Marseille Web Fest (Journée 1 : Vendredi 17 Octobre)

Comment allier l’agréable à l’agréable ? Prendre le train à la mi-octobre pour aller découvrir le Marseille Web Fest et profiter de la douceur des soirées marseillaises.

Petit frère du L.A. Web Fest, le Marseille Web Fest est le festival international de web série de fiction de Marseille, 2 jours de conférences et projections de web séries pour les pros et les autres, pour notre plus grand plaisir.

Pendant que les copines sont partis de leur côté assister à une conférence sur le droit d’auteur à l’heure du digital, moi je me suis dirigée vers la salle des projections pour découvrir quelques unes des 25 web séries proposées.

Au programme : An African City (Ghana), But I’m Chris Jericho (Canada), Mission Back Up (Allemagne), SOS : Save Our Skins (Canada, UK) et Manigances (Canada).

An African City : L’histoire de 5 amies ghanéennes, belles, accomplies et déterminées qui reviennent au pays pour retrouver leur vie et peut être trouver l’amour. Mais comment accorder leur réussite et leur modernité face à la pression de la culture plus traditionnaliste de leur entourage au Ghana.

La série est clairement présentée comme un Sex And The City Africain et c’est de là qu’elle tient son titre évocateur. Il faut avouer que cette adaptation est pour le moins savoureuse. On s’amuse d’abord à chercher chez les filles la Samantha ou la Charlotte. Mais vite on oublie ça tant la série dépeint avec humour la société ghanéenne et l’évolution de la place des femmes au sein de celle-ci. Légèrement too much, comme savait l’être parfois aussi sa grande sœur, on se réjouit ici de voir ces femmes modernes nous parler de leurs difficultés à être elles mêmes dans un contexte qui nous ait moins connu.

But I’m Chris Jericho : Chris Jericho, catcheur 6 fois champion du monde, interprète ici une version décalée et exagérée de lui-même. Dans cette web série, il se met en scène en tant qu’ancien catcheur qui tente de se reconvertir dans le théâtre. Ces aventures l’amène à découvrir bien vite que le show business n’obéit pas aux mêmes règles que le catch.

Je trouvais l’idée de départ plutôt amusante. Malheureusement l’humour de cette comédie est vraiment vraiment très lourd. L’humour gras n’étant pas forcément ma tasse de thé, j’avoue que je suis restée assez sidérée devant l’enchainement de blagues coprophiles. Si les personnages avaient été un tant soit peu attachants ou que les histoires avaient eu de l’intérêt j’aurais pu le conseiller à des amis friands de cet humour… mais même pas.

Mission Back Up Earth : Après la transformation inattendue de notre soleil en géante rouge, les humains survivants essaient de fuir le système solaire à la recherche d’une planète colonisable. Une fois cette planète trouvée, la colonisation risque tout de même de se réveler à hauts risques.

Alors là, je dois l’admettre, je n’ai rien compris, mais vraiment rien. Les décors et la réalisation semblent sortis tout droit d’un jeu vidéo, ce qui est plutôt amusant et laisse rêveur entre des effets spéciaux très kitchs et une imagination bien présente. Après 2 épisodes, je ne sais pas si les différents éléments de l’histoire sont supposés faire un tout compréhensible. L’absence frappante de présentations des personnages ou d’explications sur le contexte rend très obscure le lien qui peut bien exister entre les différents personnages ou les scènes successives. J’ai envie de conseiller cette web série essentiellement parce que je voudrais que quelqu’un m’explique.

SOS : Save Our Skins : Deux anglais débarquent à New York pour une convention de science fiction. A leur réveil dans l’hôtel, ils découvrent que le reste de l’espèce humaine a disparu et qu’ils sont seuls dans la ville. Vraiment seuls ? Peut être pas…

L’idée est simple et déjà maintes fois explorée mais le mélange de science fiction et de comédie avec beaucoup de simplicité fait qu’on se laisse facilement prendre au jeu. La vision d’un New York complètement vide et silencieux est assez bluffante. Les deux protagonistes deviennent très vite attachants. Les premiers épisodes sont rythmés par les théories de plus en plus loufoques qu’ils émettent en cherchant la trace d’une autre présence humaine. C’est la simplicité de la série qui m’a conquise et je vais rapidement voir comment me procurer la suite.

Manigances (Saison 2) : La deuxième saison reprend l’intrigue 10 mois après la conclusion de la saison 1. Jonathan Brière doit faire face à ses démons pour connaitre les responsables de la mort de son collègue et ami, Dan Portal. Avec sa nouvelle co-équipière Alex Dubois, il va enquêter en huis clos  pour faire parler 3 témoins capitaux.

Je blame un peu le festival sur ce coup là. Aucune information dans le programme ou au cours de la projection n’indiquait qu’il s’agissait d’une saison 2 et c’est bien dommage. Le concept de l’enquête qui se concentre exclusivement sur l’interrogatoire de 3 suspects isolés dans un hôtel miteux est plutôt sympa. L’ambiance est portée par une réalisation qui joue bien du huis clos et participe à la tension. Les couleurs volontairement très sépia donnent un style un peu western. Je ne suis pas rentrée dedans parce que rien n’était clair au niveau des personnages, ce qui maintenant fait plus sens maintenant que je sais que c’est un début de saison 2. Je retenterais donc avec un visionnage de la saison 1 plus tard pour voir ce qu’il en est.

Pour l’anecdote, nous avons eu la chance de croiser dans les couloirs (pour moi) et d’écouter en conférence (pour les copines) Lance Sloane (Warner Bros Digital), John Cabrera (Acteur, Réalisateur et Scénariste de H+ entre autres) et un visage connu, Jackson Rathbone (Acteur et Réalisateur). Ce dernier est manifestement connu pour son rôle dans Twilight… N’ayant jamais vu Twilight, j’ai dû me rendre à l’évidence, son visage devait m’être familier pour son rôle dans Beautiful People…

Voilà, c’est la fin de cette première journée du festival. N’hésitez pas à partager vos découvertes récentes en web séries dans les commentaires (comme ça mon retour à la réalité parisienne sera plus doux). Et moi je vous dis à demain pour la suite de mes aventures marseillaises.