MOVIE MINI REVIEW : critique de Anomalisa

MOVIE MINI REVIEW : critique de Anomalisa

Note de l'auteur

ANOMALISA

 

 

 

Quelle surprise ! C’est toujours la fête à la dépression dans la tête à ce grand optimiste de Charlie Kaufman ! Depuis qu’il a débarqué dans le cinéma expérimentalo-branchouille US avec le fantastique Dans la peau de John Malkovich réalisé par Spike Jonze, le gars Charlie nous raconte presque toujours les mêmes délires délirants sur la perception tordue de la réalité et sur la noirceur incommensurable de l’âme humaine. Une noirceur à proportion cosmique. Sans jamais aucun espoir de salut… Mais tout ce désespoir est asséné avec un talent et un humour hors du commun !!!
Ben, avec Anomalisa, on est pas dépaysé quoi !!! Première incursion du bonhomme dans le cinéma d’animation (ici des poupées en stop motion sidérantes d’humanité), Anomalisa (tirée de sa pièce de théâtre expérimentale) suit les déboires d’un certain Michael Stone, conférencier spécialisé dans le management. Dépressif au plus haut point, Michael s’enferme dans sa méga-névrose de l’espace, où chaque personne qu’il croise, homme, femme, enfant, est un clone au visage et à la voix identique (celle du grand Tom Noonan). Bref, la folie paranoïaque s’est emparée de lui. Jusqu’au jour où il rencontre Lisa, seule personne humaine à ses yeux. Leur amour survivra-t-il à ce monde oppressant digne d’un épisode schizoïdo-schizophrène de la Twilight Zone ??? À votre avis ?
On le changera jamais ce pauvre Charlie ! Toujours là à nous balancer des contes fascinants d’inventions formelles et narratives doublés de trip tarés au cœur de la plus sombre et désespérée des psychés humaines. Plus l’espoir de salvation semble se rapprocher, plus violente sera la chute… Et Duke Johnson transcende totalement cette triste histoire d'(an)amour avec ses incroyables marionnettes aux imperfections portées en étendard. Par moments, ces figurines prennent littéralement vie !!! Pour un résultat dérangeant… Et finalement terrifiant… La vie n’est qu’une gigantesque aliénation. Une torture infinie. Un putain d’océan de solitude où chaque instant de bonheur vous broie l’âme et vous renvoie à votre pauvre statut d’animal vulgaire qui vit sans savoir pourquoi !!! Y a de la joie quoi !

En salles depuis le 3 février
2015. USA. Réalisé par Duke Johnson & Charlie Kaufman. Avec les voix de David Thewlis, Jennifer Jason Leigh, Tom Noonan…

 


Anomalisa : bande-annonce VOST par inthefame

 

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