
MOVIE MINI REVIEW : critique de Antigang
Quand le gentil tâcheron Benjamin Rocher (aux manettes de l’épouvantable La Horde et du sympatoche Goal of the Dead) se prend subitement, comme ça, comme pris d’une transe formaliste irrésolue toute en slo-mo dégoulinante, pour Michael Mann (celui des polars 80’s ! Pas celui des navets contemporains genre Hacker), le génocide neuronal est à prévoir. Et on n’est pas déçu du voyage !!! Remake (nan mais quelle putain de drôle de mauvaise idée) du fascistoïde et néanmoins briton The Sweeney (lui même adaptation ciné d’une série culte des 70’s), Antigang fait dans le polar énervé bling bling, rutilant comme des enjoliveurs de muscles cars californiens et con à boire de l’eau de javel en cocktail.
Serge Buren (vivent les anagrammes faciles), dinosaure barbu de la police aux méthodes expéditives (un Jean Reno plus pachydermique et inexpressif que jamais) et son unité de têtes brûlées affrontent n’importe comment, en dépit du moindre soupçon de réalisme et en plein Paris, un gang tout vilain tout plein de braqueurs de banques et un scénario délicieusement nawesque.
Les gunfight interminables et mongolos s’enchaînent entre deux vannes pas drôles (histoire de désamorcer la violence décomplexée) et une horde d’acteurs en perditions (coucou le sidekick énervant Alban Lenoir et coucou la casserole rouillée Caterina Murino). Benjamin se croit dans Heat alors qu’en fait, lui et ses héros végètent dans un crossover de Navarro et Julie Lescaut défoncés au crack.
Heureusement, la générosité et la légèreté ambiante (on est à des années lumières du discours scandaleux de The Sweeney, et ça c’est bien !) parviennent miraculeusement à sauver Antigang du naufrage. C’est que tout ce petit monde s’amuse beaucoup dans ce gigantesque concours de bites et de fusils d’assaut. On est devant une espèce de navet flamboyant, vulgaire, à l’image aveuglante de laideur et aux placements de marques les moins subtils de l’univers ! Mais un navet tonitruant et sympathique qui se suit avec un réel plaisir (coupable, très très très très coupable). Étonnant quoi !
En salles depuis le 19 août
2015. France. Réalisé par Benjamin Rocher. Avec Jean Reno, Alban Lenoir, Caterina Murino…
ANTIGANG – Bande-Annonce Teaser [VF|HD1080p] par Lyricis
Je trouve la critique médiocre, le film eSt très agréable à regarder. Il y a un bon jeu d’acteur, une histoire. Pourquoi autant de méchanceté limite gratuite ? ??
et pourquoi pas..? 🙂
Si je comprend bien:
C’est de la merde, mais vous avez quand pris du plaisir à le voir. Puis vous vous êtes trouvé honteux et coupable d’avoir ainsi pu aimer regarder un film français de ce genre.
Donc, vous le descendez mais en lui laissant deux étoiles et demi quand même.
oui pourquoi pas..? 😀
Oui, j’ai pensé a conclure moi-même comme ça 🙂
ça te dirait un coup de quéquette?