MOVIE MINI REVIEW : critique de Bastille Day

MOVIE MINI REVIEW : critique de Bastille Day

Note de l'auteur

BASTILLE-DAY

 

La sidération…

Cette sensation irrépressible composée d’incompréhension, de consternation et stupéfaction…
Bastille Day réussit l’exploit insensé de surpasser en nullité filmique et en connerie crasse 30 ans de purgeasses made in Europacorp et de thrillers US patriotico-fascistoïdes. James « La Dame en noir » Watkins, qui a accessoirement coécrit ce truc, joue avec le feu du terrorisme et des luttes anarcho-syndicalo-politiques françaises pour nous balancer un actioner incroyablement stupide et vulgaire, de la première à la dernière scène !
Paris… Un attentat à la bombe foire n’importe comment (mais tue quand même des gens, mais on s’en fout) à cause d’une cruchasse écervelée et d’un pickpocket con à se détartrer les dents à la ponceuse (l’ectoplasme Richard Madden, vu dans Game of Thrones). Un gros bras de la CIA et les vilains méchants commanditaires lui courent après dans un Paris de carte postale dégoulinant de clichés pathétiques, le tout sur fond de révolution urbaine tarée orchestrée par des clones des Anonymous d’Internet venus du navet V pour Vendetta.
Cette bouillie filmique moralement immonde (jouer aussi naïvement et cyniquement avec la paranoïa ambiante relève de la connerie pure) se veut surtout un écrin à la gloire virile d’Idris « Luther » Elba ! Ce véhicule, conçu pour le propulser, à tombeau ouvert, dans les bras musclés du smoking blanc de James Bond, se métamorphose en oraison funèbre de ses illusions perdues. Le bel Idris traine sa carcasse et son talent et son avenir et son âme en peine au cœur de l’un des plus grands naufrages cinématographiques de tous les temps (ouais les mecs !!!). Et il est accompagné par une armée de tocards lobotomisés genre Kelly Reilly, Charlotte Le Bon, Thierry Godard et l’improbable José Garcia qui sont tous venus prendre la tunasse tout en disant adieu à leur crédibilité.
C’est que, passé sa mise en scène épileptique, son scénario nawesque et son casting de ringards moisis, Bastille Day pulvérise les frontières des limites de la décence. Moralement et politiquement, ce truc n’est qu’une abomination qui ferait passer From Paris With Love pour un chef-d’œuvre bergmanien. Bastille Day joue avec le feu politique et se brûle les doigts des mains des bras du corps des neurones ! Watkins se fourvoie et filme une France en état de guerre civile nanarde avec une nonchalance répugnante. Les péripéties rocambolesques et impossibles rendent fou. On sort éberlué par autant d’inconscience. Et découvrir que ce truc est coproduit par TF1 et Canal+ ne fait que renforcer l’incompréhension. Mais il n’y a jamais eu un seul putain de mec pour souligner l’aspect scandaleux (ouais, scandaleux) de ce truc ???

La sidération…

En salle depuis le 13 juillet
2016. Grande-Bretagne/France/USA. Réalisé par James Watkins. Avec Idris Elba, Richard Madden, Charlotte Le Bon…

 

 


Bastille Day : bande-annonce finale VOST (Idris… par inthefame

 

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