à l’instar des meilleurs, Ferrara sait rendre la furie meurtrière parfaitement lisible. L’action se poursuit dans la rue avant de muer en hallucinante poursuite en voiture sur le Woodsboro Bridge puis, enfin, se clore sur un duel tétanisant flic/voyou entre Wesley Snipes et un Larry Fishburne encore dans sa période « bad boy ».
Un Ovni, ce King of New York. Sexuel, glaçant et ultra-violent (Ferrara a dû considérablement tailler dans le fim pour échapper au classement « X »), ouvertement plus copain des truands que des flics dépeints comme une bande de ripoux ou d’impuissants, il ne délivre pas la moindre espèce de condamnation morale contre le trafic de drogue. Juste un regard froid sur l’importance de la coke dans l’économie d’une mégalopole comme New-York et la corruption des élites. Financé par des capitaux italiens (et indirectement par… Silvio Berlusconi via Reteitalia S.P.A, filiale aujourd’hui défunte de son groupe Fininvest), King of New York fut hélas un brin éclipsé par Les Affranchis, « l’autre » grand film de gangsters de 1990, sorti une semaine plus tôt. Ironie du sort : King of New York fut co-produit par Jay Julien, l’avocat de Robert De Niro et Joe Pesci !
C’est en tout cas un authentique chef-d’œuvre, sans doute le meilleur film d’Abel Ferrara, polar triste et fulgurant habité par un Chris Walken fantômatique. Un brûlot témoin d’une époque où New York vivait ses dernières années de soufre avant l’élection de Rudolph « Tolerance zero » Giuliani comme maire de la ville en 1993. Dans les bonus du DVD sorti en 2003 chez D’Vision, un Abel Ferrara passablement bourré évoque l’excitant projet King of New York 2 : the last crew, qui devait revenir sur le passé de Frank White. Dans un autre entretien sur le même DVD (conduit par l’ami Marc Toullec), le producteur italien Augusto Caminito confirme : il y a même dans l’air, à l’époque, l’envie de produire deux préquelles à King of New York, format ainsi une trilogie autour de Frank White. Une belle idée qui manifestement reste lettre morte depuis…

Terry Noonan (Sean Penn) sous une pluie de balles, face aux siens…
13) LES ANGES DE LA NUIT, de Phil Joanou (State of Grace, 1990)
4’20
Tués : 5
Ralenti : oui
Int.Jour : Alors que les célébrations de la St Patrick battent leur plein dans les rues de New York, une fusillade éclate dans un bar fermé entre le flic infiltré Terry (Sean Penn), ex-enfant de la communauté irlandaise de Hell’s Kitchen, et ses anciens camarades devenus mafieux. Bientôt , il ne restera plus dans la pièce que Terry et le boss mafieux Frank (Ed Harris)
Mais putain, quelle année 1990 pour le film de gangsters ! Et je dirais même plus : quel mois de septembre ! Le 14 septembre 1990 aux USA sortait Les Anges de la nuit ; le 19 septembre, Les Affranchis ; et le 28 septembre, King of New York. La brochette de baffes pour tout amoureux du néo-polar qui se respecte ! Phil Joanou, qui ne s’était pas forcément distingué auprès des fans de film de genre jusque là, déboule sans prévenir avec ce pur joyau mélancolique constellé de putain d’acteurs (Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John Turturro… un truc de fou !!!). Sur un canevas classique mais poignant signé du scénariste Dennis McIntyre (décédé huit mois avant la sortie du film, à 47 ans !), Joanou suit l’inexorable destinée d’un flic irlandais coincé entre son devoir et sa loyauté aux potes qui ont mal tourné. Cette fusillade, parmi les plus belles visuellement de ce top (magnfiques éclats sanglants mêlés aux volutes de poudre), doit certes tout à Peckinpah : ralentis prolongés, montage alterné d’actions parallèles (ici : la parade de la Saint Patrick et le massacre dans le bar), thématique de l’amitié et de l’honneur… Pas grave : la parenté, ainsi que le non réalisme total de la chorégraphie sont transcendés par l’efficacité du montage et la beauté esthétique. A noter l’émouvante partition (forcément) d’Ennio Morricone et les magnifiques contre jour signés du chef op’ Jordan « Blade Runner » Cronenweth, dont le fiston Jeff a par ailleurs brillamment repris le flambeau (Fight Club, The Social Network…)

Charley Waite (Kevin Costner) et Boss Spearman (Robert Duvall).
14) OPEN RANGE, de Kevin Costner (2003)
Durée : 8 minutes
Tués : 13
Ralenti : Oui
Ext.jour : Confrontation finale entre 2 convoyeurs de bétail (Kevin Costner et Robert Duvall) et l’odieux propriétaire terrien (Michael Gambon) et ses hommes de main, qui ont lâchement assassiné le pauvre Mose (Abraham Benrubi).
