
MOVIE MINI REVIEW : critique de Batman v Superman : l’Aube de la justice
La nouvelle phase Warner/DC Comics est sur orbite ! Au Marvel Universe pop et édulcoré (et aussi creux qu’un neurone de nichon de Nabilla, qu’est-ce qu’elle devient d’ailleurs celle-là ?) répond un méta-monde mystico-crépusculaire ! Au pur fun dégénéré s’oppose la noirceur sentencieuse blindée de mecs (et de femmes) au regard profond qui profèrent des phrases toutes faites sur Dieu, la vie, le devoir, l’amour, la justice, la mort et la meilleure recette de tête de veau marinière aux fraises…
Après le nihiliste Man of Steel, Zack Snyder rempile et nous plonge d’emblée dans les décombres fumant de l’inoubliable bataille de Metropolis. Nous sommes cette fois à hauteur d’hommes (ces pitites fourmis pathétiques écrabouillées par zillions lors de ce combat). Les plans tétanisants (rappelant le 11 septembre) s’enchaînent autour d’un Bruce Wayne/Batman (un Ben Affleck au charisme de dingo, la grande révélation du film) impuissant devant le carnage… Terrifié par cette divinité destructrice en bleu et rouge (le toujours parfait Henry Cavill), le Dark Knight est résolu à l’affronter ! Avec, au beau milieu de ce duel de titans, un Lex Luthor en mode geek psychopathe et l’immortelle bombasse amazone au costume ridicule Wonder Woman (on la voit jamais se transformer comme dans la série bordel ! Sacrilège !!!).
Snyder tente un pari impossible. Fusionner le spectacle acidulé des marvèleries (qui ont tendance à plonger dans l’autoparodie et la vulgarité) avec l’ambition philosophique (toute proportion gardée hein !) de la franchise Batman à Christopher Nolan le grand torturé du cerveau. Pour un résultat bancal. Horriblement bancal. Inéluctablement bancal ! Batman v Superman : l’Aube de la justice navigue entre deux eaux et perd pied dans le pédalo des sentiments. Des personnages sentencieux tous défoncés à l’extrait de Nietzschéïne de synthèse se foutent sur la gueule n’importe comment au milieu d’un scénario insipide.
Zack Snyder nous ressert son suppastyle nawesque tout plein de slo-mo gratuite et d’Americana de pacotille. Photocopie des soporifiques Watchmen saupoudré de la furie misanthrope de Man of Steel, Batman v Superman : l’Aube de la justice se prend finalement trop au sérieux. Un sérieux qui renforce le grotesque de l’intrigue et la création de la Justice League. C’est que Wonder Woman, Aquaman, Flash et un cyborg qu’on sait pas c’est quoi son petit nom (en fait, c’est Cyborg) possèdent tous en eux le délicieux gène de la ringardise instantanée ! L’ambition hautement estimable de Snyder s’écroule sur elle-même. Ne reste qu’un superhero movie calibré de plus (qui rappelle furieusement les séries animées néo-rétro signées Bruce Timm) avec gros monstre final nanardeux en plastic digital (pompé sur L’Incroyable Hulk à Louis Leterrier) et cliffhanger un peu frelaté…
On est quand même très très très très loin du nawak tant redouté (c’est pas Green Lantern quoi !), mais aussi à des années-lumière de la complexité passionnante de Man of Steel. Juste devant un blockbuster généreux (on finit étouffés sous les plans iconiques tarés) et totalement interchangeable malgré son atmosphère sépulcrale. C’est peut-être la pire chose qui pouvait arriver à ce match du siècle autoproclamé ! Accoucher d’un combat de bébés cochons d’Inde névrosés qui aiment leurs mamans…
En salles depuis le 23 mars
2016. USA. Réalisé par Zack Snyder. Avec Ben Affleck, Henry Cavill, Amy Adams…
Nouvelle bande-annonce de Batman v Superman… par hitekfr
T’es pas très passionnant à lire mec. On comprend bien l’ambition de ton style mais tu n’y arrives pas. On est bien loin de Desproges, DeCaunes voire même de l’édito de Figaro Madame.
