MOVIE MINI REVIEW : critique de Balade entre les tombes
Faut pas emmerder Liam Neeson. Jamais. Parce que quand ce grand échalas charismatique se met en mode « clone vénère de Dirty Harry » les cadavres commencent à pleuvoir. En même temps on s’en était un peu rendu compte de sa puissance létale après que Liam ait massacrer la moitié de la population turque à moustaches dans la franchise psychotronique TAKEN (le troisième opus arrive, planquez-vous dans le Bosphore!!!). Alors quand Liam joue aux détectives privés clandestins redresseurs de tort issus d’une saga littéraire culte signée Lawrence Block, c’est l’alerte nanarde générale!
New York. 1999. Des kidnappeurs sans scrupules ont la sale habitude de démembrer et éparpiller les cadavres de leurs victimes façon puzzle malgré l’obtention de la rançon. Le mari désespéré de la dernière victime en date demande à Matt Scudder (Liam) de retrouver les méchants tronçonneurs de dames.
Alors qu’on s’attend à un déferlement de violence gratuite et d’apologie décérébré de la justice expéditive, Scott Frank, réalisateur du super THE LOOKOUT, nous prend totalement par surprise. La mélancolie et la noirceur imbibent cette BALADE ENTRE LES TOMBES. On est à des années lumières de l’apologie de l’autodéfense chère à cette purgeasse de JACK REACHER (la review ici). Matt (Liam Neeson) s’en prend plein la tronche et galère comme un dingo dans un New-York automnal et crépusculaire. BALADE ENTRE LES TOMBES reste à auteur d’hommes. Des hommes perdus aveuglés par la souffrance et assoiffés de vengeance suite au supplices de leurs femmes. Scott Frank nous propulse dans une langoureuse marche funèbre qui fuit le spectaculaire superficiel. Un truc d’un classicisme forcené. Classicisme qui réduit malheureusement l’impact de ce petit polar sépulcral finalement anecdotique. C’est ni la purge annoncée ni une réussite flamboyante. Juste un actioner sympathique de plus… Et c’est déjà bien pour un Liam Neeson en pleine décadence!
En salles depuis le 15 octobre
2014. USA. Réalisé par Scott Frank. Avec Liam Neeson, Dan Stevens, David Harbour…
Et sinon va falloir se coltiner la référence à « Jack Reacher » combien de fois au juste, au cas ou on aurait pas encore compris que c’est une bouse ??
J’ai malheureusement trouvé que ce film peinait à trouver le ton juste. Entre humour noir, humour léger (avec le personnage du jeune freluquet TJ) et ambiance lourde des traumatisés en quête d’une impossible rédemption, « Balade entre les tombes » a vraiment du mal à choisir. C’est dommage… Et puis le final anti-climax au possible (car charcuté), merde ! Nan, dommage, vraiment…