Divisé en trois séquences, un gunfight final qui fait très mal et où, après avoir tenté de l’éviter au maximum, les héros sont plongés dans une spirale de violence. Après son magnifique Danse avec les loups, Costner nous offre à nouveau un somptueux western au croisement de Ford et Peckinpah pour un final sans quartier où l’on n’hésite pas à shooter l’adversaire dans le dos.
15) ROBOCOP, de Paul Verhoeven (1987)
88 secondes
Tués : 16
Ralenti : non
Int jour. Robocop/Murphy (Peter Weller) débarque en plein labo de fabrication de coke pour arrêter Clarence Boddicker (Kurtwood Smith). Sur place, il affronte des trafiquants armés jusqu’aux dents.
Pour son premier film américain tourné aux Etats-Unis (La Chair et le sang le fut en Europe), Verhoeven embrasse pleinement la pop culture et livre un film-comic book ultra-cynique et sauvage, fusillades à l’avenant. Alors jouons le jeu et, dans ce cadre, suivre un Robocop dégommant « Terminator style » des dealers un par un avec son gros pétard mitrailleur, c’est du bonheur. Un acte de résurrection par le sang après le massacre impitoyable de Murphy par les mêmes qu’il affronte dans cette séquence épique, cette fois « d’égal à égal », cadrée/découpée avec la maestria spatiale habituelle de Verhoeven.

Freddy Hefflin (Sylvester Stallone) en pleine renaissance…
16) COPLAND, de James Mangold (1997)
3 mn
Tués : 4
Ralenti : oui
Ext jour : Les ripoux de Garrison ont repris des mains du pauvre shérif Freddy Heflin (Sylvester Stallone) un témoin gênant, le fugitif Murray Babitch (Michael Rappaport). Non sans avoir au passage réduit en bouillie la seule oreille avec laquelle Freddy entendait. C’en est trop pour le shérif humilié depuis trop longtemps. Malgré sa blessure, il retourne fissa récupérer Murray.
Copland est sans doute la meilleure prestation de Stallone jamais vue à l’écran (avec Rocky et First Blood) pour un final tétanisant où son personnage laisse exploser sa colère après s’être copieusement fait chier dessus par ses collègues tout au long du film. Excellente idée, le coup de la fusillade en sourdine, nous faisant vivre les événements dans la peau du malentendant Heflin ! Un parfum de western plane sur cette issue tragique mais, il faut bien le dire, sacrément réjouissante.

Algren (Jonathan Banks), collègue de Jack Cates pas très en forme après un échange de balles avec Albert Ganz (James Remar).
17) 48 HEURES, de Walter Hill (48 Hours, 1983)
Durée : 4 mn
Tués : 2
Ralenti : un tout petit peu sur le premier plan
Int. Jour : le detective Jack Cates (Nick Nolte) vient aider en renfort son vieux pote Algren (Jonathan « chéri de ces geeks » Banks) et son binôme Van pour une interpellation de routine dans un hôtel de passe. Pas de chance : le psychopathe Albert Ganz (James Remar) et son complice Billy (Sonny Landham) sont dans la place…
Elle n’est ni la plus spectaculaire, meurtrière ou inoubliable de ce Top et pourtant je la kiffe, cette fusillade. Le ralenti qui accompagne le premier coup de feu, la soudaine brutalité avec laquelle une interpellation anodine bascule dans le drame, le trépidant trio cuivres/synthé/percus de James Horner, le face à face Nick Nolte/James Remar… Cinq ans avant L’Arme fatale (l’humour gol en moins), 48 heures inaugurait la formule moderne du « buddy movie » et reliftait le polar US contemporain en le teintant d’action brute dans un cadre urbain.

Le T-800 (Arnold Schwarzenegger) cherche Sarah Connor. Et il insiste.
18) TERMINATOR, de James Cameron (1984)
Fusillade TechNoir
65 secondes.
Tués : 2
Ralenti : non.