Pour le film je mets 1/5 parce qu’il y en a marre des scénarios post onze septembre sous prozak avec bombes qui explosent et ambiance terrorisme (en plus dans une salle bruxelloise je vous dis pas le trip un jour comme aujourd’hui).
Pour la critique je mets 1/5 pour le correcteur d’orthographe.
Toujours aussi merdique tes gribouillis …. Pas étonnant
Ben merde, tu m’as presque donné envie de le voir 🙂
Ah mince, le combo Snyder/Nolan a foiré un film à 400 millions de dollars…
Pas bon pour la suite de monsieur IAMSPARTAAAA! ça.
Faudrait revoir la définition du nihilisme Docteur parce qu’il n’y en a pas dans Man of steel. C’est juste l’inverse. Le réfugié kryptonnien cherche un sens à sa vie et le trouve : journaliste à lunettes au Daily planet et dragqueen à cape le reste du temps. Ce n’est pas parce qu’on détruit le décor numérique au nom d’un scénario sans envergure qu’on fait preuve de nihilisme.
Si ça pouvait mettre un frein aux délires des studios sur le genre super-héroique ça serait un progrès. Et si le prochain Marvel pouvait suivre la même voie.
Deadpool a montré qu’avec 60 millions de dollars on peut faire un film de série B de bonne facture avec juste ce qu’il faut de fausse irrévérence pour donner le sentiment aux geeks qu’ils sont trop des rebelles et en même temps rentrer largement, très largement dans ses fonds.
C’est ça l’avenir des films de mecs en collants, pas cette vision hors de prix financée par la Warner et DC.
Le début de la fin… Enfin.
Le début de la fin ? Tout le monde le dit à chaque plantage de film (Amazing Spiderman 2, Fantastic Four…).
Oui c’est vrai mais là on est dans quelque chose de plus massif que les petites prods de la Fox. Le public a désormais acquis les codes de ce genre de film. Il est habitué à la promotion marathon qui part de l’annonce de la mise en chantier en passant par les rumeurs, les tweets, les photos de tournage, les teasers de teasers, posters, couv’, trailers 1,2,3, final, la sortie, les critiques, les chiffres du box office, puis la sortie du dvd/Bluray, puis la mise en chantier du suivant, etc, etc…
Ce genre pour perdurer doit soit se renouveler en allant chercher de nouvelles niches comme ce qui a été fait avec Deadpool, ou bien surenchérir constamment. C’est le cas présentement. Plus d’action, de scènes spectaculaires, d’affrontements entre héros iconiques, mise en scène d’un plus grand nombre de gars en collants, etc, etc…
C’est ce que va proposer aussi Disney avec Civil war et la Fox avec X-men Apo.
Et puis on parle de la mise en place d’un univers complet, celui de DC, au cinéma. Derrière et déjà tournés, il y a Suicide Squad, Wonder woman et bientôt le Batman de Affleck.
C’est du gros business, de la grosse licence, des milliards en dollars.
Dans le futur, après la guerre des restaurants, tous les restaurants sont devenus des Taco Bell. Dans le futur après la guerre des studios, tous les studios sont devenus disney.
Ou bien tout ça va finir en bulle spéculative et s’effondrer sous son propre poids.
Non, Boumboumgum, pas des Taco Bell! Des Pizza Hut, voyons…
Nan à l’origine c’est des Taco Bell 😉
D’ailleurs dans le film les acteurs disent cette marque. Mais comme c’est une marque peu connue à l’international, la production a changé pour Pizza Hutt et toutes les répliques ont été redoublées dans la version originale.
Je l’ai revu récemment en VO alors que je ne connaissais que la VF qui est bien plus drôle soit dit en passant (surtout le doublage de Sandra Bullock), et c’est vraiment moche de redoublage. Ça s’entend trop.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Demolition_Man#Clins_d.E2.80.99.C5.93il
Au moins on sait à quoi s’attendre pour Civil War, et encore il sera bien vu pour son côté cul cul la praline rigolo.
une série de scènes sans queue ni tête (j’exagère à peine) avec par ci par là des scènes iconiques pour le fan-service, tout juste un trailer amélioré pour la justice league, rare point positif le look de batman dans le désert et l’esprit que ben affleck donne au personnage