MOVIE MINI REVIEW : critique de Charlie Mortdecai
Ça fait un putain de temps que la diva Johnny Depp fait juste n’importe quoi avec sa carrière. Frappé par une Christianclaviérisation aigüe, Johnny s’adonne au cabotinage paresseux et à l’accumulation de zillions de dollar$ (coucou la franchise PIRATES DES CARAÏBES et le sympathique accident industriel LONE RANGER, la review ici) et, comme notre pitoyable jackouille la fripouille nationouille, ses films se sont métamorphosés en bides intergalactiques. Mais Johnny il s’en fout. Il est en pleine fuite en avant. Il peut plus s’arrêter. Après l’épouvantable TRANSCENDANCE, la review là, et son caméo pathétique en grand méchant loup pervers (une allusion à l’âge d’Amber Heard???) dans la torture musicale INTO THE WOODS, Johnny sort ses dents du bonheur rongées par les caries (un clin d’œil méchant à son ex Vanessa Paradis???) et un épouvantable accent snob anglais venu de nulle part pour incarner un lord fin de race à moustache (sensée être un running gag désopilant alors que c’est juste une putain de moustache quoi!) pour la comédie policière la plus surréaliste de la décennie. CHARLIE MORTDECAI (adaptée d’une obscure trilogie littéraire 70’s) ou le ringardisme poussé à son paroxysme! Cette comédie indigente, sur la poursuite minable d’un tableau mythique dégueulasse (pauvre Goya, pas Chantal le peintre espagnol, qui n’avait rien demandé), se transforme en œuvre expérimentale.
Une œuvre, quelque part envoutante, où les pires scories du cinéma hollywoodien sont poussées dans leurs derniers retranchements. Une intrigue indigne d’un épisode des MYSTÈRES DE L’AMOUR (et du cerveau humain), une mise en scène plus arthritique qu’un épisode de DERRICK, et une interprétation spéciale cabotinage/WTF digne d’un interdit de LA CROISIÈRE S’AMUSE! Mais dans ce spectacle indigent et horriblement télévisuel, le roi du rien, le prophète de la nullité, l’imperator fainéant de l’humour involontaire c’est Johnny Depp le grand! Johnny et sa moustache. Johnny et son accent anglais lamentable. Johnny et sa prestation nanarde 5 étoiles!
David Koepp (réalisateur du splendide HYPNOSE mais aussi des navets PREMIUM RUSH,et FENÊTRE SECRÈTE, déjà avec Johnny Depp) signe l’oraison funèbre la plus hallucinée de tous les temps. C’est que CHARLIE MORTDECAI se rêve comédie british décalée. Alors que ce n’est rien qu’une torture consternante à base de gags pas drôles et de facilités méprisantes. Tout ce qui pouvait rester de dignité s’est irrémédiablement vaporisé dans les vapeurs de peinture à l’huile. Il faut le voire pour le croire.
RIP Johnny. Et Gwynteh. Et Ewan. Et Paul. Et Jeff…
En salles depuis le 21 janvier
2014. USA. Réalisé par David Koepp. Avec Johnny Depp, Gwyneth Paltrow, Ewan McGregor…
CHARLIE MORTDECAI Bande-Annonce VOST par metropolitan_filmexport
Tu te fais mal en allant voir des bousasses pareilles, doc.
En revanche, plein de bisous pour tous ces films hallucinés et malheureusement méconnus que tu nous fais découvrir.
Très bonne critique… Sans doute, un poil trop complaisante encore 🙂
‘Tain, à ce point là?
Les affiches dans la rue m’avaient attirés, puis la bande annonce sacrement refroidi… On se doutait bien qu’il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une sorte d’OSS 117 boiteux, mais votre emphase sans appel m’interpelle. Enfin, je n’irais pas au cinéma pour ça – merci à vous!
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