Int. Nuit. Persuadée d’être suivie par le malade mental qui dégomme ses homonymes à L.A, Sarah Connor (Linda Hamilton) se réfugie dans une boîte de Pico Boulevard, le TechNoir. Le Terminator (Arnold Schwarzenegger), qui l’a suivie, s’apprête à l’abattre. Mais Kyle Reese (Michael Biehn) intervient in extremis…
Intéressant : alors que l’Histoire a retenu (à juste titre) le massacre perpétré par le Terminator au commissariat, la toute première fusillade du film n’est pas pour autant dénuée d’intérêt, loin de là ! Dans cette scène, Cameron utilise le ralenti à contre-pied, à savoir avant que les armes ne parlent, afin de bâtir un crescendo jusqu’à l’intervention de Reese. Le premier coup de fusil à pompe interrompt brutalement le ralenti et le ton quasi-onirique des secondes qui ont précédé. Shotgun rageur de Reese contre Uzi .9 mm destructeur du T800 : cette première confrontation choc, peu sanglante mais implacable, impose immédiatement la signature de Cameron, qui efface instantanément le souvenir pénible de l’irregardable Piranha 2. Au passage, autre réplique inoubliable du film : le « Come with me if you want to live » de Reese, comme en écho divin au « I’ll be back » du démon de métal. Ha ben oui moi aussi je peux faire dans l’analyse fouillée ! Film enfanté d’un rêve et rédigé avec l’énergie du désespoir par un Cameron à l’époque totalement fauché (il dormait chez un pote scénariste à L.A), Terminator suinte la colère et la hargne dans tous ses pics d’adrénaline, montés au millimètre près. C’était le bon temps, hein, bien avant le Cameron version guimauve bessonienne post Titanic…

John McClane (Bruce Willis), son tricot de peau, sa bouche entr’ouverte…
19) PIEGE DE CRISTAL, de John McTiernan (Die Hard, 1988)
75 secondes
Tués : 2 morts
Ralenti : oui
Int. Nuit. Dans les entrailles da la tour Nakatomi Plazza, à Los Angeles, John McClane (Bruce Willis) passe sa nuit de Noel à croiser le fer (enfin surtout les balles) avec une armée de braqueurs teutons qui ont pris les employés (dont son épouse) en otage, les fourbes.
Après Predator, John McTiernan bouleverse à tout jamais le cinéma d’action et fait la nique aux gros bras décérébrés en vogue de l’époque avec un héros, certes gros bras lui aussi, mais ostensiblement plus vulnérable. Passant le film à geindre et se demander ce qu’il fout là, le flic loser John McClane a de surcroit l’infortune d’affronter ses ennemis pieds nus et le paiera cher. Enchaînement quasi non stop de morceaux de bravoure à pleurer de bonheur, perfection de mise en scène en osmose avec la topographie verticale du lieu de l’action, Die Hard affole notre gaulomètre avec ce flingage en règle par McClane des genoux d’un de ses assaillants, les rotules réduites en bouillie par un tir groupé bien placé. Le malheureux fini sa course tête la première à travers une paroi de verre. Wahou !!!
20) NO COUNTRY FOR OLD MEN, de Joel et Ethan Coen (2008)
4 minutes
Tués : 1
Ralenti : non
Int.Nuit Au Texas, après avoir piqué le butin d’un deal de drogue qui a mal tourné, le plouc Llewelyn Moss (James Brolin) est poursuivi par le tueur psychopathe Anton Chiguhr (Javier Bardem). Dans la chambre d’hôtel où il est descendu, Moss entend un bruit derrière la porte. C’est Chigurh…
Aussi noir et minutieusement mis en scène que Sang pour Sang, Fargo ou Miller’s crossing, ses cousins dans la filmo des Coen, No Country… est un film de peu de mots ou d’action. Mais quand elle s’emballe, ils n’ont pas leur pareil pour nous immerger totalement dans l’ambiance. Ici, un long jeu de silences entre le chasseur et sa proie, des deux côtés de la porte d’une chambre d’hôtel, avant que les deux hommes ne se retrouvent face à face dans une artère déserte. Du sang innocent coule, la virtuosité de la caméra nous étourdit, on jubile qu’enfin ce taré de Chigurh rate sa cible et se prenne un taquet dans la foulée… Dommage que la dernière demi heure du film prenne autant de plaisir à piétiner le notre en réglant le sort de certains personnages de façon totalement expéditive…

La petite frappe Bobby Green (Joaquin Phoenix), en mission pour le NYPD et en passe d’être démasqué par le très, très méchant dealer russe Vadim (Alex Veadov).
21) LA NUIT NOUS APPARTIENT, de James Gray (We own the night – 2007)
1 minute
Tués : 5
Ralenti : non
Int. Nuit : Brooklyn, 1988. Tiraillé entre sa famille de flics et ses connexions avec le milieu mafieux, le gérant de night club Bobby Green choisit finalement de se ranger du côté de la Loi. Pour aider la brigade des Stups à démanteler un réseau de narco-trafiquants russes dirigé par le propriétaire de son night club, Bobby accepte de se rendre à un deal équipé d’un micro. L’un des truands repère son micro… mais la cavalerie investit alors les lieux. Au milieu des tirs, Bobby doit lui même défendre âprement sa vie.
Honteusement sifflé à Cannes, ce très beau polar évolue certe en territoire thématique hyper familier mais le fait avec tant de classe et de sensibilité qu’on ne peut que s’incliner. C’est dans cette scène traumatisante, où la fusillade éclate dans l’espace confiné d’un petit appartement, que Green se voit contraint pour de bon de choisir son camp et d’avoir littéralement du sang sur les mains pour cela. Un plan choc fait carrément, le temps d’une seconde, basculer la scène dans le gore naturaliste… Comme un rite initiatique sanglant pour ce magnifique héros écartelé.

