
MOVIE MINI REVIEW : critique de Horsehead
Juste au moment où l’on pense que le cinéma fantastique français ne peut décemment pas faire pire que les purgeasses risibles et sentencieuses comme AUX YEUX DES VIVANTS, L’ÉTRANGE COULEUR DES LARMES DE TON CORPS, LES RENCONTRES D’APRÈS MINUIT ou encore LES NUITS ROUGES DU SCORPION DE JADE, il y a toujours un paladin du navet grandiloquent, un gentilhomme de la baudruche qui vient reprendre le flambeau et nous offrir une œuvre hors norme qui repousse les frontières de la folie! Et ce preux chevalier du grotesque ne nomme Romain Basset et HORSEHEAD est son oriflamme!
Jessica la blondasse au regard de phacochère dépressif fait des cauchemars nanardo-lynchéens (avec du Mario Bava de supérette dedans). Elle est pourchassée par un homme à tête de cheval en plastoc d’une laideur intersidérale. De retour au manoir familial (pas de bol il a du appartenir un jour à Jean Rollin) à la mort de sa grand-mère, elle affronte ses cauchemars, qui ne font que s’empirer, avec une bravoure, une bouteille d’ether et un ridicule magnifiques. C’est l’angoisse pour Jessica (l’inconnue Lilly-Fleur Pointeaux qui a oublié son talent à la maison mais pas ses magnifiques nichons qu’elle arbore régulièrement, Jean Rollin style!!!).
Oui… Bien… Alors… Bon… Donc… Bref… Heu…
C’est proprement impossible de décrire ce naufrage absolu. Un naufrage tant artistique (quelle mise en scène clinquante filmée à la DV dégueulasse indigne d’un porno soft bulgare!) que thématique (c’est la science des rêves pour les nuls, blindée d’ésotérisme de pacotille et de symbolisme toc). Jessica, fusion entre Alice au pays des merveilles et le Petit chaperon rouge, fait face à son grand-père bondieusard fanatique qui parle inexplicablement avec la voix de Barry White (WTF???) et aux délires incestueux et infanticides de sa matrone de mère. Tout ça interprété par des acteurs en perditions, coincés entre un jeu théâtral pathétique et un anglais horriblement scolaire.
Mais le truc qui envoie HORSEHEAD, ce trip sensoriel consternant, au Panthéon nanar, c’est la prétention invraisemblable de Romain Basset. Son sérieux et sa foi inébranlable dans son film font des étincelles… Il pulvérise en poésie pseudo-macabre de carnaval l’inoubliable LIVIDE qui allait déjà très loin dans le nawak rollinesque sans queue ni tête. Romain ridiculise ses ainés et signe un monument filmique proprement ahurissant, nouveau mètre étalon du nanar fantastique made in France…Un putain d’exploit…
En salles depuis le 11 mars
2014. France. Réalisé par Romain Basset. Avec Lilly-Fleur Pointeaux, Catriona MacColl, Murray Head…
Horsehead de Romain Basset – bande-annonce par LesBAdeVivalaCinema
Ca sort d’ou ça, STARFIX production.. ??
Je trouve la critique super violente, voir irrespectueuse sur les bords, je me suis habitué à mieux avec Daily Mars. Le ton là est un peu méchant, je trouve la critique pas spécialement intelligente j’aurais aimé lire quelque chose de plus pondéré et surtout je me pose une question qu’est ce que tu veux voir Docteur No?
idem Valmonthappy. je prends plaisir à suivre Daily Mars depuis quelques temps déjà mais trois choses restent récurrentes:
– Le Docteur No a t-il un pass ciné ou journaliste parce que dépenser son argent pour ne voir que des navets, je ne vois pas trop l’intérêt…
– Le Docteur No a t-il déjà songer à empoigner une caméra pour nous faire voir ce qu’est le bon cinéma?
– le Docteur No aime t il le cinéma?
J’avoue avoir regarder la bande annonce, juste pour les boobs de l’actrice