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Marathon comédie (partie 1), à l’ouest rien de nouveau – en direct de Séries Mania

Marathon comédie (partie 1), à l’ouest rien de nouveau – en direct de Séries Mania

Note de l'auteur

Rendez-vous du Festival SériesMania devenu incontournable, le « marathon comédie » avait lieu ce dimanche après-midi, programmant plusieurs épisodes de six séries comiques inédites en France : Man Seeking Woman, Dreamlands, Catastrophe, The Jews are coming, La Théorie du KO et Please Like Me. Nous étions à la première séance, qui diffusait les trois premières. Constat général : le modèle de la comédie romantique et les clichés hétéronormés qui l’accompagnent semble faire un retour en force, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle.

Man Seeking Woman (Etats-Unis, FXX)

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© FXX

 En narrant les déboires amoureux de Josh (Jay Baruchel), aussi maladroit qu’idéaliste, Man Seeking Woman est une comédie potache, classique dans sa forme, son rythme et ses protagonistes. Mais c’est dans le style de son humour, qui se révèle furieusement corrosif et d’une absurdité jouissive, que la série trouve son originalité, et maintiendra sans doute l’attention du spectateur au-delà des deux épisodes diffusés ici. En mettant littéralement en scène certaines expressions, ou craintes, de ce « héros », les femmes se transforment en troll et les pénis disparaissent, littéralement. Ce parti-pris permet une véritable mise à distance de toutes ces angoisses, et permet de renouveler ces intrigues de « rom-com » générationnelles pourtant déjà largement éculées.  

Dreamlands (Australie, ABC1)

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© Dreamland

Un bureau, des fonctionnaires qui décident de la politique urbaine de la ville : c’est exactement à cela que se résume Dreamlands, à une fusion de Parks and Recreation et The Office, mais en pire. Dans les locaux de l’agence gouvernementale ABC, des employés paresseux et hypocrites occupent ainsi leur temps en design d’un nouveau logo, décision de construction de nouveaux lotissement ou aménagement de jardins communautaires. Rien de très passionnant, et surtout rien de très nouveau. Car à force d’insister sur la filiation à d’autres comédies du même accabit, Dreamlands saute aux yeux pour ce qu’elle n’est pas : originale, ou drôle. Personnages caricaturaux, intrigues surfaites et clichés misogynes: il n’est donc pas nécessaire de s’attarder sur Dreamlands, et pour les adeptes du genre, autant en revenir aux deux séries essentielles dont elle s’est nourrie sans les digérer.

Catastrophe (Angleterre, Channel 4)

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© Catastrophe

Catastrophe se résume à ce jeu de mot bien convenu, mais de circonstance : c’est une sitcom romantique qui porte bien son nom. Point de départ de la série : un américain et une anglaise se rencontrent, ils font l’amour, une fois, deux fois, quarante fois. Il rentre aux Etats-Unis, elle tombe enceinte, il revient. Il est coureur de jupon, elle approche de la quarantaine. C’est à cela que les personnages se résument, et c’est justement ce qui fait la pauvreté de la série, qui se fonde toute entière sur ce détournement de la comédie romantique sans inventivité, et ne semble finalement apporter rien d’autre qu’une déclinaison autour de cette question, que pose le pilote : que se passe-t-il si deux personnes qui n’ont rien à voir, et sont bourrés de défaut (un coureur de jupon et une loufoque) prennent le ‘risque’ de rester ensemble ? En plus de n’être guère appétissante et d’avoir une date limite déjà calculée (la naissance de l’enfant conçu dans le pilote), ce postulat était déjà formulé par d’autres comédies diffusées à la rentrée (From A to Z, You’re the Worst) et n’annonce donc rien de très palpitant.

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