
MOVIE MINI REVIEW : critique de Colt 45
«T’es qui enculé???»
Cette question existentielle, le jeune Vincent la pause avec courtoisie au vilain méchant dans le climax hallucinant de connerie de cette aberration filmique qui pique les neurones… De ce grand film malade. Malade d’un réalisateur hors sujet (le fantastique Fabrice ‘ALLELUIA’ Du Welz qui se prend pour un clone raté d’Olivier Marchal), d’un scénario indigent (en même temps le montage à la tronçonneuse, ça aide pas vraiment mais c’est pas une raison) et d’un casting lamentable (on sait plus où donner de la consternation entre l’épouvantable Ymanol Perset et le duo de «stars» en roue libre Gérard Lanvin/Joey Starr et son gros bide qui dégouline de sa chemise). Bref. COLT 45 est une putain de catastrophe ambulante. Du genre légendaire…
Tout le monde manipule tout le monde dans ce polar où un jeune surdoué de la gachette créateur de balles magiques (le tocard de l’espace Ymanol Perset) se perd au milieu de gunfights en carton et de badass de supermarché qui passent leur temps à exposer leur gigantesque paire de burnes les uns au autres. Même Alice Taglioni s’y met… La badassitude grotesque irradie de mille feux dans COLT 45. Du Welz tente désespérément d’en faire un actionner über-vénère (avec morts dégueulasses dedans) mais la bêtise atomique de l’intrigue et le jeu WTF des acteurs pulvérisent tout sur leur passage. Il en devient presque fascinant ce fiasco généralisé. Tout va trop vite. Les personnages sont des pantins désincarnés et la mise en scène rutilante de Du Welz fait exploser la nullité de l’interprétation! Le fiasco dans toute sa splendeur…
Et en plus on saura jamais c’est qui l’enculé!
En DVD/Blu-ray depuis le 2 janvier
2014. France/Belgique. Réalisé par Fabrice Du Welz. Avec Gérard Lanvin, JoeyStarr, Ymanol Perset…
Éditeur : Warner Bros.
La réponse est dans la question.
Ben dis-donc, quelle descente en flamme, docteur ! 🙂 Mais je ne suis pas d’accord avec toi. Je l’aime bien, moi, ce « Colt 45 ». C’est bourré d’invraisemblances je te l’accorde (la section clandestine, les balles magiques, etc. ouais ouais ouais), le casting est improbable (disons plutôt rigolo) mais ce policier série B sans prétention me botte bien… ça a un parfum d’ancien polar à la Corneau ou à la Verneuil : des situations too much, des dialogues interminables infusés au ©Viagra surdosé, des gueules d’alcoolos dépressifs par caisse de 12, une jubilation érotico-nawesque à exhiber des gros flingues… mais c’est… c’est juste TROP BON (oui, j’ai un faible pour les néo-polars français) ! Et puis, tout n’est pas à jeter : le récit d’initiation tordu du petit jeune avec la chute inévitable (je sais pas pourquoi mais ça m’a fait penser au Rastignac balzacien… ok, je m’égare) est certes classique mais efficace. Il y a une belle photo grise réaliste, râpeuse et crépusculaire. La réal est nerveuse à souhait. Et enfin, je trouve que le film a au moins le mérite mine de rien de montrer qu’on ne joue pas impunément avec les flingues (cf. les morts dégueulasses comme tu dis). Bref, tu aurais au moins pu lui mettre une étoile à ce film. Et puis si, on sait au final qui c’est cet enc… 🙂
+1 Dwarfy29
C’est tellement tendance la descente en flamme, l’hyper point de vue, qu’on se sent presque obligé de défendre un film assez moyen (faut reconnaître) tellement la critique nous semble démesurée.
Ymanol Perset s’en sort pas mal pour un premier rôle; l’ambiance est bien crade et moite, l’image travaillée, les rebondissements (un peu trop) inattendus (ce qui fait qu’au bout d’un moment on s’attend à tout et n’importe quoi… certes).
Du Welz s’en sort bien pour une incursion dans un domaine qui n’est pas du tout le sien. 🙂
Attention Ericp, je défends juste mon point de vue. Je ne critique en aucun cas la prise de position et le style du Docteur. J’ai moi-même commis ici quelques commentaires bien trashs sur certaines « œuvres » (« Lucy » par exemple). Je n’ai pas l’impression de suivre une tendance. J’assume mon agressivité à l’égard de ce qui me semble mauvais comme mon amour irrationnel pour des petits films dits « moyens » (comme « Colt 45 » donc). Indépendant et subjectif je suis 🙂