MOVIE MINI REVIEW : critique de Deadpool

MOVIE MINI REVIEW : critique de Deadpool

Note de l'auteur

DEAD-POOL

 

 

 

Il ne manquait plus que ça !!! Que les marveleries décérébrées s’adonnent à la posture post-moderno-méta-bidule histoire de masquer la vacuité intergalactique de leurs produits plus pitoyables et prévisibles les uns que les autres (coucou l’arnaque Gardiens de la galaxie) quand bien même cette fois c’est la Fox (et pas Disney) qui produit. Et qui d’autre que Deadpool pouvait se vautrer dans cette arnaque mercantile grosse comme un diplodocus qui aurait mangé un brachiosaure qui aurait dévoré un mégalosaure qui aurait englouti un gigantosaure qui aurait dégusté un superosaure au petit déjeuner ?
Deadpool donc… Le super-héros borderline méta qui a conscience de sa propre existence d’icone pop. Un bouffon en costume rouge qui s’adresse directement au lecteur/spectateur/consommateur. Une posture d’une facilité déconcertante qui lui permet de faire passer sa vulgarité crasse pour de la subversion, et sa moralité douteuse (voire répugnante) pour de l’originalité. Un peu comme si c’était pas cette pauvre endive radioactive de Ryan Reynolds qui exposerait son petit cul musclé dans sa combinaison moulante en spandex élasto-mongolo mais notre bon vieux Jean-Marie Bigard des familles, des pets et des crottes de nez qui aurait muté sauvagement avec Jean Roucas et Guy Montagné !! C’est que la vulgarité (en gros des blagues de cul indignes des pires interdits des Grosses têtes qui ne sont là que pour faire passer une apologie dégueulasse de la loi du talion) sert de fondation à ce super hero movie horriblement conservateur dans le fond… C’est bien là le grand secret de cette escroquerie. Réussir à masquer son côté réactionnaire derrière une posture méta qui ne tient que 5 minutes. OK, les vannes sont drôles. Mais elles ne servent à rien d’autre qu’à faire accepter un machin aussi insipide que calibré.
Donc, ce brave Deadpool part en mission vengeresse contre l’ectoplasme anglais qui l’a transformé en pizza humaine, avec fromage fondu à la place de la gueule, aux super pouvoirs régénérégénérégénérégénérégénérégénérants (que c’est pas les mêmes que dans le comic book d’origine, histoire de VRAIMENT se foutre de la gueule des fans). Pour l’originalité, on repassera…
Deadpool fait passer une bouillie visuelle paresseuse pseudo trash blindée d’humour pas drôle pour une œuvre ironique… Mais la seule ironie ici, c’est le triomphe total de cette truanderie… C’est de savoir que les procédés les plus cyniques fonctionnent toujours autant. C’est de savoir qu’on va continuer à se prendre dans la gueule des zillions de produits calibrés, dirigés en sous-main par cet empire moralisateur de Disney et tout un tas de suiveurs type Fox ! Bref. Malgré l’énergie d’un Ryan Reynolds (ultra fan du personnage), Deadpool n’est que le triste symbole d’une époque décadente où l’esbroufe règne en maître. C’est pas en se moquant des purgeasses Green Lantern ou X-Men Origins: Wolverine que Ryan Reynolds et Tim Miller (un spécialiste d’effets spéciaux qui signe son premier film) évitent le même genre de navet pas drôle, blindé de clins d’œil écœurants de facilités à la pop culture moderne… Consternant…
Et dire qu’on va bientôt se prendre la suite dans la tronche… Misère de misère de misère de misère…

En salles depuis le 10 février
2016. USA/Canada. Réalisé par Tim Miller. Avec Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein…

 

La critique à Jane McClane c’est par là et celle à Marc Godin c’est par ici

 


Deadpool – Bande-annonce 2 [Officielle] VOST HD par hitekfr

 

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