MOVIE MINI REVIEW : critique de American Hero

MOVIE MINI REVIEW : critique de American Hero

Note de l'auteur

AMERICAN-HERO

 

 

 

Y a les super-héros multicolores made in Disney qui sauvent le monde tout en nous lavant le cerveau à l’eau de javel pseudo-pop.  Y a les super-héros made in DC-Warner méga-giga-tera-péta-yotta-glagla névrosés du cerveau de leur vie de merde qui sauvent le monde tout en massacrant la population dans une orgie crépusculaire de CGI. Et pis y a Melvin. Le super anti-héros de la Nouvelle-Orléans. Avec ses putains de super-pouvoirs, il joue au super-loser, au super-drogué de la marijuana qui rend idiot, au super-alcoolique queutard et au super-papa indigne ! Melvin, c’est le super-tocard de la Louisiane ! Perdu dans son ghetto oublié de l’Amérique, il va arpenter (entre deux bitures carabinées avec ses potes aussi tarés que lui) les chemins tortueux de la rédemption…
Melvin, c’est le fantastique Stephen Dorff… Et American Hero (imaginé comme un mockumentaire mais dont le concept se casse très vite la gueule), c’est aussi le portrait, en creux, de cet acteur magnétique, de ce loser flamboyant à l’une des filmographies les plus surréalistes de tous les temps (mais attention ! Personne ne peut rivaliser avec le dieu du nawak capillaire Nicolas Cage), qui l’a vu alterner les pires purgeasses (coucou Alone in the Dark d’Uwe Boll) avec les films d’auteurs flamboyants (coucou l’hypnotique Somewhere de Sofia Coppola) !
Quelle surprise colossale de voir le tâcheron briton Nick Love (réalisateur du fascistoïde The Sweeney) nous balancer un truc aussi libre et sulfureux ! Film de sale gosse énervé, détournant les codes d’un genre en pleine décadence artistique, débordant de tendresse pour ses parias dégoulinants d’humanité, American Hero (l’anti-Hancock) déborde d’énergie et d’humour et de cette rage de vivre qui coule dans les veines de chaque habitant de cette mégapole suppliciée. Ces american hero sont les survivants d’un quotidien sans espoir… Et Melvin est leur super héraut… Incontrôlable, infantile, borderline, drôle, émouvant… Humain quoi !

En salles depuis le 8 juin
2015. USA. Réalisé par Nick Love. Avec Stephen Dorff, Eddie Griffin, Bill Billions…

 

 


American Hero Bande-annonce VOSTFR par allocinoche

 

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