Tony Montana fait parler son « little friend ». Le jour du tournage de cette scène, un certain Spielberg, ami proche de De Palma, trainait ses guêtres là, tout près, à deux pas hors champs.
22) SCARFACE, de Brian De Palma (1983)
3 minutes
Tués : 22
Ralenti : oui
Int.Nuit : Assiégé par une armée de tueurs à la solde du narco-trafiquant Alejandro Sosa (Paul Shenar), Tony Montana (Al Pacino), retranché dans son bureau, livre un ultime baroud d’honneur… « Say Hello to my little friend ! »
L’apothéose opératique d’un film tout entier consacré à la démesure, à l’outrance et dont le héros fini comme il a vécu : dans le bruit, la fureur et beaucoup, beaucoup de sang. Dans un décor rouge vif, les neurones flinguées par la coke, Montana crible de balles jusqu’à l’ivresse des dizaines d’agresseurs avant de plonger pour l’éternité. Le genre de scène dont Scarface aurait été assurément privé si le film avait été mis en scène par Sydney Lumet, initialement pressenti et volontairement retiré du projet, qu’il jugeait trop violent.

Travis Bickle (Robert De Niro) tue des proxénètes. Mais il aurait tout aussi bien pu se lâcher dans un centre commercial.
23) TAXI DRIVER, de Martin Scorsese (1976)
2’30
Tués : 3
Ralenti : oui
Int.Nuit : Totalement possédé par ses pulsions de mort, Travis Bickle (Robert De Niro) retourne à l’hôtel de passe pour abattre un par un les maquereaux de la jeune Iris (Jodie Foster).
Même édulcorée par une sorte de filtre ocre qui permit à Taxi Driver d’éviter un classement X (le sang ressort presque noir à l’écran, couleur passant mieux chez les censeurs de la MPAA, allez comprendre), une violence aveugle traumatisante éclabousse le spectateur. Malgré une certaine (et très inconfortable) satisfaction à voir dégommés par De Niro les marchands du corps d’Iris, on reste effrayé par la folie à l’œuvre dans ses actes. Sans musique, tout en cris et en explosion de chairs sanguinolentes (maquillages signés Dick « L’Exorciste » Smith), ce massacre impitoyable perpétré dans un bouge sordide vous laisse, encore aujourd’hui, bouche bée par son impudeur et sa radicalité.
24) LE SYNDICAT DU CRIME, de John Woo (A better tomorrow, 1986)
1’40
Tués : 8
Ralenti : oui
Int jour. Pour venger son pote Ho, envoyé en taule à la suite d’un piège tendu par un gang taiwanais, le truand Mark (Chow Yun Fat) déboule dans le restaurant servant de QG aux traitres. Non sans avoir au préalable discrètement planqué des flingues dans des pots de fleurs jalonnant le corridor de l’entrée, Mark interrompt brutalement le déjeuner de ses cibles. Il est temps de payer l’addition…
Produit par Tsui Hark, ce premier volet de la trilogie A Better Tomorrow sauva littéralement la carrière de John Woo, porté aux nues par son triomphe en Chine et intronisé maître local du film de gangsters contemporain. Jugé fréquemment meilleur opus des trois par les fans, A Better Tomorrow a scotché une génération entière de cinémaniaques occidentaux avec cette décoiffante fusillade portée par la cool attitude de Chow Yun Fat et un gimmick ludique inoubliable (les-flingue-dans-les-pots-de-fleurs), dont l’efficacité fonctionne à plein encore aujourd’hui.
25) L’IMPASSE, de Brian De Palma (Carlito’s Way, 1993)
27 secondes.
Tués : 4
Ralenti : non
Int. Jour : malgré sa décision radicale de se ranger des voitures après sa sortie de prison, Carlito Brigante se laisse persuader d’accompagner son jeune cousin Guajiro (John Ortiz) à un deal de routine dans un bar à billards. L’échange tourne mal, Carlito est contraint de tirer pour survivre.
En matière de fusillades ciné, comme on l’a vu avec Inglourious Basterds, la taille ne compte pas forcément, seule l’intensité prime. La preuve avec cette confrontation fulgurante où, une fois encore, De Palma démontre son talent pour électriser son audience en moins de 30 secondes. Dix ans après Scarface, de belles retrouvailles avec Al Pacino pour un long métrage beaucoup plus émouvant et un personnage plus attachant que le beauf déglingué Tony Montana. Le dernier vrai grand film de son auteur.
– MENTION SPECIALE : IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, de Steven Spielberg. Pas eu envie, bizarrement, de faire un décompte morbide sur LA « scène de Débarquement » définitive de l’Histoire du cinéma. Pas classée dans le Top parce qu’il s’agit d’une séquence à part, une réinterprétation fictionnelle d’un véritable moment de l’Histoire et ne répondant pas du tout aux mêmes intentions et codes que les films recensés plus haut. C’est pourtant aussi, techniquement, une fusillade et, il faut bien le dire : elle dépote au centuple.
