
MOVIE MINI REVIEW : critique de Blood Father
Sur le visage buriné de Mel Gibson, on peut lire 40 ans de cinéma de genre en se perdant dans les rides envoûtantes d’une armée de chefs-d’œuvre inoubliables…
Sur la tronche à Jean-François Richet, on peut lire 20 ans d’errance du cinéma de genre français faite de pamphlets banlieusards marxistes en mousse (coucou Ma 6T va craquer), retro-polars de carte postale à moustaches (coucou Mesrine), fantasmes malsains de vieux libidineux (coucou Un moment d’égarement) et aventures américaines cataclysmiques (coucou le remake WTF d’Assault de John Carpenter).
Et la rencontre entre l’icône sulfureuse des antipodes et le tocard gauchiste de banlieue engendre l’actioner conceptuel Blood Father. Avec le risque de découvrir, pour le meilleur, le réveil du polar US décomplexé ou, au pire, une nouvelle purgeasse indigne d’un DTV bulgare du Nouveau-Mexique. Hé ben, le gars Richet, on peut pas dire que sa rencontre avec Mel le fou furieux, ait réveillé son talent.
Une cruchasse fugueuse, conne à bouffer de la naphtaline et insupportable à vous donner des envies de meurtres, se retrouve coincée dans une guerre des gangs et dans son microshort en jean moulant filmé plus que de raison par ce pervers de JF (en même temps ce bout de tissu possède plus de talent que cette pauvre demoiselle appelée à disparaître). Elle court retrouver son pôpa tatoueur ex-taulard qui va s’engager, pour la protéger, dans une guerre rednecks-bas-du-front contre chicanos-tatoués-ultra-violents. Une sanguinaire quête rédemptrice pour expier ses crimes passés (coucou la métaphore pachydermique)…
Associer un scénario aussi minimaliste (pourtant parfait pour un formaliste talentueux) avec un tocard prétentieux du calibre de Richet ne pouvait qu’engendrer une catastrophe atomico-mongolo répandant des radiations mortelles d’arrogance dégueulasse.
C’est qu’en plus de filmer les gunfights les plus minables depuis longtemps (le duel final est digne d’une parodie des ZAZ), Richet veut jouer au réalisateur meta en se baladant dans la filmo de dingo et la vie de dingo de Mel le dingo. Et ce délire culmine dans une course-poursuite (suivez mon regard) avec baston de shotguns (suivez mon regard) et choc frontal de sbires avec camion (suivez mon regard bordel et arrêtez de vous noyer dans les booty shots vulgaires de l’autre palourde décérébrée). Une scène filmée et montée n’importe comment (rivaliser avec George Miller ça s’improvise pas quoi !).
La mise en scène de Richet tient du sabotage. Le pauvre Mel erre comme une âme en peine dans cette série B de pacotille, au milieu d’un casting de tocards en perdition (mais que vient faire William H. Macy dans cet enfer ?). Le film de sa résurrection accouche d’un vomitif pour orang-outang névropathe qui rend aveugle. On est loin du fun taré de Kill the Gringo. Mais pourquoi Mel n’a-t-il pas réalisé lui même ce truc ? Et surtout, surtout, surtout, qui lui a suggéré d’accepter de bosser avec un tel tocard prétentieux qui voit du marxisme marxisant à Karl Marx partout et surtout là où il n’y en a pas.
Quelle catastrophe…
Mad Mel devrait nettoyer ce déferlement d’incompétences à grand coup de déflagrations de shotgun dans les gencives…
En salles depuis le 31 août
2016. France. Réalisé par Jean-François Richet. Avec Mel Gibson, Erin Moriarty, Diego Luna…
Blood Father : bande-annonce VOST (Mel Gibson) par inthefame
Quel interet de commenter une pareille bouse? (J’ai vu la bande annonce tout tait dit)
Pourquoi cette rage contre Richet, qui a défaut d’avoir réalisé un grand film avait quand même été un des premiers à filmer la banlieue (l’autre hein pas celle d’Azuelos) à livrer un regard plus neuf et à délivrer une des meilleures bandes sons de rap fr jamais renouvelées depuis?
Je fais partie de ceux qui, si ils ne sont pas toujours d’accord, respectent quand même l’avis du bon docteur et sa subjectivité (on l’es tous quand on critique).
A la lecture de ta critique, je suis un peu gêné pour le coup. J’ai pas vu le film et je m’en fous mais on sent plus là un réglement de compte avec Jean-François Richet qu’une critique du film. On s’en fout de ses aspirations politiques non? Ce qui compte, c’est le film, pas le bulletin de vote du réalisateur. Alors si on retrouve ses aspirations dans le film, ça peut se comprendre mais j’ai pas l’impression que le fond de ce Blood Father soit un pamphlet communiste.
Enfin, ça m’empêchera pas de continuer à lire tes critiques, d’accord ou pas mais je tenais à signaler ce qui m’a ennuyé dans celle-ci.
C’est pas un réglement de compte, je n’ai rien contre Richet…
Je n’aime pas ses films et surtout sa politisation permanent de son œuvre (encore ici mais c’est plutôt dans ses ITV que dans le film). C’est lui qui se lance systématiquement dans ses délires marxisants.
Et quand je vois, par exemple, son remake d’Assaut, ben ça me rend fou parce que le film de Carpenter est 1000 fois plus subversif et politiquement incorrecte que son remake imbécile et donneur de leçon et bêtement anti-flic…
Marrant d’ecrire une critique inepte avec le style starfix des années 90. Ca sent la rancoeur de l’étudiant en cinéma qui n’a pas percé.
je n’ai pas fait d’étude de cinéma…
j’ai fait des études de graphisme et c’est devenu mon métier…
je n’éprouve aucune rancœur…
merci de t’inquiéter 😉
Et bien moi je l’ai vu ce film et c’est vrai que je l’ai trouvé super nul. Ma copine s’est endormie devant, et moi j’ai regardé en espérant que ça décolle. C’est mou, c’est chiant, c’est complètement oubliable. Quel dommage, je trouvais le sujet prometteur.