
MOVIE MINI REVIEW : critique de Autómata
Le gars espagnol Gabe Ibáñez, il veut faire de la S-F. C’est bien. Alors Gabe, il a branché sa plus belle machine à photocopiller, l’illustre Plagiax 5000®, réglée en mode » robotique et fin du monde » et il y a foutu absolument tout ce qui lui est tombé sous la main et les yeux en matière de S-F produite ces 25 dernières années (Ghost in the Shell, Brazil, Blade Runner, I Robot, Real Humans, District 9, Les Fils de l’homme, Hardware, L’Armée des 12 singes, La Planète des singes : L‘Affrontement, 2019 après la chute de New York, Diesel, le clip génial All is Full of Love, Ken le survivant et une pelletée d’autres trucs). Et le résultat, hautement improbable, sorti des entrailles de cette engin infernal s’appelle Autómata !
2044. C’est la lose… Le réchauffement climatique a tout réchauffé tout partout avec une logique implacable… Moins de 1% de la population survit dans des mégapoles agonisantes. Et les robots, créés pour aider l’humanité, commencent à partir inexplicablement en vrille. Un assureur du futur (ces mecs existeront toujours, même après la fin du monde !!!) va enquêter sur ces androïdes qui semblent avoir oublié les règles élémentaires de la robotique chères à Isaac Asimov.
Quel truc étrange ! Si visuellement Gabe Ibáñez se noie corps et âmes dans la citation à gogo (absolument chaque plan semble provenir d’un autre film), sur le fond Autómata traite de son sujet (éculé) avec une profondeur étonnante. L’intelligence, la conscience, la vie, l’extinction… Ces thématiques passionnantes sont au cœur de l’intrigue. Et, en ayant délibérément banni les CGI pour des SFX mécaniques (comme le décevant Chappie, produit à peu près en même temps), Gabe parvient à humaniser ses robots au design classique mais magnifique. Le problème, c’est que cette série B sympathique se traîne quand même un peu, Gabe Ibáñez n’arrivant jamais à transcender son intrigue et son manque criant de dollar$. Autómata, au casting international hautement improbable (dont une Mélanie Griffith au visage plus plastifié que celui des robots !), commence comme Les Fils de l’homme pour se conclure comme le premier post-nuke ritalien qui passe. Drôle de truc…
En DVD/Blu-ray depuis le 5 octobre
2014. Espagne/Bulgarie. Réalisé par Gabe Ibáñez. Avec Antonio Banderas, Birgitte Hjort Sørensen, Dylan McDermott…
Éditeur : Metropolitan Vidéo