
MOVIE MINI REVIEW : critique de Captives
Le gars Atom Egoyan, ça fait quand même un putain de moment qu’il tourne en rond dans son cinéma et qu’il s’affadit inéluctablement jusqu’à réaliser le classique et soporifique drama-tiré-d’une-histoire-vraie-édifiante-toussa LES TROIS CRIMES DE WEST MEMPHIS. Alors, ce cinéaste canadien autrefois si passionnant a décidé de se relancer en retournant errer dans le drame intime et la neige enneigée qui lui avaient si bien réussi avec le bouleversant DE BEAUX LENDEMAINS…
Un bled paumé d’Ontario. Une famille ravagée par l’enlèvement de leur fille. Des policiers acharnés. Et un kidnappeur implacable aussi taré que romantique… Ce drôle de cocktail, cousin cotonneux du furieux PRISONERS (la review ici) de son compatriote Denis Villeneuve, Egoyan nous le sert façon puzzle labyrinthique langoureux. L’action se déroule sur trois époques distinctes. Mais Egoyan s’amuse à nous déstabiliser. En permanence. On ne sait jamais vraiment quand on est. Tout ce que l’on voit, c’est le ballet tragique de personnes captives de leurs vies, de leurs obsessions et de leur chagrin. CAPTIVES rejoint la thématique de PRISONERS mais version langoureuse, évanescente… Ce truc est une rêverie cauchemardesque filmée avec une délicatesse renversante. Bon. Malheureusement Egoyan se perd un peu dans une intrigue artificielle et un final beaucoup trop hollywoodien qui flingue totalement son potentiel de dingo. Comme si Egoyan n’osait pas (plus?) aller au bout de son histoire… CAPTIVES en devient in fine totalement anecdotique… Dommage…
En salles depuis le 7 janvier
2014. Canada. Réalisé par Atom Egoyan. Avec Ryan Reynolds, Scott Speedman, Rosario Dawson…
Première très bonne surprise de l’année.
Et la note du Doc qui ne reflète absolument pas la qualité du film, comme dans 99% des cas de toute façon…
Le rapprochement peut paraitre facile, mais dans le genre, Egoyan vient de mettre un doigt bien deep au trop surestimé « Prisoners » de Villeneuve.
balai tragique c’est joli 😉