
MOVIE MINI REVIEW : A La Merveille (aka To The Wonder)
Tout va toujours très bien dans la tête à Terrence… Après les délires mysticohardcore de TREE OF LIFE (avec aussi des moments de cinéma proprement éblouissants dedans) sur la cellule familiale assimilée à la naissance de l’Univers et à un gigantesque diaporama new age, Terrence a décidé de nous parler du vide… Le vide sensoriel, le vide religieux, le vide amoureux… Le vide quoi! Le grand vide-de-la-vie-de-la-solitude-contemporaine-de-notre-société-abrutissante-et- de-nos-subburbs-américains-désincarnés-et-aussi-de-notre-capitale-française-trop-asphyxiante-quoi!!! Un vide intersidéral blindé de monologues intérieurs (dont celui d’Olga Kurylenko en français dans le texte s’il vous plait) poético bidules magnifiquement nanardeux sur le sens de la life qu’elle est trop dur franchement quand y a pas l’amour quoi. La poésie naïve en prose ça décape…
Neil, homme mutique super mutique (le fantomatique Ben Affleck, qui doit se demander ce qu’il fout là) navigue entre deux femmes, Marina (Olga K. en mode hystéro qui sait pas ce qu’elle veut, une fille quoi) et Jane (Rachel McAdams, blondasse insipide de passage, à l’image de sa carrière) qui ont des pensées ésotériques spectaculairement inintéressantes. Des trucs de filles sur l’amour. Y a aussi un prêtre en plein crise de foi qui pense tout haut en espagnol (c’est Javier Bardem en mode comique involontaire).
Voilà voilà… Terrence film ce truc d’une noirceur sépulcrale à grand coups d’images étourdissantes (la scène des bisons est sensationnelle) et de crétinisme puéril tout aussi étourdissant. Les émotions, les interactions les relations humaines sont impossibles… Personne ne communique. Chacun reste dans sa bulle et détruit systématiquement les (rares et pathétiques) tentatives d’échanges. Bref Terrence, il est un peu en mode dépression nerveuse limite létale. Résultat A LA MERVEILLE est un spectacle totalement incroyable. Beau et grotesque… Puissant et ridicule… Passionnant et consternant de vacuité… Un grand film mystique vide (enfin pas tant que ça) sur le vide. Et ce truc fascinant quelque part pourrait durer des heures, des jours des siècles… T’as pensé aux antidépresseurs Terrence?
En salles depuis le 6 mars
2012. USA. Réalisé par Terrence Malick. Avec Ben Affleck, Olga Kurylenko, Rachel McAdams…
https://youtu.be/g-t3l6T53V8
Mince ! J’attendais avec impatience sa sortie, ça refroidit un tantinet mon enthousiasme. Sans rire, je suis sûr que ça doit être un peu plus profond que cela, il ne peut pas s’être limité à une pléthore de sentiments dépressifs sur fond d’une fausse profondeur. Par contre, le coté paradoxal du film ne m’étonne guère.
Détrompe toi. J’suis un grand Fan de Malick. Et ça a été la douche froide. C’est l’esthétisme irréprochable qui te fait tenir tout le film. Le reste est complètement vide. Impossible de rentrer dans l’histoire, ou d’avoir de un tout petit peu d’empathie pour les personnages.
Là où « Tree of life » trouvait presque un discours universel, « A la merveille » est tout seul dans son délire…
ce truc est à la fois hermétique, grotesque (la voix off en français dans le texte est juste risible) et visuellement étourdissant par moments. Très étrange quoi!