MOVIE MINI REVIEW : critique de Eddie The Eagle
Les jeux Olympiques, c’est n’importe quoi franchement ! Derrière la machine à fric dégueulasse subsiste cet élan invraisemblable qui pousse irrémédiablement des personnes à se surpasser ! En 1988, aux J.O. d’hiver de Calgary, un Anglais improbable venu de nulle part (et de Gloucester) a réalisé son rêve olympique !!! Michael ‘Eddie’ Edwards, fusion des Rasta Rockett et de Forrest Gump, juché sur des skis géants, s’est vaillamment élancé des tremplins de 70 et 90 mètres lors de l’épreuve la plus tarée du ski nordique, le saut à ski !
Eddie the Eagle, c’est la chronique d’un loser magnifique, l’histoire d’un rêveur obnubilé par le rêve olympique, le destin hors norme d’un prolo qui va inscrire son nom dans la légende olympique… Produit par les tocards derrière l’immonde Kingsman, Eddie the Eagle ne sort jamais des frontières de ce putain de biopic, ce genre cinématographique énervant qui fait mumuse avec l’histoire (la grande comme la petite). Voir le bellâtre/tocard Taron Egerton avec sa moustache, ses grosses lunettes, sa perruque et son menton en avant comme unique forme de talent, se noyer dans un carton-pâte dégueulasse et un ton en perpétuel équilibre entre condescendance et facilité finit par épuiser. Eddie the Eagle n’est qu’un amas de clichés d’une niaiserie affligeante et d’inventions grotesques (le personnage ridicule de Hugh Jackman a été créé de toute pièce). Un feel good profondément méprisant vis-à-vis des faits (probablement un zillion de fois plus passionnant que ce torrent de clichés à 90% imaginaire) et de son héros, Eddie, montré – ouais montré c’est le terme, comme un attardé mental réussissant malgré lui à émouvoir les foules… Dérangeant… Profondément dérangeant…
En salles depuis le 4 mai
2016. Grande-Bretagne/USA/Allemagne. Réalisé par Dexter Fletcher. Avec Taron Egerton, Hugh Jackman, Jo Hartley…
Eddie The Eagle – Bande Annonce Lancement [VOST… par Eklecty-City
