
MOVIE MINI REVIEW : critique de Back Home
Y a le fantôme d’une photographe de guerre (qu’elle était trop géniale du talent et trop écorchée vive de la conscience d’abord) qui fait rien qu’à hanter sa famille. Même des années après sa mort. Une famille toute névrosée du cerveau et toute perdue des émotions dans un labyrinthe mental bidule où passé, présent et fantasmes se tripotent frénétiquement dans une orgie de sentiments mortifères. Bref, c’est l’incommunicabilitude de l’extrême entre papa le prof aux yeux de chien battu et ses deux fistons dépressifs, le grand en plein pétage de plomb postpaternité et le benjamin teenager complexé en mode autodestruction. Et tout ce beau monde s’embrouille et se lance des regards über appuyés dans ce salmigondis philosophico-ésotérico-prétentieux à exploser de rire et mourir d’ennui en même temps !! C’est que Back Home, qui lorgne méchamment sur la folie panthéisto-mystique de Terrence Mallick, se vautre dans une mélancolie de supermarché et un maniérisme formel pour festival… Une putain de baudruche auteurisante sur le sens de la vie et la violence des relations et le rapport plus ou moins symbolique à la mort (la mort de l’amour pour papa, la mort de la liberté pour l’aîné et la mort de l’enfance pour junior). Une baudruche blindée de voix off neuneu et de slo-mo sursignifiante… Une baudruche bourgeoise et foncièrement misogyne (tout ça c’est la faute des filles, ces viles tentatrices !!!) signée Joachim Trier ! Ouais, le mec qui nous avait offert le chef-d’œuvre Oslo, 31 Août ! Et bien ce norvégien en plein égotrip rivalise carrément avec Angelina ‘Vue sur mer’ Jolie au concours de la plus belle branchouillerie arty machin de l’année ! Avec son casting improbable (le trio surréaliste Gabriel Byrne/Jesse Eisenberg/Isabelle Huppert) Joachim se perd dans le dédale maniériste pachydermique de sa vanité intergalactique.
Rien. Absolument rien ne fonctionne dans ce truc hermétique… Joachim, il veut dire tellement de choses profondes qu’il en devient risible ! Passer du chef-d’œuvre bouleversant au navet d’auteur… Un putain de grand écart !!!!!
En salles depuis le 9 décembre
2015. Norvège/Danemark/France. Réalisé par Joachim Trier. Avec Gabriel Byrne, Jesse Eisenberg, Isabelle Huppert…
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