– ILS AURAIENT PU Y FIGURER. Parce qu’ils comportent tous au moins une fusillade d’anthologie : Terminator 2, de James Cameron ; True Lies, de James Cameron ; Le Gang des frères James, de Walter Hill ; The Killer, de John Woo ; Démineurs de Kathryn Bigelow ; Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone ; The Way of the gun de Christopher McQuarrie ; Black Hawk Down, de Ridley Scott ; Point Break, de Kathryn Bigelow ; Le Royaume, de Peter Berg ; Nid de guêpes, de Florent Emilio Siri ; Danger Immédiat, de Phillip Noyce ; Au revoir à jamais, de Renny Harlin ; Une nuit en enfer, de Robert Rodriguez ; Collateral, de Michael Mann ; Menace 2 Society, de Albert et Allen Hughes… et sûrement d’autres encore ! Allez, rideau !
J’ai kiffé ton top même si j’attendais beaucoup « The Killer ». Pas mal de films que je n’ai pas vu, va falloir remédier à ça. Par contre, tu m’as rappelé, en le citant, que « The Way of The Gun » était un fantastique film et que mon dvd traînait au fond d’une armoire. Je m’en vais le dépoussiéré. Good Job !
Rien à redire sur ce classement, mais bon il y a pour moi des gunfights qui m’ont marqué comme:
– Commando (ah ben oui quand même)
– Collateral dans la scène du night club
– Desperado
– Une nuit en enfer
Dans un autre genre il y a la scène finale de L’épreuve de force de Clint Eastwood avec plus de 8000 balles tirées !
Joli top.
Moi il me manque le tonitruant et cultissime « True Romance » avec son casting d’exception! le couple formée par P. Arquette et C. Slater, le père Denis Hopper sacrément couillu et fouteur de gueule face à un Christopher Walken toujours effrayant et ironique (sarcastique?) dans ce rôle de mafieu, Val kilmer en pseudo Elvis, Brad Pitt en drogué & Gary Oldman en dealer drogué rasta : Jouissif au possible. Mais bref d’apparté, la scène avec patricia Arquette flinguant à tout va au fusil à pompe, comme une hystérique. Une scène superbe et à part.
Ha mais grave tu as SUPER raison ! Voilà bien un oublie que je regrette d’autant plus que j’ai pensé à ce film au tout début du top….. et puis il s’est perdu en cours de route… Je pensais surtout au carnage que fait Slater dans le repère de GAry Oldman, pure scène de dingue. Dans les oublis, je sens aussi qu’on ne va pas tarder à me reprocher celui de Killing Zoe, de Roger Avary tiens…
Sinon tu as aussi oublié « Killing zoé »… 😉
Plus sérieusement le trip je flingue à tout va et perfore le rasta Gary Oldman… c’est un vrai régal de délirium! D’ailleurs j’avais en tête un petit film dans la veine d’un pulpe fiction mais moins connu, un film de Joe Carnahan qui avait réalisé « Narc », le film se nomme « Mise à prix » et l’on a tout de même un bon carnage en bonne et dû forme aux côté de Ben Affleck, Andy Garcia, Alicia Keys, Ray Liotta, Ryan Reynolds, etc…
Histoire de ne pas spoiler pour ceux qui ne connaissent pas :
1 million de dollars, 7 chasseurs de primes, un gros bonnet de la mafia, que le meilleur gagne! 😉
freddy je te rejoins sur « mise à prix » ça mitraille sec !
je l’avais pourtant signalé à john dans son article d’introduction
j’avais tellement adoré les frangins dans » mi$e à prix »
Bien vu !
Magnifique TOP et comme Hervé, m’en manque pas mal à voir (plus de la moitié c’est dire). Une nuit en enfer avait bien sûr sa place (dans le top 10même), dommage qu’il ne soit que dans « ILS AURAIENT PU Y FIGURER ».
Moi pour ces 10 dernières années je retiens la fusillade du lobby dans MATRIX et la première fusillade d’EQUILIBRIUM.
Merci Mr Plissken.
P.S.: c’est faisable un top des Duels (ex:luke vs dark vador) ?
Je plussoie Equilibrium, ne serait-ce que pour les gun-katas, des scènes totalement jouissives.
Sinon il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de films du top de John que je n’ai pas vus mais je te fais confiance. Je te rejoins évidemment sur LA Confidential, Piège de Cristal ou Inglourious Basterds.
Rien à redire sur le classement, il n’y a que des bons films (pour les 3/4 que j’ai vu).
Au risque de me faire décapiter au fil à couper le beurre par notre hôte, je trouve qu’il manque Léon (Eh ouais Plissken!), ainsi que Desperado (film qui a marqué mon adolescence autant pour les scènes d’action que pour Salma Hayek).
Ah ouiiiiii!!! LEOOOOOON!
