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MOVIE MINI REVIEW : critique de Benoît Brisefer : Les Taxis rouges

MOVIE MINI REVIEW : critique de Benoît Brisefer : Les Taxis rouges

Note de l'auteur

benoit

 

 

 

Tremblez pauvres super zéros US en collants multicolores et en CGI intergalactiques… Ouais, tremble Iron Man l’homme boîte de conserve ! Et tremble, toi-aussi, Spiderman qui tisse partout, et toi itou Superman et ton slip rouge ! Vous connaissez pas Benoît Brisefer le super héros made in France bande de tocards ! Ce moutard tête-à-claques avec un béret vissé sur la tête qui habite une ville balnéaire de carte postale issue du plus rance et du plus réac des rêves moites d’un Jean-Pierre Pernaut perdu en pleine transe orgasmo-plouc !
Perdue dans les 60’s et dans le vide créatif du cosmos du cerveau des inconscients producteurs de cette expérience mystique rocambolesque, la chatoyante cité de Vivejoie-la-Grande dégouline de mièvrerie sous un soleil implacable… Le jeune Benoît Brisefer qu’il est super musclé sauf quand il s’enrhume, et son copain le vieux chauffeur de taxi à moustache Dussiflard (un Gérard Jugnot en plein cabotinage 100 000 000 000% WTF) affrontent une vilaine-méchante-et-pas-gentille compagnie de taxis dirigée par l’immonde Poilonez (un Jean Reno dans toute sa splendeur nanarde, une grande habitude chez lui). Comme les Avengers à lui tout seul, version franchouillard, Benoît va mettre sa race à ces galimatias dans une orgie de SFX fabuleux propres à foudroyer sur place James Cameron et Peter Jackson ! C’est que ce truc, adapté d’une célèbre bande dessinée über naïve de Peyo, est un voyage au cœur des ténèbres cinématographiques françaises, un périple nanardeux hallucinogène inimaginable, une comédie enfantine mort-née, une aberration de la nature, un carnage totale, une extase cosmique, une énigme énigmatique… Un truc de surdingo. Comment un film aussi commercialement suicidaire peut-il être encore produit de nos jours ? Entre une interprétation cataclysmique, une mise en scène ringardissime (signée Manuel Pradal qui, depuis, tente désespérément de retirer son nom du film !!!) et une apocalypse numérique divine (il faut le voir pour le croire), le naufrage est total. Ensorcelant… De la première à la dernière image. Toute cette nostalgie rance, cette innocence frelatée, ce mépris permanent du spectateur morveux, cette incompétence intergalactique… C’est beau quelque part ! L’existence même de ce genre de catastrophe ambulante symbolise paradoxalement la vigueur du cinéma français. Tant que ce genre de merveilles verront le jour, tout ira bien. Bon. En même temps, on commence à en voir un peu beaucoup trop ces derniers temps, des comédies cataclysmiques, n’est-ce pas Les Gorilles, Robin des bois, la véritable histoire, Les Seigneurs, Asterix au service de sa majesté et tant d’autres !
Attention, c’est du brutal les gars… Y en a des qui sont devenus aveugles…

En DVD depuis le 1er octobre
2014. France. Réalisé par Manuel Pradal. Avec Leopold Huet, Gérard Jugnot, Jean Reno…
Éditeur : Orange Studio

 

 

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