
MOVIE MINI REVIEW : critique de Creed
Sortez les violons… Sortez les trompettes de la mort à Bill Conti… Sortez les mouchoirs… Sortez les glandes lacrymales des yeux… Sortez les gants de boxe et la corde à sauter… Sortez les uppercuts dans la gueule… Sortez les clichés… Le fiston à la légende légendaire Apollo Creed débarque de nulle part (enfin, des brain storming les plus dépravés des producteurs hollywoodiens les plus cocaïnés du nez du cerveau) pour relancer une franchise Rocky usée jusqu’à la corde des rings par un Stallone en perdition ! Voici donc le bel Adonis (Michael B. Jordan, graine de super star qui enchaîne les productions les plus bizarres, genre Chronicle ou le mésestimé Les 4 Fantastiques) tout vénère de la life qui décide de perpétuer la légende familiale en devenant boxeur ! Et en prenant la légende Rocky Balboa (un Stallone à la tronche de pizza margherita pas fraîche) comme coach ! Et c’est parti pour un spin off/remake/reboot/bidule de la saga 80’s mythico-mongolo Rocky (Rocky IV, quel nanar inoubliable quand même !!!) mâtinée de noirceur à la Million Dollar Baby mais pas trop quand même ! Souffrance, rédemption, muscles huilés du torse de partout, conflits de générations, love story neuneu, transmission, crochets du gauche et combats dantesques délicieusement irréalistes… Le cocktail parfait de tout bon boxeploitation movie qui se respecte !!!
Ryan ‘Fruitvale Station’ Coogler embrasse ce genre légendaire (comment ne pas chialer devant le chef-d’œuvre Nous avons gagné ce soir de Robert Wise) avec un profond respect… Et nous balance un fantastique plan séquence pour le premier combat d’Adonis le boxeur au prénom incroyable (et vive la drogue à Hollywood les mecs !). Mais c’est Stallone qui impressionne le plus… Le voir reprendre le rôle de sa vie avec autant de modestie et de sincérité fait plaisir à voir… Sinon Creed ne prend finalement aucun risque. Ryan Coogler se vautre dans l’arnaque émotionnelle avec muzak dégoulinante et émotion en slo-mo dégueulasse incorporés. Jusqu’à la nausée. Mais sans, in fine, oublier la grandeur et la puissance émotionnelle du Rocky originel… L’honneur est sauf… Pas mal quoi !!!
En salles depuis le 13 janvier
2015. USA. réalisé par Ryan Coogler. Avec Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Tessa Thompson…
Creed : bande-annonce VOST (Sylvester Stallone… par inthefame
Je trouve ça une bonne idée d’orienter l’histoire sur le fils de Apollo. J’ai pas encore vu le film mais j’irai ça ne fais aucun doute, j’ai toujours aimé Rocky, même les moins bon qui font quand même partie d’une époque 😀
Bonne mini critique, rien à ajouter. Creed, c’est un peu comme Star Wars, du bon recyclage. 🙂
Je ne suis pas d’accord avec toi MAXXXX, ça n’a rien à voir avec StarWars 7.
Il y a un vrai respect de l’histoire originale, ce n’est pas un reboot, c’est une vraie suite et Stallone est très présent à l’écran. Je dirais même qu’il bouffe l’écran et qu’avec le temps il a fait de Rocky une sorte de moine zen au charisme fou. On est loin de la rentabilisation à marche forcée d’une marque achetée à prix d’or comme Disney avec la saga de Lucas.
Quand je pense qu’on va se taper du Starwars une fois par an à intercaler avec Avengers -la suite sans fin – et les futures conneries DC, putain…
J’ai aimé le 1er Rocky et le second. J’ai trouvé intéressant la tentative de changement de direction avec le 5. J’ai adoré ce qui devait être le dernier épisode d’une hexalogie. Rocky 6 était vraiment très bon. Je n’attendais rien de cette ‘bifurcation’ appelée Creed.
Je pense que l’histoire pourrait s’arrêter là. Je crois savoir qu’une suite est déjà prévue. On verra bien.
Je trouve le film bien équilibré. Il y a près de 40 minutes d’introduction où sont exposés doucement les nouveaux personnages et où on retrouve Rocky après presque dix ans d’absence à l’écran. Stallone est beau et il joue à merveille le vieux boxer cabossé. Je trouve le personnage féminin intéressant mais pas assez développé.
La photo est belle, la mise en scène bien maîtrisée, les combats plus réalistes que dans les précédents opus – et du coup moins spectaculaires – et j’aime beaucoup le nouveau thème et sa parenté harmonique avec le thème de Rocky.
Je n’ai pas trouvé que Ryan Coogler en faisait trop dans le pathos. Que ce soit Stallone ou bien Michael B. Jordan, les deux arrivent à faire jaillir littéralement l’émotion par une intonation, un regard de but en blanc.
Non vraiment, je trouve que c’est une bonne nouvelle dans ce déferlement de films plein de fric dont le seul objet est le commerce qu’une ‘franchise’ comme celle de Rocky se trouve déclinée avec autant de respect pour le matériau original et le public qui a grandit avec.