La classe made in Plissken ce papier. Très bonne idée et je crois qu’à part Le Syndicat du Crime (auquel je préfère The Killer, plus abouti, plus abstrait) et Les Anges de la nuit (que j’ai pas vu, dont je n’avais jamais entendu parler, qui me fout la honte) je serais tombé sur le même classement à quelques positions près.
Merci Nicooooo 🙂 Claque la bise à tonton Spielberg de ma part hein (salaud !!!)
Super top, merci ! Evidemment comme les autres avant moi, je me dis que 25 c’est trop peu, il y en a toujours plus à découvrir : la scène de The Matrix, et Léon forcément, Romain et Toma64 bien joué là-dessus, je n’y aurais pas pensé !
Continue avec des top de ce type de temps en temps, ca donne plein d’idées de films à découvrir, même si ça doit te prendre un temps fou à préparer !
Terrible !!
Il me manque 6 films à voir… J’aurais mis le GunFight de Hard Boiled plus haut, mais bon… Les gouts et les douleurs. Comme Romain, je m’attendais à Léon ou à Desperados. Et bravo pour le travail de minutages, quelle idée de dingue !!!
Me suis interrogé sur Matrix, parce qu’en plus j’aime beaucoup le film… et y a un truc qui finalement me gênait trop : ce ne sont que des fusillades virtuelles, à l’intérieur de la Matrice. OUi je sais c’est peut être idiot comme raisonnement, mais du coup ca ôtait pour moi toute vraie substance au bouzin… Quant à Leon, je trouve ce film débile et pédophile donc pas de sympathie particulière pour ses scènes d’action même si certaines, il est vrai, dépotent bien.
J’ai aussi zappé Tombstone de George Pan Cosmatos tiens merde… Et à mon avis il y a forcément plusieurs perles du cinéma asiatiques qui m’échappent aussi. Impossible de les recenser toutes 🙂
excellentissime tout ça ! Je te rejoins à 100% dans tes choix explosifs !
Pour le remake de guet apens, il me semble que Alec Baldwin faisait équipe avec son épouse, Kim Basinger ! le fait que tu aies cité Cindy Crawford par erreur est pardonnable ! Le ptit frère Baldwin (william) avait en fait joué avec Cindy dans le débile Fair game !
sinon, je suis également fan des fusillades de Way of the gun (l’assaut final, avec l’utilisation de la fontaine…), l’Année du dragon (la scène du restaurant), Le corrupteur (la séquence finale, survenant quelques minutes après une poursuite en voiture bien barbare, surtout en version uncut), Death sentence (toute la scène finale dans l’hôpital désaffecté), Au revoir à jamais (la scène de la gare avec le premier coup de feu filmé de travers)….
Salut Evilash ! Je te rejoins entièrement sur tous tes autres exemples ! J’ai eu L’année du dragon en tête tout le temps de la redaction de ce top et je l’ai finalement écarté in extremis mais franchement, il y avait aussi tout à fait sa place. Et je n’ai pas vu Le Corrupteur depuis sa sortie, j’avais complètement oublié ce fllm dis donc, bien joué !
Je n’ai pas vu tous les films, mais pour ceux que je connais, je suis entièrement d’accord.
A quand un ptit montage vidéo de ce top ? ^^
« aucun film ne date d’avant 1968 »
Et c’est là où je sors de mon placard pour compléter ce top 30, avec ta permission, et du même coup remplir les 5 places vacantes :
– Les seps mercenaires, 1960 de John Sturges qui nous livre une scène finale d’autant plus monstrueuse qu’elle préfiguera de nombreuse autres scènes du même type dont celle de The Wild Bunch.
– Rio Bravo, 1959 de Howard Hawks qui inverse la situation à grand coups de dynamite.
– La cannionière du Yang-Tsé, 1966 de Robert Wise qui laisse planer un silence de mort sur cette incroyable scène finale.
– Quand les aigles attaquent, 1968, Brian G. Hutton ou le grand Clint Eastwood se farci toute une garnison de nazis d’abord au silencieux puis à la mitraillette, pour finir à l’explosif. Magique.
– The Dirty Dozen, 1967, de Robert Aldrich. Reprenant le thème de l’association de bad-ass, Aldrich transforme l’assaut final en massacre général et particulièrement violent pour l’époque.
Et voilà, y’en a 30. 😉
Et là je te dis bravo ! Le seul auquel j’ai vraiment pensé dans ta liste complémentaire c’est Les Douze Salopards. Mais en l’absence d’impacts de balles sanglants sur les corps au moment des tirs, je l’ai finalement pas inclus ; et même si le critère « sanglant » n’est pas forcément gage de grande fusillade, loin de là, j’ai préféré vouloir rester cohérent avec la thématique de violence post Wild Bunch. C’est en fait un vrai top post La Horde Sauvage, c’est clair ! Y avait pas une fusillade qui dépote bien aussi dans Le dernier train du Katanga ?
ah La cannionière du Yang-Tsé et son gunfight désespéré en conclusion
pour jouer également au jeu du « il manque » eh ben il manque quelsque reél HK tel que Johnnie To ou Tsui Ark.
