MOVIE MINI REVIEW : Carrie, La Vengeance

MOVIE MINI REVIEW : Carrie, La Vengeance

Note de l'auteur

 

 

 

Dans le bal hollywoodien nanardesque et consternant des remakes inutiles, cette fin 2013 envoie du rêve… Avant OLDBOY version Spike Lee et le redouté ROBOCOP version José Padilha, c’est le mythique CARRIE de Brian De Palma qui passe à la broyeuse post-moderne bidule décérébrée. La seule idée vaguement originale est d’avoir confié la mise en scène à une femme. Une femme avec du talent ça aurait été mieux…
Parce que Kimberly ‘BOYS DON’T CRY’ Pierce s’avère incapable de s’approprier ce livre et ce film légendaires. Comme écrasée et inhibée par l’ampleur de la tâche, Kimberly se réfugie dans le nawak de compétition et la nanarditude numérique des temps post-modernes.
Déjà, bébé Carrie vient au monde dans des circonstances aussi tarées que grotesques, sa bigote de môman découvrant son existence au cours d’un accouchement nanardissimo. C’est mal parti dans la vie et Julianne Moore (qu’on a connu beaucoup plus inspirée) cabotine comme c’est pas permis et pulvérise les limites du ridicule. Mais elle va trouver, sur sa route nanarde, une adversaire redoutable, la fantastique Chloë Grace Moretz! Après avoir salopé n’importe comment le remake (inutile lui aussi) du génial MORSE, Chloë nous gratifie d’une gigantesque prestation WTF. Quelle casserole de la 1527930168764ème dimension. Bref on a droit à un trio de déesses de l’humour involontaire et l’absence absolue de talent.
Sinon CARRIE 2013 plagie, quasiment scène par scène, le film originel. Y a rien quoi! Pas d’imagination. Pas d’audace. Pas de trahison. Rien bordel! Carrie se fait toujours martyriser par ses connasses de camarades de classe (via les réseaux sociaux, on est au XXIè siècle quand même) et elle se vengera avec ses pouvoirs télé-mongolo-kynésiques en CGI tout pourris pendant l’incontournable prom night, climax ébouriffant de crétinisme et d’humour involontaire.
En fait Kimberly nettoie son film de tout le soufre religieux et sexuel de l’original. CARRIE LA VENGEANCE plonge même dans un conformisme bondieusard assez dégueulasse. Ce truc, subversif à l’origine, se transforme implacablement en produit insipide et interchangeable à destination des teenagers décérébrés… La honte quoi!

En salles depuis le 4 décembre
2013. USA. Réalisé par Kimberly Peirce. Avec Chloë Grace Moretz, Julianne Moore, Gabriella Wilde…

La critique à Raymond, c’est par là…

 

 

Partager