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MOVIE MINI REVIEW : critique de Cosmodrama

MOVIE MINI REVIEW : critique de Cosmodrama

Docteur No juillet 06, 2016 CINÉMA, Le cabinet du Dr No

Note de l'auteur

COSMODRAMA

Tremble papy Ridley et ton Alien sanguinaire… Recroqueville-toi dans ta tombe, Stanley avec ton monolithe intersidéral et dégonfle ton faux goitre, George et tes chevaliers Jedi de l’espace… La S-F made in France débarque et va vous mettre votre race à grands coups de mecs en sous-pulls marrons, de chimpanzé qui fait des grimaces, de clones de Demis Roussos qui joue de l’orgue Bontempi et de vaisseau spatial multicolore dégueulasse !
Après l’improbable Le Grand Tout, voici la nouvelle expérience philosophico-cosmico-franchouillardo-branchouille Cosmodrama ! Sept personnes sortent de cryogénisation dans un vaisseau spatial tout en plastoc, en formica et en moquette ! Ils ne savent rien. Ni pourquoi ils sont là, ni ou ils vont ni leur mission… Un peu comme le spectateur distrait qui tombe devant ce truc sans jamais savoir ce qu’il a bien pu faire pour atterrir dans cette putain de salle de cinéma.
Le gars Philippe Fernandez joue les philosophes de supermarché fan de Star Trek et de Cosmos 1999 et nous inflige un pensum abrutissant en 14 tableaux. C’est qu’il est très très amoureux de sa (magnifique) typo de titre totalement illisible (un peu à l’image du film). Alors que l’éprouvant Le Grand Tout parvenait miraculeusement à tenir un propos passionnant sur l’espace temps, Cosmodrama se noie corps et âme dans la prétention pachydermique et le retrofuturisme paresseux. Les acteurs se multiplient sans raison et déblatèrent dans le vide des torrents d’inepties philosophico-métaphysico-mongolo en mousse… On est pas loin de la baudruche Gaz de France qui mariait déjà huis clos nawesque, bouillie cérébrale qui se croit profonde et muzak d’ascenseur qui rend sourd… Tout ce beau monde retourne au congélateur après avoir fait bouillir ses neurones en délirant sur la taille de l’univers, les trous noirs (de scénario ?), le temps, les nichons, les singes et les clébards… N’importe quoi, quoi !