Je conseille d’avoir le film Heat After Dark de Ryuhei Kitamura (film jap) qui réussit en 50 min (la durée du film) de nous offrir des gunfights à la japonaise des plus sympathique.
Damned ! mais et le cultissime « Il était une fois la révolution » (a fistful of dynamite) de Moricone… Allons un bon western spaghetti des familles…
Pas belle la scène de fin ? Et la scène du bar en Irlande… Nan mais !!!
Mais puisque je te dis qu’y a forcément des oublis et que vous êtes forcément là pour les combler ROGNTUDJUUUUUU !!!!
moi j’aurai bien mis le final de Way of the Gun qui est en plus un hommage à l’ Horde Sauvage
Un fabuleux top que tu nous sort là… J’ai encore mal à ma culture cinématographique, plus je passe de temps sur ton blog et plus je me dis que vraiment je ne connais que dale au ciné! Je crois que je vais piocher allègrement dans ce classement pour enrichir mes connaissances du ème art.
Heureux de voir qu’Open Range est cité dans ce top, que j’ai eu la chance de voir en salle!
Merci mon bon John, et vraiment une nouvelle c’est un excellent billet! 🙂
Et aussi la scène de la soupe aux choux, quant le Glaude pète !… Ah non là je m’égare
Ah John, un plaisir quasi extatique m’a saisi en lisant ton top sur lequel je suis à fond en phase pour la grande majorité (je vais m’empresser de visionner la minorité des films que je n’ai pas vus y figurant)! Quel pied d’y trouver le sublime Les anges de la nuit, le superbe Miller’s crossing, le magnifique L.A Confidential, le grand Copland, qui sont des films trop sous estimés à mon avis mais que ta cinéphilie gunfigthesque te permet de réhabiliter et de faire connaître aux fidèles de ce blog:-)
Perso, j’y aurais bien placé Volte Face même si John Woo est déjà bien présent, la scène du bar dans A history of violence, où Viggo Mortensen est rattrapé par ses démons, de nombreux flingages issus des Dirty Harry, bien sûr True romance (inoubliable)et j’en oublie encore et encore…
Thanks pour ce boulot de titan et pour le plaisir partagé!!!!
Bravo pour ce joli classement. La Horde sauvage mérite effectivement sa première place (petite correction si vous le permettez, c’est William Holden, et non Robert Ryan, qui interprète Bishop).
Et je rejoins les commentaires sur La Canonnière du Yang-Tsé. C’est un final qu’on oublie pas.
A titre personnel, j’aurais toujours une petite place pour la scène du centre commercial dans The Mission et quelques belles fusillades dans Shoot’em Up.
(C’est chiant d’être féru de ciné, faut toujours qu’on en rajoute… ^_^)
Alors pas vu The Mission, et Shoot ’em up, c vrai que c’est fun mais le film est tellement débile que finalement je l’ai écartée 🙂 Sinon merci infinimennt de m’avoir corrigé pour la boulette Robert Ryan/William Holden, je fais la bourde à CHAQUE FOIS entre ces deux acteurs, c’est hallucinant. Grace à toi, erreur corrigée. Merci pour ton indulgence et merci d’avoir laissé un comm’ !
Comme tous le monde, je te dis bravo pour ton choix particulièrement judicieux et les explications fort pertinentes qui les justifient. Comme je n’ai pas vu certains des films cités, il me reste deux trois trucs chouette à découvrir. La Horde sauvage en number one, c’était difficile de faire autrement. Sans oublier que tu aurais pu, pour ce même film, mentionner le flinguage du début à la sortie de la banque. Sur le cul ça m’avait laissé à l’époque. Et je ne savais pas que le meilleur était à venir.
Bon, histoire de ramener ma fraise, je mentionnerais le final de Full métal jacket. Toute la scène avec la petite sniper viet (à partir du moment où le premier ricain se fait descendre), ça valait quand même franchement le détour.
Mais bon, t’as pas fait un top 50. Faut bien faire des choix.
Pour Full Metal Jacket, figure toi que j’ai longuement hésité à l’inclure dans la liste parce qu’en effet la scène de la sniper viet dépote carrément et surtout c’est vraiment l’un de mes films préférés mais bon…. voilà ! Et en fait, la scène, j’ai l’impression, ne correspond pas tout à fait aux « critères » d’une fusillade dans les formes. C’est plutot un tireur qui fait un carton sur des GI’s complètement paniqués. Très grande scène assurément en tout cas.
J’espérais bien trouver celle d’Open Range dans ta liste… Ouf, elle y est !
