MOVIE MINI REVIEW : critique de 13 Hours

MOVIE MINI REVIEW : critique de 13 Hours

Note de l'auteur

13-HOURS

 

 

 

Quand ce taré pyrotechnico-épileptique de Michael Bay s’attaque au film de guerre à résonance géopolitique, la sulfateuse à neurones est de sortie ! Version mongolo du déjà plus que tendancieux La Chute du faucon noir à Ridley Scott (avec tous ces glorieux marines massacrant du somalien à gogo dans une orgie de filtres jaunasses dégueulasses et d’apologie patriotique de la mort et du sacrifice) mâtinée du mythique Alamo à John Wayne, 13 Hours s’attaque à un événement qui a traumatisé l’Amérique à l’époque (et encore aujourd’hui) : la mort de l’ambassadeur Chris Stevens le 11 septembre 2012.
Benghazi, Libye, peu après la chute de Kadhafi… L’anarchie la plus complète règne sur le pays. Tous les occidentaux sont partis. Sauf les Américains. Une base (pas vraiment) secrète de la CIA et la représentation diplomatique de la ville sont violemment attaquées par des méchants indéterminés (probablement islamistes mais ce brave Michael Bay n’aura jamais le courage de l’affirmer) armés de kalachnikovs et de lance-roquettes… Une escouade de six mercenaires (armés de fusils mitrailleurs surpuissants et de gigantesques paires de testicules en titane de téflon inoxydable) va réussir, à elle seule, à contenir cet assaut sanglant !
Cette incroyable mais authentique histoire de héros sacrificiels, ben le Michael Bay, avec tous ses artifices artificiels, il sait pas trop quoi en faire… Ni pamphlet politique condamnant les absences coupables d’une administration US incompétente, ni conte moral glorifiant le dépassement de soi, ni déluge tétanisant de feu et de sang (ce à quoi on s’attendait de la part de ce formaliste fou), 13 Hours végète paresseusement dans les limbes du sentimentalisme lacrymal dégueulasse. Michael Bay s’attache beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup trop aux insupportables pleurnicheries de ces soldats d’élite (ces gros nounours hipsters défoncés aux stéroïdes qui passent leur temps à chialer) et oublie toute forme d’ambition. Le climax tant attendu, ce combat sanguinaire de 13 heures, se vautre dans le nawak filmique incompréhensible (on perd totalement la notion du temps, pourtant au cœur des événements).
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Michael Bay se retient devant ce sujet beaucoup trop sulfureux pour ses petites épaules de formaliste décérébré. Alors qu’il réussissait à transcender totalement son sujet avec No Pain No Game (et ses bodybuilders crétins kidnappeurs de pacotille), Michael Bay fait sa mijaurée timorée formatée effarouchée. Ne reste qu’une ode imbécile à la guerre et à la mort et à l’esprit de corps… Un délire patriotique US ambigu de plus. Perdu entre le culte de l’individualisme et du devoir face à l’incompétence de son propre gouvernement et le spectacle le plus politiquement correct possible.
Michael Bay ne possède ni le talent formel de Ridley Scott, ni la puissance politique de Kathryn ‘Démineurs’ Bigelow, ni la naïveté de John Wayne… Loin de la fureur espérée, 13 Hours se vautre dans un sentimentalisme gluant tout en slo-mo bariolé virant au grotesque (avec racisme latent de circonstance)…
Quant à la véracité des faits, revendiquée haut et fort par le Michael, on peut doucement rigoler…

En salles depuis le 30 mars
2016. USA. Réalisé par Michael Bay. Avec John Krasinski, Pablo Schreiber, James Badge Dale…

 

 


13 Hours : bande-annonce #2 VOST par inthefame

 

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