MOVIE MINI REVIEW : critique de Alleluia

MOVIE MINI REVIEW : critique de Alleluia

Note de l'auteur

ALLELUIA

 

 

 

Les honeymoon killers Martha Beck et Raymond Fernandez (ce nom me dit vaguement quelque chose) fascinent les réalisateurs depuis leur légendaire périple sanguinaire à la fin des années 40. Depuis le sépulcral HONEYMOON KILLERS de Leonard Kastle jusqu’à ce grand malade de Fabrice Du Welz sans oublier Arturo Ripstein (PROFUNDO CARMESI). Comme d’habitude Du Welz plonge ce couple fusionnel meurtrier dans un trip viscéral où eros et thanatos se tripotent frénétiquement les zones érogènes sur les cadavres de femmes solitaires, véritables agneaux sacrificiels d’un culte païen à l’amour fou.
Maria (la surflippante Lola Dueñas) tombe amoureuse de Michel (un Laurent Lucas tout en suavité dégénérée). Folle amoureuse… Mais vraiment folle dingo du ciboulot quoi!!! Quand elle découvre que ce pauvre type n’est qu’un escroc minable qui dépouille les âmes perdues, elle va se joindre à lui et le mener (par le bout de la bite) dans un périple meurtrier. C’est qu’elle est d’une jalousie délirante. Une jalousie mystique qui la pousse au meurtre sauvage. Et rituel…
Du Welz traite ces Bonnie & Clyde déviants (on pense aussi au couple du génial GUN CRAZY) comme les dévots fanatiques d’un culte païen. Un culte fascinant et répugnant à la fois. Où l’assassinat se métamorphose en catharsis orgasmique qui ne fait que renforcer leur union et les plonge de plus en plus dans la démence. Et la mise en scène baroque de Du Welz (traumatisé par le MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE à Tobe Hooper) suit au plus prêt ces amants maudits et divins dans une transe naturaliste couplée à un minimalisme clinique proprement terrifiant.
On ne sort pas indemne de ce conte romantique noir comme la mort et noir comme l’amour. Un évangile taré d’une crudité étouffante…

En salles depuis le 26 novembre
Belgique/France. Réalisé par
Fabrice Du Welz. Avec Lola Dueñas, Laurent Lucas, Héléna Noguerra…

Trailer : 

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