L’honneur est sauf ! 😉 Merci d’etre passé ici 🙂
Jolie liste, mais quand même 2 oublis difficilement pardonnables : Matrix (https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=qzHlLJyH2q8) et John Rambo (https://www.youtube.com/watch?v=hnTlgjynIG8&feature=related). Et puis, pour Le Syndicat Du Crime, j’aurai plutôt cité le gunfight de fin de sa séquelle : https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=_NU6dnnM36Y
Bons choix… j’ai songé à Matrix et John Rambo, ce ne sont pas des oublis… Mais pas retenu Matrix pour la nature virtuelle des gunfights qui me dérangeait, ni John Rambo pour l’aspect compulsif/boucherie….
Bon petit classement et en plus avec la fusillade finale de Way of the gun. Heat reste un putain de classique. J’aime beaucoup aussi celles du marché dans le bon, la brute , le cinglé. Desperado, Death sentence. Y’a plus qu’a elargir et faire le même genre de classement pour bastons, explosions, courses poursuite..
… de bien « beaux » (ou disons plutôt: intenses) moments de cinéma. Allez, je ne résiste pas au plaisir d’ajouter mes propres fusillades d’anthologie, auxquelles beaucoup de monde aura sans doute déjà pensé:
– le film « Ronin » de John Frankenheimer (1998) nous gratifie de quelques échanges de tir nourris bien sympas, notamment la scène sur les quais de la Seine avec un Sean Bean qui vomit tripes et boyaux…
– dans la catégorie « film de guerre qui vous prend à l’estomac », outre le Soldat Ryan déjà cité, il conviendrait d’ajouter « la fine ligne rouge », chef-d’oeuvre de Terrence Malick (1999), avec l’insoutenable assaut à la baïonnette du campement japonais (si après ça vous aimez encore jouer au petit soldat, c’est que vous êtes bon pour l’asile)
– « The Town » de et avec Ben Affleck (2010) recèle également quelques échanges de rafales assez jouissifs, notamment à la fin lorsqu’il devient évident que Jeremy Renner (un de ses premiers « grands films ») ne se laissera pas prendre vivant par le SWAT… HEAT n’était probablement pas loin.
– Dans « démineurs », de Kathryn Bigelow (2009), la scène de sniping dans le désert vaut également le détour, notamment par son étonnante et irréelle lenteur (une grande dame est aux commandes, et ça se voit)
– dans la catégorie « joyeuse mousquetterie », citons « le dernier des Mohicans » de Michael Mann (1992, déjà…), avec notamment une scène de fin d’anthologie (si si, le mousquet permettait de tirer en rafale, il suffisait de s’en procurer une douzaine…), et « The patriot » de Roland Emmerich (2000) qui montre parfaitement la complémentarité de l’arme à feu et du tomahawk en combat rapproché…
– Et enfin, le cinéma français sait aussi défourailler avec vigueur, par exemple dans la scène finale du « Convoyeur » de Nicolas Boukhrief (2003), lors de l’assaut de la société de transport de fonds, avec notamment un usage assez… détonnant d’une grenade aveuglante « flash-bang ». Ou encore « L »ennemi intime », de Florent Emilio Siri (2007), qui permet de se faire une petite idée de l’effet d’un tir de suppression par une MG42 dans le bled.
Il y en a sûrement bien d’autres…
Je rajoute ma pierre à l’édifice avec la fusillade du « Cinquième élément » (ne serait-ce que pour le fond sonore, halalala) et « Le bon, la brute et le cinglé » (celle qui a lieu au marché, avec vue aérienne).
La fusillade de Django Unchained , quand Jaimie Foxx défouraille tout ce qui bouge à Candyland ou celle avec les employés de la companie minière autralienne .
Allez, je rajoute ma petite pierre à l’édifice. De cette bien belle liste, voici mes gros kiffs manquants et marquants :
– Le dernier samaritain, avec l’ours en peluche et le flingue caché dedans, une scène drôle et cinglé à la fois, avec un willis loser absolument grandiose)
– L’arme fatale 1 (Le one shot final et simultané de Riggs et Murtaugh sur Gary Busey! Tout simplement classe!)
– Les 7 mercenaires ( La scene finale certes mais surtout le one shot du type qui s’enfuit à cheval)
– Derniers recours (Une fusillade finale démesurée, exagéré mais diablement jouissive)
– Le syndicat du crime 2 (la fusillade finale)
– Il etait une fois dans l’ouest
– Equilibrium (La première fusillade!)
– Breaking News (Toute la scène de l’immeuble)
– Fulltime Killer, The mission (et d’autres fusillades de Johnny to que j’oublie certainement…)
Très bon classement (en même temps il n’y a que des classiques) mais j’aurais rajouté kick-ass soit pour le sauvetage en vue FPS, soit pour le corridor.
Je vous conseille un premier film australien « Son of a Gun » de Julius Avery
Un bon polar er de bonnes scènes de fusillades , influencées par Michael Mann -voire « Thief » son premier long- métrage et « Heat »