Movie Mini Review : critique de [•Rec] 4 Apocalypse

Movie Mini Review : critique de [•Rec] 4 Apocalypse

Note de l'auteur

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En 2007 [•REC] (found fortage zombiesque très malin à défaut d’être original) symbolisait la vitalité délirante du cinéma de genre espagnol. Après deux suites catastrophiques, Jaume Balagueró revient, sans son acolyte Paco Plaza, avec un quatrième épisode qui symbolise la décadence artistique total de ce cinéma ibérique tant aimé, ravagé dorénavant par le cynisme et la facilité.
Bon déjà, on aurait dit que [•REC] 2&3 ils existeraient pas mais en fait un peu quand même. On se retrouve donc directement dans l’immeuble matriciel où la gourdasse de journaliste est secourue (pardon????????) par deux bellâtres à la recherche de leurs neurones et de leur talent et, accessoirement, de survivants. Elle se réveille vaguement amnésique (coucou RESIDENT EVIL) sur un bateau en CGI dégueulasses, paumé en pleine mer avec ses deux sauveteurs neuneus, une vieille Alzheimer qui sert à rien rescapée du mariage de [•REC] 3, des militaires incompétents (pléonasme!), un nerd ventripotent et des scientifiques nanar qui font des expériences nanardes pour trouver un anti-viral nanar. Tout va partir en vrille et Jaume va se lancer dans le plagiat éhonté de la franchise ALIEN, de 28 SEMAINES PLUS TARD et de HIDDEN (coucou le climax hallucinant de crétinisme).
Fini le found footage épileptique (ça c’est bien), bonjour la shaky cam vomitive et la connerie généralisée (ça c’est moins bien). C’est que c’est littéralement impossible de trouver ce qu’il y a de pire dans ce truc! On est submergé par l’intrigue nawesque qui relève du foutage de gueule hystérique et paresseux à la fois, un casting de tocards en fusion (Manuela Velasco, la génisse au bec de lièvre est toujours aussi insupportable tandis que le jeu d’Ismael Fritschi relève du crime contre l’humanité) et une mise en scène dénuée de la moindre imagination. Bref c’est la consternation. Ce sous-produit, clone des pires zèderies US désincarnées, pue le cynisme et le mépris. Jaume abandonne tout créativité (le truc qui faisait le charme des prods espagnoles). Ne reste plus qu’un rollercoaster indigent et incompréhensible qui rivaliserait presque avec notre inoubliable HORDE nationale de sinistre mémoire…
Ainsi commença le déclin de Zarathoustra…

En salles depuis le 12 novembre
2014.
Espagne. Réalisé par Jaume Balagueró. Avec Javier Botet, Manuela Velasco, Paco Manzanedo…

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