
MOVIE MINI REVIEW : A Field In England
La drogue illégale du cerveau, c’est mal les enfants (alors que la vodka glacée c’est super). Et les champignons qui rendent idiots aussi. C’est pourquoi Ben Weahtley, le réalisateur anglais du fantastique KILL LIST vous propose A FIELD IN ENGLAND, film institutionnel anglais de prévention contre les dangers des champignons hallucinogènes.
Le XVIIe siècle. La guerre civile anglaise (un pitit cours d’histoire, ça ne fait jamais de mal). Au cours d’une bataille aussi sanguinaire que filmée hors champ, un groupe de déserteurs déserte et se perd dans un gigantesque champ. Ils boivent de la soupe aux champis et le grand nawak cérébral peut commencer. Ben Wheatley ne nous épargne aucun ravage de cette substance naturelle et pernicieuse. Les hallucinations s’enchaînent et les vilains drogués meurent dans d’étranges souffrances psychédéliques en noir et blanc… Et ils l’ont bien mérité ces sacripants junkies !!!
Morale : sachez choisir vos champignons les enfants…
Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer dans la tête au fantasque fantastique Ben Wheatley pour qu’il nous balance un truc pareil ???
Caricature délirante des plus délirants films expérimentaux des 70’s, A FIELD IN ENGLAND est une expérience invraisemblable. Manifestement défoncé par les substances ingurgitées par ses personnages, Wheatley se prend subitement pour Kubrick (les errances mentales de FEAR AND DESIRE), Polanski (le surréalisme crade de CUL-DE-SAC) et Welles (le picaresque mortifère de FALSTAFF). Ok mec ! Mais faut assumer après ! Parce que A FIELD IN ENGLAND, tourné en 12 jours (dans un noir et blanc magnifique soit dit en passant) avec un budget rachitique se vautre dans le grotesque (coucou les faux plans fixes dignes des ZAZ et les délires psychés ringardissimos) et une arrogance inédite chez le réalisateur de DOWN TERRACE. Wheatley enchaîne laborieusement des scènes plus incompréhensibles les unes que les autres. Mais c’est normal, c’est expérimental, ok !
Après le (très) bancal TOURISTES, Wheatley commence à se noyer dans son propre culte… Quelle tristesse…
Disponible en VOD
2013. Grande-Bretagne. Réalisé par Ben Wheatley. Avec Reece Shearsmith, Michael Smiley, Julian Barratt…
PS. La critique enamourée de Gilles Da Costa est par là…
(c’est pas The Killing List mais Kill List menfin)
(cette réaction épidermique de fangirl était en capslock à l’origine, mais c’était un poil agressif)
Et sinon… pour moi, le plus intéressant dans ce film, c’est ce qu’il y a derrière. Les expériences de tournage, le travail du son, le fait qu’ils aient créé leurs propres lentilles à partir de trois fois rien… les choix de distrib UK aussi…
Et ça m’a plu de justement l’interpréter comme un gros doigt d’honneur de la part de Wheatley, pour prouver qu’il peut faire ce qu’il veut quand il veut.
(Mais bon, je l’ai vu avec les yeux de l’amour aussi.)
putain je me foutrais des baffes des fois!!!!
désolé pour cette énorme erreur je corrige ça de suite merci!
sinon, personnellement la technique autour du film de m’intéresse pas. Juste le film.